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jeudi 24 octobre 2024

"LES ANARCHISTES DANS LA VILLE. Révolution et contre-révolution à Barcelone (1898-1937)" de Chris EALHAM (Recension de Freddy GOMEZ)

 SOURCE: http://acontretemps.org/spip.php?article876&fbclid=IwAR3SbkmBPnz3E8lDS3xG_19k3DYQe2qFegkOHY1-ubTJV8OxVC-1j2BkASQ

Nous avions souligné en son temps [1] l’importance historiographique essentielle de l’ouvrage de Chris Ealham La lucha por Barcelona, version espagnole d’Anarchism in the City : Revolution and Counter-Revolution in Barcelona (1898-1937). Nous en disions – et qu’on nous pardonne de nous citer – que le tableau que tirait l’historien britannique hispanisant de « la conflictualité sociale dans la capitale catalane au cours des quatre premières décennies du XXe siècle » était « impressionnant de pertinence ». Nous insistions également sur le fait que son analyse, « d’une part, de l’organisation de l’espace urbain barcelonais et de la volonté de contrôle des classes dangereuses, théorisée par une bourgeoisie catalaniste ralliée à la “République d’ordre”, et, de l’autre, des stratégies d’action directe mises en place par la CNT pour marquer son territoire, dress[ait] [à partir] d’un recensement détaillé des zones d’implantation de l’anarcho-syndicalisme barcelonais – les quartiers du centre historique (El Raval), ceux de la première périphérie (Sanz), ceux de la seconde périphérie (Hospitalet, San Adrían, Santa Coloma) –, […] une topologie originale d’une CNT où l’affrontement récurrent entre syndicalistes et “faïstes” recoup[ait] très précisément le statut social, mais aussi l’appartenance des militants à tel ou tel espace urbain ». Avant de conclure que tout cela, mais aussi « sa perception du processus révolutionnaire de l’été 1936 comme appropriation du territoire urbain et rupture avec “l’idéologie démocratique de domination” » ouvrait « des perspectives d’analyse tout à fait nouvelles ».

Dans sa préface à l’excellente traduction française que vient de nous donner Agone, Chris Ealham revendique l’influence qu’exerça sur son parcours et son travail de recherche « l’histoire sociale à la Thompson [2], c’est-à-dire “par le bas” (from below) ». Pour le cas, concernant ce livre, il s’agissait, dit-il, « de mettre au premier plan les motivations et les actions des gens ordinaires » en recréant « le monde social et la culture quotidienne de ces personne anonymes et des dépossédés qui se saisirent de l’anarcho-syndicalisme pour défendre leurs intérêts ». Au contraire des thèses d’Eric Hobsbawm qui, fidèle à une certaine orthodoxie marxiste, s’employa à démontrer, sans jamais le prouver, que l’anarchisme espagnol n’avait jamais été rien d’autre qu’une « rébellion primitive », essentiellement paysanne, Ealham perçoit à juste titre l’anarcho-syndicalisme comme relevant d’un mouvement fondamentalement urbain.

Cette histoire « par le bas » se doit, précise l’historien, d’être sociale, politique, culturelle, mais également « inscrite dans l’espace ». Admettant pour le coup l’influence d’Henri Lefebvre, à laquelle il aurait pu ajouter celle des situationnistes, Ealham tisse un maillage subtil entre les luttes proprement ouvrières – celles qui naissent et se propagent à partir des lieux de travail – et celles qui en débordent le cadre (luttes des chômeurs, grèves des loyers, actions de braquage et de réappropriation, « ces petits coups de feu de la guerre de classe » comme disait l’historien James C. Scott). Et, au-delà, il s’attache, brillamment, à démontrer en quoi les projets d’urbanisme bourgeois qui, depuis le « plan Cerdà » de 1854, n’ont cessé de bouleverser Barcelone n’ont eu, malgré leurs présupposés progressistes, d’autre but que de soumettre, contre le peuple, la ville aux seuls intérêts inégalitaires de la bourgeoisie, espagnoliste ou catalaniste, et des propriétaires fonciers. Sur ce plan, sa démonstration est, disons-le, remarquable. Elle atteste en quoi, pour utopique qu’elle soit sur le plan urbanistique, une « politique de rénovation urbaine conçue à des fins avouées de domestication de la population » débouche toujours sur un « cauchemar dystopique » aux conséquences toujours inattendues. 

 Dans le cadre d’une ville aussi rebelle que la Barcelone du premier tiers du XXe siècle – ce temps où la Rosa de foc (la Rose de feu) fut bien la capitale de l’anarcho-syndicalisme –, le doublement, entre 1900 et 1930, de sa population ouvrière avec l’arrivée massive d’une main-d’œuvre venant, pour le plus gros, de Murcie et d’Andalousie ne pouvait qu’augmenter les « paniques morales » des élites bourgeoises. Ealham décrit par le menu cette psychose de la « vie sauvage » des classes dangereuses qu’elles développèrent et les réponses ultra-répressives qu’elles engagèrent pour la « civiliser ». Mais, face à la cherté des loyers – qui augmentèrent en une seule année (1920) de 50 à 150 % – et à l’augmentation constante des denrées de première nécessité que ne compensait aucune mesure sociale, les conditions déplorables d’existence des émigrés de l’intérieur favorisèrent naturellement leur rapprochement presque immédiat avec l’anarcho-syndicaliste CNT, qui eut l’intelligence de comprendre, sans calculer les risques, l’intérêt qu’elle avait à tirer de la conscientisation de ces révoltés de la misère. Nombreux sont, en effet, les exemples que l’auteur nous donne de cette fraternisation en actes qui opéra dans les quartiers pauvres de la ville, les barrios. Organisés en « petites républiques », « par le bas, sans privilège ni hiérarchie, ils constituaient, écrit-il, un ordre socioculturel urbain largement autonome et des espaces assez libres où la police ne pénétrait presque jamais » tant y était faible l’autorité de l’État. D’où la réelle panique que cette convergence objective suscita chez les bourgeois. 

Les Anarchistes dans la ville nous offre, c’est acquis, un très large et fort précis panorama des mutations de la Barcelone du premier tiers du XXe siècle, et plus encore de ses quartiers populaires, le tout en s’attachant à nous instruire sur la vie quotidienne de ceux d’en-bas et les réponses collectives – culturelles, sociales et organisationnelles – qu’ils apportèrent, à partir d’eux-mêmes et pour eux-mêmes, aux défis de la question sociale. Mais ce n’est là qu’un seul de ses apports à l’historiographie générale. L’autre, c’est de nous éclairer sur la manière dont la CNT de ces temps, syndicat ouvrier par excellence, fit jonction naturelle avec des luttes non directement liées au monde du travail, celles des chômeurs et des locataires par exemple, sans se poser d’autres questions que celle de leur légitimité. Et ce faisant, de prendre le risque du conflit interne, notamment quand certains de ses activistes militants défendirent, par exemple, des pratiques de reprise individuelle, dont la gamme pouvait aller du simple vol à l’étalage pour ne pas crever de faim au braquage plus conséquent. L’impression qu’on en retire, c’est que la CNT savait être, dans le feu de l’action, autre chose qu’un syndicat ouvrier au sens strict du terme pour devenir une sorte d’objet non identifiable qui terrorisait l’adversaire précisément pour cela. C’est un peu comme s’il y avait diverses CNT dans la CNT et que son tout faisait unité des multiples pour configurer un mouvement de classe protéiforme capable de faire avancer, par tous moyens, la cause générale de la révolution sociale et de l’auto-émancipation du prolétariat.

Cette perspective est essentielle pour comprendre en quoi les lectures historiques d’une CNT réduite à sa dimension syndicale et aux conflits – idéologiques ou stratégiques – qui la traversèrent, peinent à saisir ce qui, en son sein, était toujours mouvant et induisait, par là-même, une réadaptation permanente de ses formes de luttes à la réalité des conditions d’exploitation et de domination du prolétariat et du sous-prolétariat de son temps. Cette élasticité la plaçait objectivement hors du champ balisé de l’affrontement de classe codifié, et surtout des compromis auxquels il aboutit souvent. Son ambition, elle pouvait la placer ponctuellement dans des victoires partielles, mais sans jamais perdre de vue l’objectif final : tendre le fil de la conflictualité sociale jusqu’à son point de rupture révolutionnaire.  

La fresque que nous offre Ealham atteste que cette « guerre urbaine » que connut la Rosa de foc dans le premier tiers du XXe siècle eut, au moins deux effets prolongés : elle accrut, d’une part, le dispositif général de répression contre le mouvement ouvrier, notamment sous la dictature du général Primo de Rivera (1924-1927), et déplaça, de l’autre, aux premiers temps de la République, du moins en Catalogne, le centre de gravité syndicaliste révolutionnaire de la CNT vers un anarcho-syndicalisme plus offensif sous influence plus nettement anarchiste. 

Corollairement, mal maîtrisée, cette « gymnastique révolutionnaire » qui connut son heure de gloire après l’instauration, en 1931, d’une République dite « de toutes les classes », accumula tant de ratés que, dans un chapitre intitulé « La militarisation de l’anarchisme » (1932-1936), Ealham en pointe les effets négatifs. Son jugement, dépourvu de tout romantisme révolutionnaire, est clair : ayant versé dans une stratégie purement putschiste, « les radicaux remplacèrent les luttes syndicales massives par leur propre violence ». Avant-gardiste jusqu’à la caricature, cette fuite en avant de type blanquiste reposait sur une telle surévaluation des seules capacités de l’anarchisme militant à faire la révolution que, logiquement, toute démarche tendant à favoriser l’unité ouvrière lui semblait inutile. C’est ainsi que, de défaite en défaite, la longue marche de l’insurrectionnalisme vers le communisme libertaire imposé ici ou là par décret et presque aussitôt déposé par la force des Gardes d’assaut releva, nous dit Ealham, d’une « politique du pire » infiniment réitérée et toujours fondée sur l’idée absurde que, plus les choses empireraient, plus la victoire finale serait éclatante. La vague de répression étatique qui s’abattit alors ne frappa pas les seuls acteurs ou partisans de la stratégie insurrectionnaliste, contestée à l’intérieur même de la CNT, mais, indistinctement, tout ce qui, de près ou de loin, pouvait être identifié comme libertaire. 


Il n’en est pas moins vrai, cela dit, que cette parenthèse insurrectionnaliste eut aussi pour effet, à travers les « groupes de défense » qui en furent souvent la pointe combattante, de préparer les esprits et les corps au grand affrontement qui vint, à Barcelone, le 19 juillet 1936 au matin quand, actionnées par les militants cénétistes, les sirènes des usines sonnèrent l’heure de l’assaut final. Il fallut un jour pour que la rébellion fasciste soit réduite, et un peu plus pour que la CNT, assurément dominante dans le combat, s’empare de sa ville. Elle ne le fit pas seule, certes, mais tous les participants à la résistance au fascisme encaserné reconnurent que sans elle, sans le messianisme révolutionnaire qui la caractérisait, la tâche eût été plus ardue.

