Nous avions souligné en son temps [1] l’importance historiographique essentielle de l’ouvrage de Chris Ealham La lucha por Barcelona, version espagnole d’Anarchism in the City : Revolution and Counter-Revolution in Barcelona (1898-1937).
Nous en disions – et qu’on nous pardonne de nous citer – que le tableau
que tirait l’historien britannique hispanisant de « la conflictualité
sociale dans la capitale catalane au cours des quatre premières
décennies du XXe siècle » était « impressionnant de pertinence ». Nous
insistions également sur le fait que son analyse, « d’une part, de
l’organisation de l’espace urbain barcelonais et de la volonté de
contrôle des classes dangereuses, théorisée par une bourgeoisie
catalaniste ralliée à la “République d’ordre”, et, de l’autre, des
stratégies d’action directe mises en place par la CNT pour marquer son
territoire, dress[ait] [à partir] d’un recensement détaillé des zones
d’implantation de l’anarcho-syndicalisme barcelonais – les quartiers du
centre historique (El Raval), ceux de la première périphérie (Sanz),
ceux de la seconde périphérie (Hospitalet, San Adrían, Santa Coloma) –,
[…] une topologie originale d’une CNT où l’affrontement récurrent entre
syndicalistes et “faïstes” recoup[ait] très précisément le statut
social, mais aussi l’appartenance des militants à tel ou tel espace
urbain ». Avant de conclure que tout cela, mais aussi « sa perception du
processus révolutionnaire de l’été 1936 comme appropriation du
territoire urbain et rupture avec “l’idéologie démocratique de
domination” » ouvrait « des perspectives d’analyse tout à fait
nouvelles ».
Dans sa préface à l’excellente traduction française que vient de nous
donner Agone, Chris Ealham revendique l’influence qu’exerça sur son
parcours et son travail de recherche « l’histoire sociale à la Thompson [2], c’est-à-dire “par le bas” (from below) ».
Pour le cas, concernant ce livre, il s’agissait, dit-il, « de mettre au
premier plan les motivations et les actions des gens ordinaires » en
recréant « le monde social et la culture quotidienne de ces personne
anonymes et des dépossédés qui se saisirent de l’anarcho-syndicalisme
pour défendre leurs intérêts ». Au contraire des thèses d’Eric Hobsbawm
qui, fidèle à une certaine orthodoxie marxiste, s’employa à démontrer,
sans jamais le prouver, que l’anarchisme espagnol n’avait jamais été
rien d’autre qu’une « rébellion primitive », essentiellement paysanne,
Ealham perçoit à juste titre l’anarcho-syndicalisme comme relevant d’un
mouvement fondamentalement urbain.
Cette histoire « par le bas » se doit, précise l’historien, d’être
sociale, politique, culturelle, mais également « inscrite dans
l’espace ». Admettant pour le coup l’influence d’Henri Lefebvre, à
laquelle il aurait pu ajouter celle des situationnistes, Ealham tisse un
maillage subtil entre les luttes proprement ouvrières – celles qui
naissent et se propagent à partir des lieux de travail – et celles qui
en débordent le cadre (luttes des chômeurs, grèves des loyers, actions
de braquage et de réappropriation, « ces petits coups de feu de la
guerre de classe » comme disait l’historien James C. Scott). Et,
au-delà, il s’attache, brillamment, à démontrer en quoi les projets
d’urbanisme bourgeois qui, depuis le « plan Cerdà » de 1854, n’ont cessé
de bouleverser Barcelone n’ont eu, malgré leurs présupposés
progressistes, d’autre but que de soumettre, contre le peuple, la ville
aux seuls intérêts inégalitaires de la bourgeoisie, espagnoliste ou
catalaniste, et des propriétaires fonciers. Sur ce plan, sa
démonstration est, disons-le, remarquable. Elle atteste en quoi, pour
utopique qu’elle soit sur le plan urbanistique, une « politique de
rénovation urbaine conçue à des fins avouées de domestication de la
population » débouche toujours sur un « cauchemar dystopique » aux
conséquences toujours inattendues.