Ainsi, la révolution sociale tant attendue vint d’une résistance à un coup d’État militaire contre une République qu’il fallait défendre alors qu’elle n’avait cessé de dériver vers l’ordre bourgeois en réservant ses coups les plus durs à ceux qui en contestaient les fondements mêmes. Tel est le premier maillon d’une longue chaîne de contradictions qui allait enserrer à tel point la CNT qu’elle n’en finirait jamais de sortir, au nom de l’unité antifasciste, de la ligne de « collaboration démocratique » que lui imposait l’état national du rapport des forces. A posteriori, il est toujours simple de rejouer le match en pointant les erreurs de tel ou tel de ses protagonistes, mais nous ne mangeons pas de ce pain-là. Une révolution sociale eut bien lieu qui porta si loin le feu de l’espérance qu’elle brille encore dans les révoltes du présent. Il est, finalement, des défaites plus porteuses que les victoires.

Quant à Barcelone, elle demeura la ville par excellence de cette révolution libertaire avant que, en mai 1937, la réaction stalino-républicaine n’y reprenne le pouvoir en y effaçant toutes les traces du bel été de l’anarchie. Les fascistes y arriveront deux ans plus tard pour la plonger, eux, dans une nuit de quarante ans.

Freddy GOMEZ

vendredi 18 octobre 2024

Sobre la persistencia de tópicos en la guerra civil. Réplica a Chris Bambery

 FUENTE: https://conversacionsobrehistoria.info/2024/06/21/sobre-la-persistencia-de-topicos-en-la-guerra-civil-replica-a-chris-bambery/

En la entrada anterior se publicó una reseña –traducción de la publicada en Counterfire–sobre el libro de Paul Preston ‘Perfidious Albion’ – Britain and the Spanish Civil War [Pérfida Albión: Gran Bretaña y la Guerra Civil Española], que ha suscitado un pequeño intercambio de correos entre los participantes de Debat polític i social, el grupo de discusión mediante mensajería impulsado en su origen por Espai Marx. Reproducimos a continuación, ligeramente editado, el correo en respuesta a esta reseña del historiador José Luis Martín Ramos.

José Luis Martín Ramos

Universitat Autónoma de Barcelona

 

Parece mentira, pero es así: a estas alturas todavía domina en determinada literatura, más política que historiográfica, un relato de la Guerra civil acuñado en los años cincuenta −los de la Guerra fría, el hecho no es casual− sobre todo a partir de la obra de Bolloten, con toques posteriores de Broué. Para esa literatura no ha existido el trabajo de una ya larga lista de historiadores, fundamentalmente españoles, que ha mejorado muy mucho nuestro conocimiento (últimamente los trabajos de Viñas, Alía Miranda, Moradiellos, Bahamonde, Hernández Sánchez… o los míos sobre Cataluña y el Frente Popular). Debe de ser una mezcla de pereza intelectual y soberbia ideológica. El texto es algo largo, lo advierto.

Empecemos con la sublevación y su derrota. Se inicia el 17 de julio en África y, de acuerdo con el plan de Mola, va extendiéndose por las guarniciones de la Península. En África se impone sin problemas −por eso es allí a donde vuela Franco−, pero no en la Península, donde se enfrenta a una reacción convergente y a veces combinada del movimiento obrero y de fuerzas del orden (guardia civil y guardia de asalto). Allí donde solo intervienen los trabajadores la oposición al golpe es masacrada (ejemplos: Granada, Cáceres, ciudades de Galicia…), mientras que donde se unieron ambas fuerzas la sublevación fue derrotada (Madrid, Barcelona, Bilbao…). En Valencia, la situación no se aclaró hasta después del desenlace de los enfrentamientos en Barcelona, cuando los mandos de la guarnición acataron al gobierno de la República. El mito de la derrota de los militares por los obreros es falso; eso está bien reflejado en las fotos de Centellas, con obreros, policías y guardias civiles luchando codo a codo, o en el episodio del desfile de la guardia civil por Vía Layetana rumbo a Plaza Urquinaona, que es cuando se dio por derrotada la sublevación en Barcelona.

 
Civiles y carabineros en el Carrer Ample de Barcelona. 
Imagen de la exposición ‘Pérez de Rozas. Crónica gráfica de Barcelona’ del AFB

La sublevación solo se impuso parcialmente en la Península y, a excepción de Sevilla y Zaragoza, no lo hizo en ninguna capital importante; triunfó en la España rural, así los sublevados no pasarían hambre, pero no consiguieron el control de la industria, con lo que a medio plazo su superioridad en equipo −el de la Legión y los Regulares− estaba destinada a extinguirse. Durante algunos días hubo una situación de incertidumbre, con el fracaso del intento de asalto a Madrid por parte de Mola, hasta que el apoyo de Mussolini y Hitler proporcionó a Franco la cobertura aérea y marítima y los medios (aviones de transporte de tropas, barcos) para trasladar el ejército de África al Sur de la Península, con lo que un golpe a punto de fracasar se convirtió en guerra civil (algo previsto por Mola, lo de la guerra civil). No se impuso, pero si desestabilizó de manera importante al Estado republicano, que perdió el control parcial o total en algunos territorios: total en Asturias, donde las instituciones republicanas se desvanecieron, y en Vizcaya por el comportamiento «soberanista» del PNV; parcial con un grado diverso de afectación en el resto del territorio republicano. Esa pérdida de control produjo situaciones de conflicto entre una parte del movimiento obrero (CNT y POUM) y las instituciones republicanas.

¿Esa pérdida de control fue una revolución o el inicio de una revolución? El relato tradicional anarquista, trotskista o «poumista» afirma que así fue. Broué lo identificó como una situación de doble poder, haciendo el parangón con la Rusia de 1917. Hay que examinarlo en concreto: en Vizcaya, desde luego, no hubo ninguna revolución; en Madrid tampoco, ni siquiera se produjeron colectivizaciones importantes de las pocas industrias de la capital; en el País Valenciano la situación de incertidumbre se alargó un poco más, y donde la CNT impuso su proyecto de revolución fue únicamente en la provincia de Castellón. ¿Qué pasó en Cataluña? En Cataluña en la noche del 21 la CNT debatió en Barcelona, en asamblea regional improvisada, qué había de hacerse. Durante los combates las organizaciones obreras se adueñaron de las armas y municiones existentes en el Cuartel del Bruc y en los cuarteles de Sant Andreu; Companys, prudentemente, decidió no evitar esa incautación, lo que habría obligado a un enfrentamiento a tiros entre los trabajadores armados y la guardia de asalto y guardia civil, un enfrentamiento sobre el que no tenía garantías de imponerse, y tampoco quería Companys enfrentarse con las organizaciones obreras. Decidió negociar con ellas.

La CNT discutió y rechazó la propuesta de Garcia Oliver de «ir a por todas», es decir, proclamar la revolución social (García Oliver se quedó solo: no lo apoyó Durruti, ni Abad de Santillán, y solo Escorza hizo un comentario críptico que fue en apoyo de García Oliver). La CNT descartó desencadenar la revolución social y acordó pactar con la Generalitat, con Companys, no una dualidad de poder sino una división de funciones en el marco de una nueva correlación en el ejercicio del poder: un Comité Central de Milicias Antifascistas (CCMA), integrado por CNT, FAI, UGT, PSUC (se constituyó el 22-23), POUM, ERC y AC (solo quedó fuera Unió Democrática), asumiría la formación de las columnas de milicias −en las que se integrarían oficiales leales− para dirigirse a tomar Zaragoza y organizar patrullas de vigilancia en Barcelona y resto de ciudades y pueblos; es decir, asumiría la función militar y el Gobierno de la Generalitat mantendría la función de la administración civil, con un detalle importante, la Banca controlada por la UGT quedaría al servicio del Gobierno de la Generalitat y no del CCMA.

 
Primera reunión del Comité Central de Milicias Antifascistas 
de Cataluña el 21 de julio de 1936 (foto: Estel Negre)

Con el control de la calle se produjo también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero en el sector industrial y comercial: fue el proceso de «colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.

El verano de 1936 resultó muy agitado en la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno de unidad.

Poco antes se había constituido también un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero, con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina hubo un retroceso en desbandada.

Con el control de la calle se produjo también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero en el sector industrial y comercial: fue el proceso de «colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.

El verano de 1936 resultó muy agitado en la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno de unidad.

Poco antes se había constituido también un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero, con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina hubo un retroceso en desbandada.

Con el control de la calle se produjo también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero en el sector industrial y comercial: fue el proceso de «colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.

El verano de 1936 resultó muy agitado en la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno de unidad.

Poco antes se había constituido también un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero, con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina hubo un retroceso en desbandada.

 
Jaume Aiguadé (ERC), y los anarquistas Federica Montseny y Juan García Oliver, 
ministros del gobierno de Largo Caballero, en octubre de 1936

En octubre podría haber caído Madrid y con ello se habría precipitado la derrota de la República. No se produjo gracias a la formación de los gobiernos de unidad y el paso de las milicias de partido o sindicato al Ejército Popular de la República. Y gracias también a que por fin la República consiguió ayuda militar exterior, la de la URSS. No es cierto que Stalin dudara en apoyar a la República, lo hizo política y económicamente, con exportaciones de grano y subsistencias; tardó más en hacerlo con tanques, aviones y armas pesadas de combate, a la espera de que Alemania e Italia cesaran la intervención y la Francia del Frente Popular vendiera a la República las armas que esta le pedía. El problema de la URSS era que se cumpliera el sueño húmedo de la derecha británica −no solo de los escasos fascistas de Mosley, sino de la mayoría del Partido Conservador−, el apaciguamiento de Hitler en Europa Occidental mediante el ataque de Alemania a la URSS. Finalmente, ante el peligro inminente de caída de la República y la confirmación de la inacción francesa, Stalin envió los tanques y los aviones que equilibraron la batalla de Madrid y la cronificaron hasta el fin de la guerra. Por cierto, todas las ayudas, tanto las de Alemania e Italia como la soviética fueron remuneradas; la República nunca lo quiso de otra manera y Hitler y Mussolini tampoco lo quisieron. Así, las reservas de oro del Banco de España se destinaron a pagar los suministros y procurando mantenerlas a salvo de una caída de Madrid o de Valencia. Y no solo se transfirieron reservas de oro a Moscú, también se envió una cantidad importante al Sur de Francia, que, como se temía, al final de la guerra fue a parar a manos de Franco.

Resumiendo lo dicho: no hubo revolución, sí descontrol, periodo de incertidumbre y confusión y finalmente, a partir del otoño, implementación de un programa frentepopulista radicalizado con toques de economía de guerra y organización de guerra para una contienda larga.

Vuelvo a Cataluña, para llegar a los hechos de mayo. El programa pactado en octubre solo se cumplió parcialmente. La CNT y el POUM bloquearon la militarización de las milicias y la CNT en particular impidió la llamada a quintas. Un hecho complejo que ahora no puedo explicar sin caer en esquematismos; en esencia la CNT consideraba que para desarrollar una guerra defensiva bastaba con las milicias y, por otra parte, la gente se resistía a ser llamada al frente, ya fuera mediante leva o mediante nuevas campañas de captación de voluntarios, que fueron un fracaso después del verano, cuando se desvaneció la ilusión de una rápida victoria sobre el fascismo. El retorno de héroes del frente se convirtió en retorno de muertos; la fiesta de la redistribución de julio y agosto en la escasez de subsistencias.

 
Otoño de 1936: vendimia en la colectividad de Mas de las Matas (Teruel)
(foto del libro ‘Masinos en la encrucijada social. Mas de las Matas, 1900-1950’, 
de Fermín Escribano Espligares y Miguel Íñiguez)

La reorganización de la seguridad interior no se produjo por la oposición de las patrullas de control de la CNT, el POUM y buena parte de los patrulleros de ERC y ACR. Se deterioró la situación en el campo por el conflicto provocado por las colectivizaciones forzosas, rechazadas por rabasaires, arrendatarios y pequeños campesinos. Conflictos duros en las comarcas del Ebro que culminaron en los incidentes de La Fatarella a finales de enero de 1937 y otros menos conocidos en Centelles, cerca de Vic, en marzo.

Se enconó la pugna entre una CNT que seguía siendo ligeramente mayoritaria, pero de ninguna manera hegemónica, y la UGT que tendía a equilibrar efectivos con CNT, pero siempre por debajo de ella, sobre todo en el sector de la producción y distribución de subsistencias.

La prolongación de la guerra avivó los debates en el seno de unos gobiernos de unidad cada vez más divididos. En Cataluña eso desembocó en diciembre en una remodelación del gobierno que supuso la exclusión del POUM, chivo expiatorio por los incumplimientos de los acuerdos de octubre y por su constante, y pública, oposición a los mismos.

A comienzos de la primavera de 1937, con la resaca de los enfrentamientos campesinos y sindicales y la crisis del gobierno de Valencia por las discusiones sobre la política militar y el hundimiento del frente asturiano, la tensión política en Cataluña se disparó, polarizada entre CNT-FAI y UGT y PSUC.  En el campo anarquista se formó una fronda de protesta, integrada por quienes rechazaban participar en los gobiernos de la Generalitat y de la República, los sindicatos de la administración y el transporte y las patrullas de control que se negaban a disolverse en un nuevo Cuerpo Único de Seguridad Interior; también intervenían los comités de barrio anarquistas, formados a partir de julio de 1936, que competían con los principales sindicatos de la CNT (textil, metal, construcción) por el control de las armas y la supremacía en la organización. Agustí Guillamón sostiene que el líder intelectual de esta red de barrios era Escorza.

Cuando los que discuten van armados es posible que la discusión acabe a tiros. En los últimos días se precipitó la situación. Primero fue el asesinato de Roldán Cortada, cuadro dirigente del PSUC, por u  control anarquista de carreteras, el 25 de abril; dos días más tarde,  el asalto de fuerzas de orden público a Puigcerdá para recuperar el puesto fronterizo de manos de un comité anarquista encabezado por Antonio Martín, muerto en el tiroteo. Y la espiral de acción/reacción no se detuvo; las fuerzas de orden de la Generalitat hicieron una redada en L’Hospitalet en busca de los asesinos de Cortada, con resistencias y tiroteos esporádicos.

 
Barricadas en la Plaça de la República [Sant Jaume], en Barcelona, 3-7 de mayo de 1937 
(foto:  Fons Brangulí / ANC1-42-N-34822)

En esa situación se produjo el incidente de la interferencia de la conversación telefónica entre Azaña y Companys por el comité anarquista que controlaba el edificio central de Telefónica en Barcelona. Era grave y ponía de manifiesto el riesgo de ese control en la situación de guerra. Tarradellas, «primer Conseller», es decir, jefe del gobierno de unidad, decidió lavarse las manos, para no crear un enfrentamiento con los anarquistas y dejó en manos del Conseller de Interior, Artemi Aiguader, de ERC, el manejo del asunto. Aiguader envió al Director General de Seguridad, Rodríguez Salas, del PSUC, al frente de una patrulla de guardias de asalto para tomar el control de la Central Telefónica en nombre del Govern de la Generalitat; los anarquistas se opusieron y entonces se desencadeno una rebelión general de grupos anarquistas, que no exactamente de la CNT-FAI. No hubo «provocación estalinista», sí hubo una situación de tensión ante la que Tarradellas se puso de lado, división interna en la CNT-FAI, y en el desencadenante final imprudencia del comité anarquista de Telefónica –como poco– en la interceptación de la conversación Azaña-Companys. Y finalmente hubo rebelión anarquista, es decir, de determinados grupos y segmentos anarquistas.

Ante eso el POUM se echó al monte no solo sumándose a la rebelión, sino pretendiendo «orientarla políticamente» proponiendo al Comité Regional de la CNT tomar el poder en Cataluña; lo que el CR de la CNT rechazó, aunque quiso aprovechar la situación para presionar por un cambio en el Govern con aumento de la presencia anarquista o un gobierno sindical exclusivo.

La rebelión desbordó a la Generalitat. Companys pidió ayuda de fuerza de orden al Gobierno de la República. Largo Caballero vaciló, por motivos semejantes a los de Tarradellas –no enfrentarse a los anarquistas– y decidió probar una mediación enviando a Barcelona a sus ministros anarquistas: García Oliver y Federica Montseny; fue en balde, los grupos en rebelión no les hicieron caso. Se perdieron tiempo y vidas y finalmente se tuvo que enviar a fuerzas de orden público del Gobierno de la República, con lo que acabó la rebelión.

El episodio tuvo muchas consecuencias (muertos y heridos aparte). La intervención del gobierno de la República significó que el control del orden público en Cataluña pasaba temporalmente a dicho gobierno, de acuerdo con el estatuto. Y, con ello, la intervención del fiscal de la República que abrió diversos expedientes individuales y uno colectivo contra el POUM; no lo hizo contra CNT-FAI porque estas como tales no impulsaron la rebelión… y porque eso habría significado una grave crisis política general en la República. Pagó los platos rotos la dirección del POUM, porque ella sí se comprometió públicamente con la rebelión y llamó desde ella a un cambio de poder en Cataluña por la fuerza.

La vacilación de Largo Caballero se sumó a las disensiones que se venían arrastrando en el Gobierno de la República y en el PSOE-UGT y Azaña, que padeció los hechos de mayo en su residencia del Parque de la Ciudadela en Barcelona, le retiró la confianza a Largo Caballero (léase la Constitución de la República). De las negociaciones salió el encargo de formar nuevo gobierno a Negrín, del ala centrista del PSOE (no de la derecha, que era la de Besteiro) y este quiso formar nuevo gobierno con las mismas formaciones, incluso con Largo Caballero en él. Largo lo rechazó –o jefe de gobierno o nada– y ante ello la UGT, dividida, se abstuvo y la CNT hizo lo mismo. El nuevo gobierno no significó ningún giro derechista y en 1938 los sindicatos volvieron a ingresar en él. En Cataluña también se formó un nuevo gobierno, pero la CNT-FAI, asimismo dividida, no quiso participar y cuando en la segunda mitad de 1938 quiso reintegrarse la oposición del PSUC y de Companys lo impidió. Tampoco hubo giro derechista en Cataluña; es más, el PSUC rechazó la propuesta de ERC de dar marcha atrás en las colectivizaciones e impulsó una nueva ley agraria y una ley de municipalización de la vivienda, cuya ejecución torpedeó Tarradellas.

 
Vicente Uribe, Juan Negrín, Indalecio Prieto, Jesús Hernández y el general Vicente Rojo en el acto de despedida, en Barcelona, de las Brigadas Internacionales (1938)(foto: Emilio Rosenstein/CDMH)

La guerra siguió y la economía y la política de guerra se endureció. Entre mayo de 1937 y marzo de 1939 pasó mucho tiempo y pasaron muchas cosas; pero el publicismo al que responde la interpretación de ese artículo obvia ese tiempo, porque siente que el protagonismo ya no corresponde al POUM, a la disidencia anarquista y a la revolución que se han inventado.

 

Algunas apostillas concretas, por orden de exposición en el texto:

  • el envío de armas soviéticas –no rusas– «nunca llegaron a la escala de lo que Hitler y Mussolini proporcionaron a Franco»; lo sugieren como demérito de la URSS pasando por encima la potencia militar e industrial de unos y otros. En ese tiempo la URSS no podía competir con Alemania y con Italia por separado, y menos si se sumaban. Por otra parte los envíos soviéticos tuvieron que enfrentarse al bloqueo del Mediterráneo por franceses, británicos e italianos, que los dificultaban; se tuvo que inventar una nueva ruta desde el Báltico hasta la costa atlántica francesa, con aviones y armas pesadas por piezas, que entraban en España a través de Portbou, por tren, cuando el gobierno francés hacía la vista gorda. Finalmente en 1938 la URSS tuvo que hacer frente a una pequeña guerra en la frontera chino-siberiana, que Stalin temió que pudiera ser el inicio de una intervención extranjera; toda la disposición de armamento se dejó inmovilizada; cuando se conjuró el peligro se reanudaron los envíos, por la ruta del Báltico porque la del Mediterráneo estaba cerrada; ya no llegaron a tiempo, la traición de Casado, Miaja, Besteiro y Cipriano Mera, es decir, de una parte del mando profesional del ejército republicano, el ala derecha del PSOE y la CNT de la región Centro,  impidió mantener la resistencia en espera de la llegada de los nuevos envíos.
  • afirma que Helen Graham dice: «la política de Negrín era consolidar una economía liberal de mercado y un sistema de gobierno parlamentario»; es por cierto la única referencia historiográfica que se considera, después de que se haya publicado una biografía de Negrín (Moradiellos), la trilogía de Viñas, etc. etc. Pues bien, eso que dice HG es entre inexacto o falso –según la dureza de la crítica que se le quiera hacer–; el objetivo de Negrín era defender la República democrática, constituida en 1931, que era el denominador común de republicanos y antifascistas;  era una República parlamentaria, que no se planteaba el cambio de sistema económico, pero admitía formas de regulación del mercado en función del interés social; en defensa de ese denominador común y contra el aventurerismo de quienes pretendían romper el eje republicano-antifascista por cualquiera de sus partes, Negrín consideró que las transformaciones sociales que habrían de producirse solo se podían impulsar tras la victoria, no obstante aceptó la permanencia de las leyes de colectivización o las leyes agrarias decretadas en Cataluña y discutirlas, en cualquier caso, también después del fin de la guerra.
  • en la batalla de Teruel (febrero de 1938) no se separó Cataluña del resto de la España republicana; eso no ocurrió, por tierra, hasta la toma de Vinarós, en abril; el autor no tiene siquiera la más mínima noción de geografía española.  La batalla del Ebro tenía una razón y un objetivo político que era razonable: presionar a Francia y también a Gran Bretaña –en este caso hasta donde fuera posible– para que pasaran a dar apoyo activo a la República ante la eclosión de la crisis de los Sudetes y la ofensiva expansionista de Hitler. No se alcanzó el objetivo por culpa de la traición de Chamberlain-Daladier. Desde luego, el esfuerzo que se tuvo que hacer fue grande y no se pudieron compensar las pérdidas con el giro político perseguido; pero enfocar la cuestión desde la queja nacionalista –del nacionalismo catalán en este caso– de dejar a Cataluña desprovista de medios militares para impedir su conquista es una manera muy sui generis de analizar la Guerra civil.
  • el rechazo de las ofertas marroquíes es otro de los tópicos. Para empezar, el autor lo sitúa en el contexto de su crítica a Negrín, pero nada tiene que ver con Negrín, fue una cuestión suscitada en 1936 en los primeros meses de la guerra. Y una cuestión exagerada, porque todo sirve al parecer para criticar a Negrín y los malvados comunistas; la fiabilidad de los «nacionalistas» marroquíes era reducida y en efecto la oferta se producía en un momento en que todavía se esperaba un posicionamiento positivo por parte de Francia. Por otra parte el tópico da por hecho que tal rebelión se habría producido con éxito y no habría sido aplastada por el ejército francés y el ejército de Franco, que hubieran compartido un objetivo común.
  • lo de la guerra de guerrillas es una tontería absoluta. Pretender que en la Guerra civil se podía sustituir el enfrentamiento convencional por la guerra de guerrillas es de una ignorancia supina. Decir que no hubo ningún decreto sobre la tierra a los jornaleros de la España del Sur supuestamente para conseguir que se levantaran contra el ejército sublevado, un despropósito absoluto. Por otra parte, la República sí había legislado sobre la tierra y en la guerra civil se aplicó esa legislación con intensidad (reforma agraria); también se legisló en Cataluña, a favor de rabassaires, arrendatarios y pequeños campesinos.
  • que el juicio contra el POUM fue una reedición española de los Juicios de Moscú es mentira y una infamia absoluta, por mucho que lo hayan dicho y escrito Gorkin y otros. El juicio de la dirección del POUM fue un juicio con garantías y ahí están las sentencias para refrendarlo; los documentos falsos sobre  el colaboracionismo del POUM con el fascismo no fueron tomados en cuenta por el tribunal. Mejor se haría reconociendo que en mayo de 1937 el POUM, como partido, violó la legalidad republicana mediante una acción armada en tiempos de guerra. La reacción republicana no estuvo carente de sentido, ni fue arbitraria. Y finalmente el propio gobierno republicano de Negrín puso en libertad a los condenados –todos ellos con penas de cárcel– en el momento de la retirada de Cataluña. Lo de Nin fue otra cosa, y ciertamente fue una intervención extemporánea y criminal de la NKVD, o más precisamente de Orlov. Es mentira que Negrín no hiciese nada, por el contrario intentó averiguar lo que pasaba junto con Zugazagoitia, pero no lo consiguió; la reacción de Negrín fue reorganizar los servicios de información republicanos e impulsar el SIM, dirigido por socialistas, y alejar a los agentes soviéticos del sistema de información republicano.