Dans le cadre d’une ville aussi rebelle que la Barcelone du premier tiers du XXe siècle – ce temps où la Rosa de foc
(la Rose de feu) fut bien la capitale de l’anarcho-syndicalisme –, le
doublement, entre 1900 et 1930, de sa population ouvrière avec l’arrivée
massive d’une main-d’œuvre venant, pour le plus gros, de Murcie et
d’Andalousie ne pouvait qu’augmenter les « paniques morales » des élites
bourgeoises. Ealham décrit par le menu cette psychose de la « vie
sauvage » des classes dangereuses qu’elles développèrent et les réponses
ultra-répressives qu’elles engagèrent pour la « civiliser ». Mais, face
à la cherté des loyers – qui augmentèrent en une seule année (1920) de
50 à 150 % – et à l’augmentation constante des denrées de première
nécessité que ne compensait aucune mesure sociale, les conditions
déplorables d’existence des émigrés de l’intérieur favorisèrent
naturellement leur rapprochement presque immédiat avec
l’anarcho-syndicaliste CNT, qui eut l’intelligence de comprendre, sans
calculer les risques, l’intérêt qu’elle avait à tirer de la
conscientisation de ces révoltés de la misère. Nombreux sont, en effet,
les exemples que l’auteur nous donne de cette fraternisation en actes
qui opéra dans les quartiers pauvres de la ville, les barrios.
Organisés en « petites républiques », « par le bas, sans privilège ni
hiérarchie, ils constituaient, écrit-il, un ordre socioculturel urbain
largement autonome et des espaces assez libres où la police ne pénétrait
presque jamais » tant y était faible l’autorité de l’État. D’où la
réelle panique que cette convergence objective suscita chez les
bourgeois.
Les Anarchistes dans la ville nous offre, c’est acquis, un très
large et fort précis panorama des mutations de la Barcelone du premier
tiers du XXe siècle, et plus encore de ses quartiers populaires, le tout
en s’attachant à nous instruire sur la vie quotidienne de ceux d’en-bas
et les réponses collectives – culturelles, sociales et
organisationnelles – qu’ils apportèrent, à partir d’eux-mêmes et pour
eux-mêmes, aux défis de la question sociale. Mais ce n’est là qu’un seul
de ses apports à l’historiographie générale. L’autre, c’est de nous
éclairer sur la manière dont la CNT de ces temps, syndicat ouvrier par
excellence, fit jonction naturelle avec des luttes non directement liées
au monde du travail, celles des chômeurs et des locataires par exemple,
sans se poser d’autres questions que celle de leur légitimité. Et ce
faisant, de prendre le risque du conflit interne, notamment quand
certains de ses activistes militants défendirent, par exemple, des
pratiques de reprise individuelle, dont la gamme pouvait aller du simple
vol à l’étalage pour ne pas crever de faim au braquage plus conséquent.
L’impression qu’on en retire, c’est que la CNT savait être, dans le feu
de l’action, autre chose qu’un syndicat ouvrier au sens strict du terme
pour devenir une sorte d’objet non identifiable qui terrorisait
l’adversaire précisément pour cela. C’est un peu comme s’il y avait
diverses CNT dans la CNT et que son tout faisait unité des multiples
pour configurer un mouvement de classe protéiforme capable de faire
avancer, par tous moyens, la cause générale de la révolution sociale et
de l’auto-émancipation du prolétariat.
Cette perspective est essentielle pour comprendre en quoi les lectures
historiques d’une CNT réduite à sa dimension syndicale et aux conflits –
idéologiques ou stratégiques – qui la traversèrent, peinent à saisir ce
qui, en son sein, était toujours mouvant et induisait, par là-même, une
réadaptation permanente de ses formes de luttes à la réalité des
conditions d’exploitation et de domination du prolétariat et du
sous-prolétariat de son temps. Cette élasticité la plaçait objectivement
hors du champ balisé de l’affrontement de classe codifié, et surtout
des compromis auxquels il aboutit souvent. Son ambition, elle pouvait la
placer ponctuellement dans des victoires partielles, mais sans jamais
perdre de vue l’objectif final : tendre le fil de la conflictualité
sociale jusqu’à son point de rupture révolutionnaire.
La fresque que nous offre Ealham atteste que cette « guerre urbaine » que connut la Rosa de foc
dans le premier tiers du XXe siècle eut, au moins deux effets
prolongés : elle accrut, d’une part, le dispositif général de répression
contre le mouvement ouvrier, notamment sous la dictature du général
Primo de Rivera (1924-1927), et déplaça, de l’autre, aux premiers temps
de la République, du moins en Catalogne, le centre de gravité
syndicaliste révolutionnaire de la CNT vers un anarcho-syndicalisme plus
offensif sous influence plus nettement anarchiste.