PD.: Obviamente no había colusión del POUM con el fascismo y los hechos de mayo no fueron un levantamiento fascista, como la propaganda comunista de la época sostuvo. Pero sí había en Cataluña una «quinta columna» y alguien pudo tener intención de pescar en río revuelto. Franco dijo que había tenido agentes en los sucesos; no necesariamente fue una provocación o una baladronada, entre los heridos en Barcelona La Vanguardia cita a un tal Trillo-Figueroa, tío de Federico Trillo-Figueroa, miembro activo del régimen como toda su familia en la postguerra. Cuando lo intenté no pude acceder a archivos del Servicio de Información franquista, y ya no le seguí la pista, pero lo cito siempre que puedo, a ver si alguien se anima.

  • Final. Eso de que el desenlace de los hechos de mayo fue una de las razones por las que Barcelona cayó sin lucha es otra infamia, pero también es una cierta confesión de parte, puede ser que inconsciente. Entre mayo del 37 y enero del 39 pasaron muchas otras cosas que explican el desenlace de la decisión de abandonar Barcelona sin lucha, sin pretender repetir en la capital catalana el «No pasarán». Explicarlo sería explicar todos esos meses de guerra: el cansancio de la guerra, el hambre, la constatación de la superioridad franquista en equipo, las maniobras de una parte de los republicanos (empezando por Azaña) y sobre todo de los nacionalistas catalanes (ERC, Tarradellas) para poner fin a la resistencia y pretender una paz «negociada» con Franco  –eso sí que causó desafección y desmoralización de combate en buena parte de la población barcelonesa– y, finalmente, el desgaste sufrido en el combate de la batalla del Ebro, que obligaba a retirarse para reagrupar fuerzas y no a plantarse para entablar una nueva batalla que podría ser la derrota definitiva. La confesión de parte: sí hubo una parte de la militancia anarquista que empezó a considerar que aquella guerra no iba con ellos; fue una consideración miope, como la de Besteiro, como la de Cipriano Mera; para otros también hubo algo de oportunismo, de caer en la trampa de la solidaridad rojinegra frente al comunismo como los que pasaron a aceptar e incluso a colaborar con el régimen franquista tras la derrota de la República.

Referencias:

Martín Ramos, J. L. (2015), El Frente Popular: victoria y derrota de la democracia en España. Pasado & Presente, Barcelona.
— (2018), Guerra y revolución en Cataluña. Crítica, Barcelona

 

Espai Marx 

Fuente: Conversación sobre la historia

mercredi 16 octobre 2024

Lucha por una ilusión: la revolución colectivizadora en la Guerra Civil Española

 

Luis Garrido-González[1]

Universidad de Jaén

 

Desde mediados de los años setenta del siglo XX, lleva investigando, entre otros temas, sobre el proceso colectivizador durante la Guerra Civil, cuya última publicación en 2016 es “La plasmación de los ideales revolucionarios en el mundo campesino durante la Guerra Civil. Boletín del Instituto de Estudios Giennenses (CSIC). (214), 253-285 (https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/6161150.pdf).


 
INTRODUCCIÓN

Si hasta la última década del siglo XX los aspectos que más se destacaron de la Guerra Civil española fueron los cambios sociales y revolucionarios experimentados en la retaguardia republicana, actualmente se está haciendo más hincapié en cuestiones culturales, simbólicas y memorialistas sobre las víctimas y la represión. Pese a los indudables aspectos negativos relacionados con estas últimas cuestiones, para una parte no desdeñable de los trabajadores de la zona republicana aquellos momentos se vivieron como algo positivo, al darles el conflicto la oportunidad de poner en práctica las ideas difundidas sobre la colectivización o socialización de los medios de producción, y el principal de ellos era la tierra.[2]

Garrido 2 

Lo que ocurrió entre el campesinado de la zona republicana desde el comienzo mismo de la Guerra Civil resulta un buen ejemplo del devenir de los acontecimientos que se precipitaron tras la sublevación de una parte del ejército contra el gobierno de la Segunda República. Eso fue lo que les dio la oportunidad de poner en práctica sus ideales revolucionarios, tanto tiempo postergados. Su actuación respondió a distintos condicionantes políticos, sociales y económicos que explican un nuevo posicionamiento alternativo al modo de vida que llevaban.

En los casos de las zonas republicanas de Aragón, Andalucía, Castilla-La Mancha, Extremadura y Levante (gráfico 1), donde se impuso un claro predominio de los sindicatos de clase (UGT y CNT) y de las organizaciones de los trabajadores en sentido amplio (PSOE, PCE, JSU, JJLL, SRI, Mujeres Antifascistas, Unión de Muchachas, Mujeres Libres) o de los partidos republicanos (IR y UR), la principal característica fue que, al menos inicialmente, el campesinado se hizo cargo de su propio destino. Es decir, que pasaron a controlar su principal medio de producción, que era la tierra, bien porque la trabajaban directamente en régimen individual con ayuda de su familia, o bien porque la trabajaban colectivamente. Así pues, la Guerra Civil provocó un transcendental cambio al abrir la posibilidad de beneficiarse de los derechos de propiedad de la tierra de manera colectiva.

                                                                    Gráfico 1

                               Colectividades agrarias en la zona republicana (1936-39)[3]

gARRIDO GRÁFICO 1

 

Se concluye que la Guerra Civil fracturó socialmente al campesinado, fuertemente politizado y polarizado entre izquierdas y derechas.[4] Pero, desde las posiciones ideológicas de izquierdas, para muchos campesinos de la zona republicana fue una lucha de clases por las armas que les daba la oportunidad de llevar a la práctica sus ideales de comunismo libertario, colectivización o socialización.

EL PROCESO REVOLUCIONARIO DE LA COLECTIVIZACIÓN

En los últimos años se ha consolidado la visión de que la Guerra Civil fue la solución de continuidad de la conflictividad sociolaboral y política, y de la violencia colectiva desarrollada durante la Segunda República. Unos argumentos que ya fueron utilizados para justificar la sublevación de una parte del ejército, apoyada por abundantes elementos derechistas de la sociedad civil y que dieron lugar a los pocos meses a la Guerra Civil.[5] Es exactamente la misma explicación que utilizaron los franquistas a posteriori para justificar su “Alzamiento Nacional” y darle una legitimidad de partida que no tenía, para “salvar a España de sus enemigos” y de la “implantación del comunismo”.[6]

Por otro lado, la reciente historiografía sobre la Guerra Civil ha desmitificado los factores revolucionarios desencadenados por la rebelión militar y la resistencia popular desarrollada, que fue unida a los procesos de colectivización de amplios sectores productivos, desde la tierra a las fábricas y comercios, los transportes o los espectáculos públicos, en una oleada que se extendió por casi toda la retaguardia republicana. Posteriormente, se recondujo como se pudo desde mediados de 1937, tanto para conseguir una mayor eficacia productiva, como por razones políticas para cercenar el enorme poder que, de hecho, habían acumulado los sindicatos (UGT y CNT). Estos, por su parte, compitieron entre sí para ampliar sus respectivas influencias. Inevitablemente, el debate estaba servido entre colectivistas e individualistas y por extensión entre revolucionarios y moderados reformistas.[7]

Garrido 3

Entre los partidarios de consolidar la revolución puesta en marcha se encontraban los sindicatos de la CNT y la UGT, sobre todo su federación de trabajadores de la tierra (FETT); pero también otros grupos minoritarios del PSOE en la órbita de Largo Caballero y del periódico Claridad o los comunistas del POUM, que consideraban compatibles la consolidación de las conquistas revolucionarias y la resistencia militar. Por otro lado, estaban las posiciones de los republicanos, simbolizados por personas como Azaña o socialistas como Negrín y los comunistas del PCE y las JSU, con influencia en organizaciones muy populares como el SRI o Mujeres Antifascistas, que se oponían al establecimiento de un régimen revolucionario, anteponiendo la defensa de una república democrática parlamentaria y reformista.

El debate, de una u otra forma, se mantuvo en la historiografía sobre la Guerra Civil, aunque se cambiase el objeto de atención sobre otros aspectos de la vida cotidiana de la guerra, que evidentemente resultan poco revolucionarios. En última instancia, la gente lo que quería era sobrevivir, y la mayoría de las actitudes por muy revolucionarias que fueran al principio -en el sentido de intentar cambiar el sistema capitalista-, terminaron siendo del tipo de “vive y deja vivir”, sobre todo a partir de 1938 con la resistencia a toda costa propugnada por Negrín y el PCE. Las consecuencias, naturalmente, resultan poco heroicas y bastante prosaicas, bien sean desde posturas oportunistas, cínicas o de mera supervivencia que afectaron, no sólo a la población normal y corriente desideologizada o despolitizada, sino también a los militantes más comprometidos.[8]

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El estudio del proceso colectivizador no está cerrado en absoluto, ni para los emblemáticos y bien conocidos casos de las colectivizaciones anarcosindicalistas de Cataluña y Aragón, ni para los menos difundidos de Castilla-La Mancha, Madrid, Murcia, Levante o Andalucía. Todavía queda por delimitar mejor las diferencias teóricas y prácticas entre las colectivizaciones agrarias e industriales durante la Guerra Civil. Se ha abierto una discusión, con sólidos argumentos y fuentes de primera mano, sobre si realmente las colectiviyzaciones agrarias surgidas en Aragón fueron puestas en marcha principalmente por los anarcosindicalistas urbanos de Barcelona, que trasladaron a las zonas rurales sus esquemas colectivistas pensados para las industrias, pero no para el campo. ¿Qué hubo de cierto en esto? Posteriores investigaciones no han confirmado esa interpretación.[9]

La Guerra Civil provocó una nueva situación en el campo de toda la retaguardia republicana que prácticamente todos los investigadores califican de revolucionaria. En las colectividades agrarias fueron los líderes sindicales y los militantes anarcosindicalistas de la CNT y los socialistas de UGT y PSOE los que desplegaron su dominio. Los sindicatos alcanzaron en toda la zona republicana unos seis millones de afiliados a raíz de un decreto de agosto de 1936 disponiendo la sindicación obligatoria.[10] Pero los partidos obreros y republicanos quedaron en un segundo plano en los primeros meses de la guerra. El poder efectivo no lo tenían, aunque se atribuían la representación genuina de los trabajadores: el PSOE contaba con unos 80.000 afiliados y el PCE con 60.000, aunque este último alcanzó los 250.000 en marzo de 1937.[11]

Garrido 8

El proceso colectivizador no fue un fenómeno dejado a la espontaneidad indeterminada de los trabajadores. No es habitual encontrar como integrantes de los comités directivos de las explotaciones agrarias, ni tampoco en las empresas industriales o del sector servicios, a trabajadores que no estuvieran previamente afiliados a los sindicatos.[12] La razón reside en que muchos de los nuevos colectivistas “que antes de la revolución eran jornaleros o pequeños propietarios, no estaban interesados o no entendían los ideales libertarios o socialistas”.[13] Es lógico que las organizaciones de los trabajadores procurasen, en general, que ningún afiliado reciente alcanzara posiciones de responsabilidad en la nueva organización de la producción; incluso en el caso de que los anteriores propietarios permaneciesen en las tierras o las empresas colectivizadas, se les asignaban tareas complementarias o meramente administrativas, no siendo infrecuente que llevasen la contabilidad de las empresas colectivizadas, ya que muchas veces eran los únicos capacitados para ello.[14] La organización de la producción tampoco fue resultado de la espontaneidad ni de la improvisación. Las organizaciones que dirigieron el proceso fueron los dos grandes sindicatos, CNT y UGT, y cada uno de ellos había elaborado su proyecto económico.[15]

Eso no quiere decir que no hubiera desde el primer momento grandes dificultades, y que no se diese un cierto grado de improvisación, sobre todo por parte de los anarcosindicalistas, como señalaba el dirigente de la CNT y de la Federación Regional de Campesinos de Andalucía (FRCA), Antonio Rosado, refiriéndose, casi exclusivamente, a la comarca de Úbeda y no a toda la provincia de Jaén,[16] donde reconoce que también hubo colectividades de la UGT:

La CNT representaba una mayoría absoluta entre las fuerzas productoras de aquel término y de sus pueblos limítrofes, y la casi totalidad de las fincas agrícolas habían sido colectivizadas por dicha organización. Un número muy reducido de éstas lo habían sido por obreros de la UGT y de filiación republicana. La Federación Regional de Campesinos se veía ante un inmenso trabajo a realizar, sin pérdida de tiempo. Tenía que inspeccionar aquellas colectividades creadas en el fragor de la guerra, procurar de corregir los defectos propios de todo lo improvisado, coordinar sus esfuerzos y controlar su economía en forma eficiente, lo que no resultaba ni fácil, ni grato”.[17]

Según Rosado, también la colectivización socialista tuvo una serie de defectos, que igualmente atribuye a la improvisación. Sin duda alguna, olvidando o quizás ignorando la enorme propaganda realizada durante la Segunda República por la FETT,[18] incrementada desde que la dirigiera Ricardo Zabalza a partir de enero de 1934,[19] a favor de los arrendamientos colectivos y de la colectivización de la tierra.

libro

Aquel ensayo de colectivismo de inspiración marxista representaba una novedad en los medios rurales de nuestra península. No se debía a un proceso de madurez y capacitación de los hombres del agro, y sí de algo improvisado por las exigencias de la guerra, con las dificultades inherentes a un conflicto de tal magnitud”.[20]

Pero en el funcionamiento cotidiano de las colectividades agrarias las principales dificultades se plantearon con la movilización de los responsables, o el cansancio de los mismos ante la multitud de obstáculos que se presentaban en su gestión diaria. Por ejemplo, en Jaén se veían bloqueados por la escasez de transportes para trasladar el aceite y los cereales que se producían. La falta de depósitos hacía que la nueva cosecha no se pudiese recoger, fermentando la aceituna y aumentando la acidez del aceite y, por tanto, deteriorando su calidad.[21]

Más grave resulta la denuncia que hace Rosado respecto al egoísmo de algunas colectividades,[22] que terminaron cerrándose en una economía de autoabastecimiento con un alto grado de autarquía.[23] Se opusieron incluso a llevar la contabilidad para impedir que se fiscalizase su producción y disponer libremente de las cosechas.[24] El abastecimiento de alimentos básicos terminó siendo un grave problema. Inevitablemente, surgió una economía sumergida en la que participaban las colectividades, extendiéndose el estraperlo desde 1938 hasta el final de la guerra.[25] Pero en las colectividades agrarias andaluzas no se pasó hambre. Estaban bien abastecidas de garbanzos, trigo y aceite. Tenían intercambios con Valencia, Alicante y Ciudad Real.[26] Sin embargo, tuvieron a veces problemas con localidades cercanas. En la colectividad de Navas de San Juan sobraba aceite de oliva, pero se negaron a intercambiarlo por trigo con la colectividad de Sabiote. Los campesinos que no pertenecían a las colectividades, se dedicaron por su cuenta al estraperlo para abastecerse en el mercado clandestino de los productos que les faltaban. Cuando la colectividad de Navas de San Juan, una vez acabadas sus existencias de trigo, se dirigió a la de Sabiote, se encontraron con la sorpresa de que ya habían vendido sus excedentes de trigo en Levante y a otros naveros estraperlistas, y no pudieron abastecerles del trigo que necesitaban. En la fábrica de azúcar Hispania, colectivizada por CNT en Málaga, hubo un enfrentamiento con los transportistas de remolacha de Marbella, también de CNT, a los que no les pagaban por lo que los camioneros se encontraron sin poder abastecerse de combustible.[27] Es decir, el afán de lucro individual se mantuvo al margen de las colectividades anarcosindicalistas, socialistas o mixtas CNT-UGT.[28]

El uso del dinero tampoco desapareció, sino que se suplantó por otros medios de pago más flexibles a escala local, como eran los vales emitidos por colectividades o ayuntamientos. La economía de trueque era habitual, utilizándose en cada lugar aquel producto del que había más abundancia, como el trigo, el vino o el aceite.[29]

En las colectividades campesinas faltó sobre todo personal cualificado para que las dirigieran.[30] Las fincas y cortijos expropiados se trabajaban de forma independiente por los colectivistas que tenían asignados, aunque se administrasen y agrupasen todos en una sola colectividad. Gracias a la financiación del IRA, se anticiparon los sueldos del año agrícola de 1936-37, a razón de 5 pesetas por colectivista cabeza de familia, excluyéndose a los que no lo eran, hasta que se liquidó la venta de la cosecha en agosto de 1937. En aquel momento, en el caso de Sabiote, se pagó a cada colectivista 6,5 pesetas. Entonces fue cuando cobraron también los que no eran cabezas de familia.[31] En este sentido, parece fundamental la financiación del IRA a las colectividades, sin cuyos anticipos reintegrables no hubieran sobrevivido en el primer año. Esto es digno de destacarse, puesto que el Ministerio de Agricultura dirigido por el comunista Vicente Uribe, de quien dependía el presupuesto del IRA, estaba en contra de la colectivización que consideraba “forzosa”. Pero si no ayudaban a las colectividades se corría el peligro de que se perdiese una gran parte de las cosechas. El ingeniero jefe del IRA de la provincia de Jaén, Antonio Rueda, para incentivar el buen hacer de las colectividades, estableció unos premios que recibieron las mejores. El primer premio le correspondió en 1937 a la colectividad de Mancha Real, y el segundo a la de Sabiote.[32]

Pero el principal objetivo que tenían los jornaleros y pequeños propietarios o arrendatarios colectivistas, era mejorar su situación económica. Por ello defendieron subidas salariales, o se negaron a trabajar más horas de las que les correspondían. Naturalmente, esto se ha interpretado como una falta de espíritu revolucionario; aunque mejor sería considerar cuál era su capacidad de sacrificio en unas circunstancias de guerra. A los colectivistas y a las mujeres que se integraron en ellas a partir de 1938 por falta de hombres, les interesaba más su situación personal y las de sus familias que las circunstancias de una guerra que apenas se notaba en los pueblos lejanos al frente. A no ser por los refugiados que contaban las atrocidades que cometían los sublevados contra las personas de izquierdas. En una de las pocas alusiones a la colectivización que aparece en la obra de clara propaganda franquista sobre la Guerra Civil de Arrarás, refiriéndose a Málaga se dice:

“La colectivización, tal como se la imagina el proletariado malagueño, no pasa tampoco de una inversión de las jerarquías en el mando de las industrias. En el campo es aun más sencillo: se suprime al propietario, y la tierra pasa a los Sindicatos, a los campesinos colectivizados, que no piensan ya más en siembras ni en cultivos. Esta anarquía, calificada de diversa manera, según sea el partido que la aprecie, no impide que los obreros presenten a los Sindicatos, a los Comités de Control o a quien en esta balumba le corresponda la dirección, nuevas peticiones de mejora, reclamaciones y reivindicaciones sin cuento ni tasa”.[33]

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Esta versión claramente contrarrevolucionaria también aparece en las memorias del periodista conservador polaco Pruszynski, cuando escribía en 1937, sobre qué pensaría el campesinado almeriense al ver que después de quitar el poder a los ricos apenas habían cambiado las cosas:

¿Por qué ni él ni los suyos se habían hecho más ricos, por qué nada había cambiado en su trabajo aparte de esa subida de sueldo de una peseta, con la correspondiente subida de precios en las tiendas? En efecto, nada había cambiado. El flujo de la riqueza de la tierra española se escapaba de las manos del campesino, que era su legítimo propietario”.[34]

Y esa misma impresión de que no había cambiado nada en Málaga, pese a estar en marcha una revolución en la retaguardia republicana, también la recoge la esposa de Gerald Brenan, la escritora norteamericana Gamel Woolsey, quien tenía serias dificultades para distinguir las diferencias ideológicas entre los anarquistas y los socialistas, aun admitiendo el alto grado de sindicalización alcanzado por el campesinado andaluz en los años treinta que, pese a su interpretación, reflejaba una fuerte politización, como ha quedado sobradamente demostrado.[35]

Nuestro pueblo, grande en comparación con los pueblos ingleses, con más de dos mil habitantes, estuvo perfectamente tranquilo, seguro y en orden durante toda la guerra civil excepto en varias ocasiones en las que aparecieron bandas de Málaga. Y lo mismo debió ocurrir en cientos de pueblos de España. Lo gobernaba un comité sindicalista que no recibía ningún salario y que había sido elegido en asamblea por todo el pueblo.

En nuestro pueblo todos eran anarcosindicalistas. Es decir, todos pertenecían a un sindicato porque había que ser sindicalista. Uno del pueblo que no era anarcosindicalista era conocido como «Antonio el de la UGT» porque trabajaba en una fábrica azucarera y pertenecía a la UGT, un sindicato socialista al que pertenecían muchos trabajadores de las azucareras. (…) Pero no creo que a nadie se le pasara por la cabeza que hubiera alguna diferencia ideológica. En realidad no había ninguna. La mayoría no tenía la más mínima orientación política, y los que la tenían eran anarquistas en el sentido más simple y vago de la palabra. Es decir, eran federalistas y creían en un poder central lo más pequeño posible (o ninguno) y en el pueblo como unidad de la vida política; creían en los derechos naturales y en la dignidad natural del hombre, incluso de los más pobres y miserables. Eran partidarios de un tipo de posesión comunal de la tierra (…)”.[36]

Pero es evidente que la revolución tenía un alto contenido ideológico de violencia anticlerical.[37] El que no se tengan en cuenta los aspectos ideológicos, sobre todo los religiosos y culturales, introduce una gran debilidad en los análisis basados en factores estructurales sociales, económicos o sólo políticos. Porque es necesario conocer lo que sentían o pensaban los participantes y protagonistas revolucionarios en la Guerra Civil, o saber por qué no se implicaron o comprometieron otros muchos.

En la guerra siempre existió el interrogante, convertido en rumor por todos los pueblos de la retaguardia republicana, de para qué trabajar en las tierras de las fincas y cortijos colectivizados, si cuando todo acabase se los iban a devolver a sus propietarios.[38] Aunque hubo muchos voluntarios ilusionados por defender un mundo mejor, también hubo otros que sí pudieron librarse así lo hicieron.[39] La mayoría participaron forzados por las circunstancias del reclutamiento militar; pero ¿cuántos fueron voluntarios? ¿Cuántos ocuparon cargos en las colectividades para evitar ir al frente?[40]

En Medina Sidonia (Cádiz), ocupada casi inmediatamente por los militares sublevados, algunos se afiliaron a Falange para protegerse, a pesar de que antes habían sido socialistas o anarcosindicalistas “pero no estaban convencidos de nada”.[41] Lo que sucede es que una cosa era la visión de los militantes concienciados y otra la de las personas que no estaban ideologizadas. Juan Pinto, vecino de Casas Viejas, dejó constancia de su incapacidad para comprender la revolución colectivizadora anarcosindicalista:

“No entiendo estas cosas del socialismo o del comunismo porque no tengo educación. No voy a luchar por el comunismo libertario, porque no lo entiendo. Además, si llega el socialismo o el comunismo libertario, tengo que seguir haciendo lo mismo: trabajar. ¿Cómo puedo pretender saber algo si soy analfabeto?”[42]

Pero en Grazalema (Cádiz), según el antropólogo Pitt-Rivers, en las primeras semanas de la Guerra Civil hasta que cayó en poder de los sublevados, se implantó el comunismo libertario

El dinero fue abolido, y en el pueblo fue establecida una oficina central de cambio, oficina que se encargaba de recoger todo el producto de las cosechas, efectuando luego su redistribución de acuerdo con una especie de sistema de racionamiento. Así, aunque era claro que la situación exigía medidas extraordinarias y este ejemplo no pueda ser considerado como concluyente, la toma del poder por los anarquistas puso al pueblo no sólo teóricamente, en manos de un solo grupo político, sino que le dio una organización económica «diferente». Existen indicios de que esta concepción del pueblo en la mente de los anarquistas de las pequeñas localidades creó una cierta tensión entre la jefatura regional y la comunidad local. Los jefes anarquistas de las grandes ciudades intentaron intervenir, en interés de la organización, en lo que los anarquistas de los pueblos consideraban como derechos autónomos del pueblo que ellos mismos representaban, por lo que a menudo ofrecieron resistencia”.[43]

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Membrilla “La pequeña Rusia” de La Mancha (RedPress)

Como se puede apreciar, son situaciones diametralmente opuestas a las defendidas para el caso de Aragón por Casanova, quien considera que los milicianos de la CNT procedentes de Barcelona trasladaron sus esquemas de valores urbanos y los impusieron por la fuerza de las armas a los campesinos. Otra interpretación distinta de los acontecimientos revolucionarios nos la aporta un militante activo que asume un liderazgo en algunas colectividades, bien preparado en temas de contabilidad y muy concienciado, como era el anarcosindicalista onubense Luciano Suero. Trabajó primero en la colectividad agraria de Daimiel (Ciudad Real) y después en la de Torreperogil (Jaén).[44]

era el momento oportuno y exacto para comenzar la marcha y colectivizar el trabajo del campo, donde los propios trabajadores dieran los primeros pasos, poniendo en marcha un sistema hasta aquel momento desconocido y anhelado por los hambrientos de la tierra y de las fábricas abandonadas por los que se habían comprometido con la insurrección y el movimiento fascista”.[45]

En la provincia de Jaén, su labor fue la de reorganizar la colectividad agraria de Torreperogil, cuyas deficiencias eran evidentes cuando llegó en 1937. Procedió a normalizar la situación, legalizándola de acuerdo con las directrices promulgadas por el Ministerio de Agricultura en el decreto de 7 de octubre de 1937, y homologando el funcionamiento de la colectividad a la de una empresa agraria (actas de incautación, elección de un comité de administración por la Asamblea General, libros de contabilidad, de almacén, inventario). En contra de lo sostenido por muchos anarquistas, y de lo ocurrido en otras colectividades agrarias, no sólo no se suprimió el dinero, ni se pagaba un salario familiar -probablemente porque cuando llegó Suero en 1937 ya se había suprimido-, sino que se hacía según un listado de tipos de trabajo, donde estaba claramente establecido qué remuneración correspondía a cada colectivista por los mismos. Las listas de tareas eran confeccionadas por los delegados de cada grupo, que a su vez habían sido elegidos por los propios trabajadores. Este mismo procedimiento se había seguido en Daimiel. El comité de administración de acuerdo con la Asamblea General decidía sobre qué se producía y cómo se distribuía. Aunque en cada colectivo se administraba la finca con su propio comité. Como era habitual en el pasado, en Torreperogil -e igual sucedía en Sabiote y seguramente en el resto de las colectividades- los colectivistas masculinos residían en los cortijos y fincas que tenían asignados, donde permanecían semanas enteras sin sus familias, al autoabastecerse del pan -base fundamental de la dieta- en los hornos que había en cada uno. Volvían al pueblo cuando “consideraban oportuno darse a sí mismos un descanso”; normalmente, era cuando necesitaban cambiarse de ropa. Lo que llamaban ir a por la muda, aprovechando para ir al barbero coincidiendo con un sábado o domingo. Además, así veían a sus familias.

Como sucedía en Sabiote con la colectividad de UGT, en la de CNT de Torreperogil se entregaba parte de la producción a un Comité de Abastos, que atendía las necesidades del frente de Jaén-Córdoba en el sector de Andújar. A diferencia de Sabiote, donde sólo se producía trigo, desde Torreperogil se enviaban productos como aceite, cereales, leguminosas, ganado y madera. Curiosamente, Suero no hace alusión al vino, porque debían consumirlo in situ y no había excedentes comercializables. Lamentaba, eso sí, la falta de riego para las olivas y otros cultivos (viñedo), aprovechando las aguas del Guadalquivir. En lo que fue un adelantado para su época, reflejando un espíritu innovador y emprendedor.

Según Luciano Suero, la importancia económica de la colectividad de la CNT en Torreperogil era menor que las de Ciudad Real, y sobre todo la de Daimiel, en cuya administración había tenido cargos de responsabilidad y participado directamente, como posteriormente lo hizo en la jiennense. Pero llama la atención la preocupación por mejorar la calidad de lo producido, con la instalación de sistemas de regadío mediante pozos, selección de especies de ganado, y la lucha contra enfermedades que afectaban al viñedo, a la patata o a otras semillas, “cambiándolas y renovándolas”. Se esforzaron por mejorar las instalaciones con la construcción de abrevaderos para el ganado y cochiqueras para los cerdos. Mejoraron el cuidado de olivas abandonadas desde hacía tiempo por sus dueños. Ganaron terreno al bosque y a los cotos de caza para dedicarlos al cultivo, con lo cual “se incrementó la producción de todas las variantes de los cereales, así como de las frutas”. Es decir, los resultados económicos obtenidos parece que fueron bastante positivos:

En aquellos años, en la provincia de Jaén, el aceite era abundantísimo y las colectividades pusieron a disposición de la oficina del aceite la producción sobrante después del intercambio con otras colectividades que carecían de este dorado producto. Es más y lo decimos claro para que nadie lo lea entre líneas que cuando acabó la guerra civil, el 29 de marzo de 1939, en la provincia de Jaén, había aceite para media Europa. Las bodegas llenas de vino hasta rebosar; los graneros repletos; las ganaderías incrementadas en un 85% sobre lo que habían dejado sus antiguos dueños”.[46]Garrido 1

Colectivizar no equivalía, pues, a iniciar un proceso de incierto resultado que dependiera de decisiones de asambleas obreras espontáneamente reunidas. Colectivizar era sindicalizar una parte de la economía y de la producción; convertir a los sindicalistas en responsables y dirigentes del proceso productivo. De hecho, las colectividades se definían por el sindicato que estaba a su frente: unas eran colectividades de la CNT, otras de la UGT y otras mixtas CNT-UGT. Pero hubo muy pocas colectividades que no fueran dirigidas por las organizaciones de los trabajadores, consecuencia lógica de haber sido precisamente los sindicatos los agentes de la colectivización. De hecho, en algunos casos aparecieron, nominalmente, colectividades de algún partido republicano (Izquierda Republicana o Unión Republicana) e incluso del PCE, que estaba en contra de la colectivización forzosa; pero eran en realidad cooperativas. También hubo algunas municipalizaciones de servicios que no pueden considerarse verdaderas colectivizaciones, aunque las dirigiesen los trabajadores anarcosindicalistas o ugetistas.[47]

En la mayor parte de los casos, las fincas colectivizadas habían sido ocupadas o incautadas por comités sindicales inmediatamente después del golpe militar, cuyos propietarios habían huido o estaban muertos. Eran esos mismos comités los que convocaban las asambleas de jornaleros y pequeños campesinos y los que normalmente resultaban elegidos por votación a mano alzada -si es que realmente había elección y no una mera ratificación de los comités sindicales- para dirigir la nueva forma de organización de la producción. Este hecho explica, ante todo, que los cambios en el sistema económico inducidos por la colectivización agraria, nunca tuvieran una pauta uniforme y sólo afectaron a una parte de la actividad económica. La colectivización no fue decisión de un poder central revolucionario con capacidad para organizar toda la economía y la producción según un mismo modelo. Fue decisión de las organizaciones sindicales de cada localidad rural, empresa industrial o de servicios, y se realizó sólo allí donde los sindicatos locales tenían fuerza, o donde los refugiados huidos de la zona franquista las organizaron. En Cataluña, por ejemplo, donde la CNT tuvo que competir con los sindicatos agrícolas bien coordinados, adheridos o no a la Unió de Rabassaires y con ERC, hubo menos colectividades agrarias,[48] mientras que la industria de Barcelona se colectivizó casi por completo.[49] En Aragón, la CNT impuso la colectivización de abajo arriba, como ha demostrado Alejandro Díez Torre de manera concluyente, en contra de la interpretación tradicional sobre que fue el nuevo poder surgido de las milicias anarcosindicalistas el que impuso la colectivización. Una interpretación por cierto que arranca de las memorias de Enrique Lister[50] y de la historia oficial del PCE sobre la Guerra Civil.[51] Sin embargo, en otras ocasiones fue precisamente el poder político el que evitó la colectivización, como ocurrió en el País Vasco, pese a tener los antecedentes de las cooperativas de consumo en la comarca del Gran Bilbao o la cooperativa industrial Eibarresa Alfa de inspiración socialista. La moderación de los socialistas y la debilidad de los sindicatos -con apenas unos 46.000 afiliados a UGT y unos 37.000 al sindicato nacionalista ELA/STV- junto a la hegemonía del PNV, impidió que se abriera un proceso de cambio revolucionario,[52] similar al que tuvo lugar en el resto de la retaguardia republicana.colectividades_agrarias_aragon

CONCLUSIONES

Cuando estalla la Guerra Civil la actitud del movimiento jornalero español, independientemente de su adscripción socialista o anarquista, puede calificarse como revolucionaria, manifestando un fuerte rechazo a la distribución de la propiedad imperante y anhelando un cambio radical en el estado de cosas, que debía concretarse en el acceso a la tierra. Este comportamiento de los jornaleros era común a otras zonas del sur de Europa en determinadas fases de los movimientos de trabajadores rurales, que llegan a su culminación en la década de 1930 coincidiendo con el desmoronamiento del mundo rural tradicional al imponerse definitivamente las prácticas correspondientes a la economía de mercado. Esto hizo que los jornaleros fuesen más receptivos a las ideologías revolucionarias, ya fueran “científicas”, “utópicas” o “milenaristas”, teniendo en cuenta que, desde su punto de vista, no solo del campesinado en general, sino de los afiliados y simpatizantes más motivados y movilizados las diferencias entre ellas eran borrosas. La “utopía revolucionaria” más lógica en la zona republicana fue la contestación al predominio de la economía de mercado. Una respuesta racional ante las condiciones laborales en las que se desenvolvían los trabajadores de la tierra.

La colectivización agraria representó la puesta en práctica tanto de una primera experiencia de economía social como de una “utopía revolucionaria”: la reivindicación de un mundo de austeridad y no de riqueza, de un orden moral presidido por el igualitarismo y la solidaridad, por el derecho a la subsistencia, por el derecho a la tierra para los que la trabajaban.[53] Las posturas más ideologizadas de los anarquistas arraigaron entre los jornaleros y pequeños agricultores pobres, especialmente los considerados “obreros conscientes”: vegetarianismo, naturismo, abstinencia de alcohol y otras actitudes ascéticas, simbolizadas en el imaginario colectivo en la supresión del dinero.

La alternativa colectivizadora de los sindicatos socialistas y anarquistas a los problemas que se les estaban planteando a las clases trabajadoras españolas, se configuró durante la Guerra Civil en un orden contrario a la ostentación y al disfrute de las riquezas, presidido por el igualitarismo y la solidaridad de clase basado en el trabajo de las tierras colectivizadas que habían pasado a sus manos. Por tanto, al estar interesados en conservarlas y cuidarlas con un mayor esmero, indirectamente, contribuían a sostener su equilibrio ecológico, para que no se agotasen y que les permitiesen vivir dignamente en sus lugares de origen sin necesidad de verse obligados a emigrar, como así sucedió en el franquismo cuando se vio que no había ninguna esperanza de mantenerse en los pueblos por falta de trabajo. No se trataba en las colectividades agrarias de perpetuar el mismo método de explotación practicado por los propietarios privados anteriores, cuyo fin era obtener el máximo beneficio, con la consiguiente sobrexplotación y agotamiento de los recursos disponibles, sino de conseguir un crecimiento sostenible a largo plazo manteniendo la agricultura orgánica avanzada. Los sindicatos rurales creían que los procesos agrícolas elementales se podían disponer de forma ininterrumpida en línea secuencial. El problema es que, como destaca Nicholas Georgescu-Roegen, sencillamente no resulta posible porque dependen de la Naturaleza. Las colectividades agrarias no podían impedir que la Naturaleza siguiese imponiendo el momento en que debía iniciarse el proceso agrícola elemental, si se quería obtener una buena cosecha. En realidad, este hecho ha constituido un obstáculo invencible en la lucha de la población por alimentarse, independientemente de que el sistema económico fuese capitalista o socialista.[54] Esto imposibilitaba, por lo general, la utilización del sistema fabril en la agricultura, aunque posiblemente como indica Seidman, “los campesinos deseaban las ventajas y alegrías que los trabajadores industriales urbanos habían logrado”.[55]

Garrido 6

La colectivización agraria no solo se proponía mejorar el sistema productivo y extender la economía social, sino que también aspiraban a conseguir un mayor bienestar para los colectivistas y suprimir “la explotación del hombre por el hombre”. En este sentido, representaban una alternativa integral frente al modelo de desarrollo económico basado en la economía de mercado y el sistema capitalista, ya que desde la óptica sindical de los años treinta la innovación tecnológica y la expansión económica no eran unos fines en sí mismos, sino unos medios para conseguir mejorar su calidad y nivel de vida. Llevados hasta sus últimas consecuencias estos argumentos, cabría interpretarse que, en tanto las colectividades rurales garantizaban el sostenimiento de la actividad agraria y la permanencia de la población en sus pueblos, hubiera resultado menos atractiva la emigración a las ciudades y zonas industriales. También se hubiera conseguido proteger mejor el medio ambiente, porque la agricultura explota más eficazmente y redistribuye la energía, fundamentalmente, con el flujo de baja entropía que llega a la tierra por la irradiación del sol.[56]

Las colectividades se constituyeron principalmente en las tierras ocupadas e incautadas a los grandes y medianos propietarios; pero, sin duda, muchos pequeños propietarios o arrendatarios, se vieron perjudicados en sus intereses económicos de forma directa o indirecta por la colectivización agraria. El caso andaluz es muy parecido a los de Castilla y Extremadura; pero el perjuicio sufrido por algunos de los pequeños campesinos en los casos de Levante y Cataluña, parece que estuvo más relacionado con la escasa superficie asignada al cultivo familiar, que con la colectivización forzosa. Dentro de estos condicionantes, las cada vez mejor conocidas colectividades agrarias catalanas y aragonesas demuestran, en contra de la interpretación tradicional, que la colectivización agraria fue casi siempre una decisión personal y libre.

En todas las zonas se dieron grandes similitudes en el funcionamiento interno de las colectividades agrarias, tanto por lo que se refiere al salario familiar mientras se mantuvo, como a la tipología colectivista. En Aragón, Granada o Málaga el proceso colectivista llegó a ser más integral con la abolición del dinero, la utilización de vales o la implantación de la cartilla de consumo familiar. Pero no aparecen diferencias provinciales importantes entre las colectividades agrarias autogestionadas por los campesinos anarcosindicalistas o socialistas, las secciones de trabajo colectivo administradas por los consejos municipales, o las cooperativas de base múltiple, puestas en marcha por comunistas y socialistas. Todas ellas se correspondían con el control sindical o municipal, dependiendo uno u otro de la correlación de fuerzas políticas locales.

Garrido 16

Las colectividades agrarias fueron organizadas por los afiliados de los sindicatos, pero su consolidación fue obra del trabajo y la propaganda de las centrales sindicales. Éstas compitieron frecuentemente entre ellas, por el logro de sus objetivos y por ampliar su influencia. En Castilla-La Mancha y Andalucía la mayoría de las colectividades agrarias siguieron los principios socialistas, en vez de los anarcosindicalistas como sí ocurrió en Aragón y Cataluña. Pero eso no impidió que ambas organizaciones colaborasen en las colectividades mixtas CNT-UGT, que fueron especialmente importantes en Levante.

Pese a la precariedad de la experiencia y las circunstancias bélicas en las que se desenvolvieron, para muchas de las mujeres y hombres que participaron voluntaria y entusiásticamente en las colectivizaciones, ante todo supusieron la puesta en práctica de una alternativa social y económica para sacar adelante a sus familias. Para los que se sublevaron contra la República eso era peligrosamente revolucionario.

 
Abreviaturas
 
AIT: Asociación Internacional de Trabajadores.
CNT: Confederación Nacional del Trabajo.
ELA/STV: Eusko Langileen Alkartasuna-Solidaridad de los Trabajadores Vascos.
FAI: Federación Anarquista Ibérica.
FETT: Federación Española de Trabajadores de la Tierra-UGT.
FIJL: Federación Ibérica de Juventudes Libertarias.
FNTT: Federación Nacional de Trabajadores de la Tierra-UGT.
FRCA: Federación Regional de Campesinos de Andalucía-CNT.
FRCL: Federación Regional de Campesinos de Levante-CNT.
IISH: International Institute of Social History.
IR: Izquierda Republicana.
IRA: Instituto de Reforma Agraria.
JJLL: Juventudes Libertarias.
JSU: Juventudes Socialistas Unificadas.
PCE: Partido Comunista de España.
PNV: Partido Nacionalista Vasco.
POUM: Partido Obrero de Unificación Marxista.
PSOE: Partido Socialista Obrero Español.
SRI: Socorro Rojo Internacional.
UGT: Unión General de Trabajadores.
UR: Unión Republicana.
 
[1] http://orcid.org/0000-0002-3238-1755

[2] Macario ROYO (1934). Cómo implantamos el comunismo libertario en Mas de las Matas. Barcelona: Iniciales, en http://rafaelmartipanchovilla.blogspot.com.es/search/label/Teruel (consulta marzo 2019). Helmut RÜDIGER (1938). El anarcosindicalismo en la revolución española. Barcelona: CNT. Una visión desmitificadora de las colectividades en Michael SEIDMAN (2003). A ras de suelo. Madrid: Alianza, pp. 107-110, aunque los casos de Girona y Huesca matizan algunas de sus interpretaciones, Marciano CÁRDABA (2002). Campesinos y revolución en Cataluña. Madrid: Fundación Anselmo Lorenzo. Pelai PAGÈS (2013). El sueño igualitario entre los campesinos de Huesca. Huesca: Sariñena. Francisco J. RODRÍGUEZ-JIMÉNEZ (2015). “Reseña de Palai Pagès, El sueño…”, Historia Agraria, (67), 234-239.

[3] Fuentes: Pascual CARRIÓN (1973). La reforma agraria de la Segunda República y la situación actual de la agricultura española. Ariel: Barcelona. Aurora BOSCH (1982). Colectivizaciones en el País Valenciano durante la Guerra Civil (1936-1939). Valencia: Universidad de Valencia, Tesis doctoral. Juan GONZÁLEZ y Jesús ROMERO (1982). “La colectividad mixta (UGT-CNT) de Bullas”. Áreas, (2), 73-81. Walther BERNECKER (1982). Colectividades y revolución social. Barcelona: Crítica. Julián CASANOVA, Comp. (1988). El sueño igualitario. Zaragoza: Institución Fernando el Católico. Marciano CÁRDABA (2002). Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2003). Colectividades agrarias en Andalucía: Jaén (1931-1939). Jaén: Universidad de Jaén. Alejandro R. DÍEZ (2003). Orígenes del cambio regional y turno del pueblo en Aragón, 1900-1938. Volumen II. Solidarios. Un turno del pueblo Aragón, 1936-1938. Madrid: UNED-PUZ. Antonio VARGAS (2007). Guerra, revolución y exilio de una anarcosindicalista. Datos para la historia de Adra. Almería: autor, pp. 83-85. PAGÈS (2013).

[4] Francisco COBO (2006). “Labradores y granjeros ante las urnas: el comportamiento político del pequeño campesinado en la Europa Occidental de entreguerras. Una visión comparada”. Historia agraria (38), 47-74. Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2007). “Politización del campesinado en los siglos XIX y XX. Comentario al monográfico «Política y campesinado en España»”. Historia Agraria, (41), 135-165.

[5] Francisco ESPINOSA (2007). La primavera del Frente Popular. Los campesinos de Badajoz y el origen de la guerra civil (marzo-julio de 1936). Barcelona: Crítica.

[6] La dominación roja en España. Causa General instruida por el ministerio fiscal, Dirección General de Información Publicaciones Españolas, Madrid, 1953.

[7] Las discusiones se centraron en si se debía anteponer ganar la guerra a hacer la revolución. A título de ejemplo, véase Manuel DELICADO (1937). Los problemas de la producción, la función de los sindicatos y la unidad sindical. Informe pronunciado ante el Pleno del C.C. del Partido Comunista, celebrado en Valencia, en los días del 18 al 21 de junio de 1937. Madrid: PCE. Actas del Pleno Nacional de Regionales CNT-FAI-FIJL celebrado del 16 al 30 de octubre de 1938. CDMH Salamanca, Político Social Barcelona, caja 1429. Acuerdos del Pleno Económico Nacional Ampliado, 15 al 23 de enero de 1938, CNT, Barcelona.

[8] Xavier PANIAGUA (1982). La sociedad libertaria. Barcelona: Crítica. Ferran GALLEGO (2007). Barcelona, mayo de 1937. Barcelona: Debate. Borja DE RIQUER (2008). “Cataluña durante la Guerra Civil. Revolución, esfuerzo de guerra y tensiones internas”, en Julián CASANOVA y Paul PRESTON, Coords. La guerra civil española (pp. 161-195). Madrid: editorial Pablo Iglesias. Josep Antoni POZO (2015). Del orden revolucionario al orden antifascista. La lucha política en la retaguardia catalana (septiembre de 1936-abril de 1937). Sevilla: Espuela de Plata. Mercedes VILANOVA (1996). Las mayorías invisibles. Barcelona: Icaria. Anna MONJO y Carme VEGA (1986). Els treballadors i la guerra civil. Hisòria d’una indústria catalana col·lectivitzada. Barcelona: Empúries. Anna MONJO (2003). Militants. Participació i democràcia a la CNT als anys trenta. Barcelona: Alertes. Rafael GIL BRACERO y Mario LÓPEZ MARTÍNEZ (1997). Motril en guerra. De la República al franquismo (1931-1939). La utopía revolucionaria. Granada: Asukaría. Rafael GIL BRACERO (1998). Revolucionarios sin revolución. Marxistas y anarcosindicalistas en guerra: Granada-Baza, 1936-1939. Granada: Universidad de Granada. José Luis GUTIÉRREZ (1977). Colectividades libertarias en Castilla. Madrid: Campo Abierto. Alejandro DÍEZ (2009). Trabajan para la eternidad. Colectividades de trabajo y ayuda mutua durante la Guerra Civil en Aragón. Madrid: La Malatesta-PUZ. Frank MINTZ (2006). Autogestión y anarcosindicalismo en la España revolucionaria. Madrid: Traficantes de Sueños.

[9] Julián CASANOVA (1985). Anarquismo y revolución en la sociedad rural aragonesa, 1936-1938. Madrid: Siglo XXI. La nueva interpretación en DÍEZ (2003, 2009).

[10] Emili GIRALT; Albert BALCELLS y Josep TERMES (1970). Los movimientos sociales en Cataluña, Valencia y Baleares (p. 130). Barcelona: Nova Terra.

[11] Manuel TUÑÓN DE LARA y Mª Carmen GARCÍA-NIETO (1981), “La Guerra Civil”, en Manuel TUÑÓN DE LARA, dir., La crisis del Estado: Dictadura, República, Guerra (1923-1939) (pp. 241-545). Barcelona: Labor.

[12] SEIDMAN (2003: 205, 211-212).
[13] SEIDMAN (2003: 206).

[14] La administración en el campo. Normas para la organización administrativa, basadas en la aplicación de un sistema único de contabilidad que deberá llevarse en las colectividades cooperativas confederales de trabajadores campesinos. Trabajo presentado por la Federación Regional de Campesinos de Levante, Valencia: CNT-AIT, 1937. Ricard PIQUÉ (1937). L’aspecte econòmico – comptable de la col·lectivització. Barcelona: Bosch.

[15] Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2008). “Las alternativas económicas anarquistas y comunistas”, en Enrique FUENTES-QUINTANA y Francisco COMÍN, eds. Economía y economistas españoles durante la Guerra Civil (tomo 2, pp. 277-311). Barcelona: Galaxia Gutenberg.

[16] Como cree equivocadamente Ángel SODY (2003). Antonio Rosado y el anarcosindicalismo andaluz. Morón de la Frontera (1868-1978). Barcelona: Carena. Véase en Antonio ROSADO (1938). Orientaciones a sindicatos y colectividades. Úbeda: FRCA. Antonio ROSADO (1938). Los campesinos de la CNT y el colectivismo agrario. Úbeda: FRCA.

[17] Antonio ROSADO (1979). Tierra y libertad. Memorias de un campesino anarcosindicalista andaluz (p. 150). Barcelona: Crítica. En una zona predominantemente anarcosindicalista como Huesca también funcionaron colectividades de UGT, PAGÈS (2013: 122).

[18] El Obrero de la Tierra (1932-1936). ESPINOSA (2007).

[19] Sustituyó al zapatero madrileño Lucio Martínez Gil, quien habían dirigido la FNTT con criterios reformistas y más moderados desde su fundación en 1930.

[20] ROSADO (1979: 151).

[21] ROSADO (1979: 152). Confirmado en la información oral del socialista Ginés Vilches, quien participó en la colectividad de Sabiote (Jaén). Ginés VILCHES (1982). Entrevistas a Ginés Vilches grabadas en Madrid en marzo de 1982.

[22] ROSADO (1979: 152).
[23]  VILCHES (1982). SEIDMAN (2003: 255-258).
[24] ROSADO (1979: 153).
[25] VILCHES (1982). SEIDMAN (2003: 203, 260).
[26] Confirmado en ROSADO (1979: 186-192, 197-205) y en VILCHES (1982).

[27] Y así lo denunciaron ante el gobernador civil, Lucía PRIETO y Encarnación BARRANQUERO (2007). Población y Guerra Civil en Málaga: caída, éxodo y refugio (pp. 49, 63). Málaga: CEDMA. Las decisiones del alcalde socialista de Torre Alháquime (Cádiz) para garantizar los suministros, fueron interpretadas por falangistas en la Causa General como una implantación del “comunismo libertario”, Fernando ROMERO (2009). Socialistas de Torre Alháquine (p. 67). Granada: Tréveris.

[28] VILCHES (1982), quien fue responsable del Comité de Abastos de su pueblo Sabiote. Las dificultades para el abastecimiento de alimentos y las rivalidades entre colectividades vecinas, en ROSADO (1979: 163-172). SEIDMAN (2003: 292). El ánimo de lucro, en SEIDMAN (2003: 103).

[29] Confirmado para otras zonas como Lérida, Huesca y Barcelona en SEIDMAN (2003: 152, 199, 259-260).

[30] ROSADO (1979: 178-179). VILCHES (1982).
[31] VILCHES (1982).
[32] Ibid.

[33] Joaquín ARRARÁS (1942). Historia de la Cruzada española (p. 83). Madrid: Ediciones Españolas.

[34] Ksawery PRUSZYNSKI (2007). En la España roja (pp. 158-159). Barcelona: Alba.
[35] GARRIDO-GONZÁLEZ (2007: 135-165).

[36] Gamel WOOLSEY (2005). El otro reino de la muerte. Los primeros días de la Guerra Civil en Málaga (pp. 91-92). Málaga: Ágora.

[37] Ronald FRASER (1979). Recuérdalo tú y recuérdalo a otros. Historia oral de la guerra civil española (tomo I, pp. 173-178). Barcelona: Crítica. George COLLIER (1997). Socialistas de la Andalucía rural. Los revolucionarios ignorados de la Segunda República (pp. 178-190). Barcelona: Anthropos.

[38] VILCHES (1982).
[39] SEIDMAN (2003).
[40] ROSADO (1979: 152).

[41] Jerome MINTZ. (1999). Los anarquistas de Casas Viejas (p. 414). Granada: Diputación de Granada-Diputación de Cádiz. Confirmado para Sabiote (Jaén) en VILCHES (1982).

[42] MINTZ (1999: 438).

[43] Julian PITT-RIVERS [1954] (1971). Los hombres de la Sierra (pp. 17, 31-32). Barcelona: Grijalbo. Otro ejemplo en Churriana (Málaga) con parecidos argumentos, en WOOLSEY (2005: 98, 122).

[44] Jesús GUTIÉRREZ (2008). “Daimiel en guerra: la vida de un pueblo manchego en zona republicana”, en Francisco ALÍA y Ángel Ramón DEL VALLE, coords. La Guerra Civil en Castilla-La Mancha 70 años después (pp. 1.197-1.222). Cuenca: Universidad de Castilla-La Mancha.

[45] Luciano SUERO (1982). Memorias de un campesino andaluz en la revolución española (p. 94). Madrid: Queimada.

[46] SUERO (1982: 110-112. Información sobre la abundancia de alimentos almacenados en las colectividades de Extremadura a finales de agosto de 1938, antes de caer en poder de los franquistas, en SEIDMAN (2003: 305-306). José J. RODRÍGUEZ (2003). “Estudio de los cambios de la estructura de la propiedad y de los sistemas de explotación agraria durante la Guerra Civil española en Malpartida de la Serena”. Ars et Sapientia, (12), 129-142. José J. RODRÍGUEZ (2008). “Las transformaciones socioeconómicas y políticas en la retaguardia republicana. La Bolsa de la Serena (1936-1939)”, en Actas del Congreso Internacional La Guerra Civil Española 36-39. Madrid, noviembre 2006 (CD). Madrid: SECC.

[47] PCE (1937). Las cooperativas agrícolas. Comentario al decreto de 27 de agosto de 1937. Barcelona: PCE. IRA (1937). Por una cooperativa en cada pueblo dentro del Instituto de Reforma Agraria. Valencia: Ministerio de Agricultura. Juan AYMERICH (2014). “Cooperativas y colectivizaciones, dos modelos autogestionarios: su convivencia durante la guerra civil en España”. Revista General del Derecho del Trabajo y de la Seguridad Social, (37), 383-408.

[48] CÁRDABA (2002).

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