Corollairement, mal maîtrisée, cette « gymnastique révolutionnaire » qui
connut son heure de gloire après l’instauration, en 1931, d’une
République dite « de toutes les classes », accumula tant de ratés que,
dans un chapitre intitulé « La militarisation de l’anarchisme »
(1932-1936), Ealham en pointe les effets négatifs. Son jugement,
dépourvu de tout romantisme révolutionnaire, est clair : ayant versé
dans une stratégie purement putschiste, « les radicaux remplacèrent les
luttes syndicales massives par leur propre violence ». Avant-gardiste
jusqu’à la caricature, cette fuite en avant de type blanquiste reposait
sur une telle surévaluation des seules capacités de l’anarchisme
militant à faire la révolution que, logiquement, toute démarche tendant à
favoriser l’unité ouvrière lui semblait inutile. C’est ainsi que, de
défaite en défaite, la longue marche de l’insurrectionnalisme vers le
communisme libertaire imposé ici ou là par décret et presque aussitôt
déposé par la force des Gardes d’assaut releva, nous dit Ealham, d’une
« politique du pire » infiniment réitérée et toujours fondée sur l’idée
absurde que, plus les choses empireraient, plus la victoire finale
serait éclatante. La vague de répression étatique qui s’abattit alors ne
frappa pas les seuls acteurs ou partisans de la stratégie
insurrectionnaliste, contestée à l’intérieur même de la CNT, mais,
indistinctement, tout ce qui, de près ou de loin, pouvait être identifié
comme libertaire.
Il n’en est pas moins vrai, cela dit, que cette parenthèse
insurrectionnaliste eut aussi pour effet, à travers les « groupes de
défense » qui en furent souvent la pointe combattante, de préparer les
esprits et les corps au grand affrontement qui vint, à Barcelone, le 19
juillet 1936 au matin quand, actionnées par les militants cénétistes,
les sirènes des usines sonnèrent l’heure de l’assaut final. Il fallut un
jour pour que la rébellion fasciste soit réduite, et un peu plus pour
que la CNT, assurément dominante dans le combat, s’empare de sa ville.
Elle ne le fit pas seule, certes, mais tous les participants à la
résistance au fascisme encaserné reconnurent que sans elle, sans le
messianisme révolutionnaire qui la caractérisait, la tâche eût été plus
ardue.
Ainsi, la révolution sociale tant attendue vint d’une résistance à un
coup d’État militaire contre une République qu’il fallait défendre alors
qu’elle n’avait cessé de dériver vers l’ordre bourgeois en réservant
ses coups les plus durs à ceux qui en contestaient les fondements mêmes.
Tel est le premier maillon d’une longue chaîne de contradictions qui
allait enserrer à tel point la CNT qu’elle n’en finirait jamais de
sortir, au nom de l’unité antifasciste, de la ligne de « collaboration
démocratique » que lui imposait l’état national du rapport des forces. A posteriori,
il est toujours simple de rejouer le match en pointant les erreurs de
tel ou tel de ses protagonistes, mais nous ne mangeons pas de ce
pain-là. Une révolution sociale eut bien lieu qui porta si loin le feu
de l’espérance qu’elle brille encore dans les révoltes du présent. Il
est, finalement, des défaites plus porteuses que les victoires.
Quant à Barcelone, elle demeura la ville par excellence de cette
révolution libertaire avant que, en mai 1937, la réaction
stalino-républicaine n’y reprenne le pouvoir en y effaçant toutes les
traces du bel été de l’anarchie. Les fascistes y arriveront deux ans
plus tard pour la plonger, eux, dans une nuit de quarante ans.
En la entrada anterior se publicó una reseña –traducción de la publicada en Counterfire–sobre el libro de Paul Preston ‘Perfidious Albion’ – Britain and the Spanish Civil War [Pérfida Albión: Gran Bretaña y la Guerra Civil Española],
que ha suscitado un pequeño intercambio de correos entre los
participantes de Debat polític i social, el grupo de discusión mediante
mensajería impulsado en su origen por Espai Marx. Reproducimos a
continuación, ligeramente editado, el correo en respuesta a esta reseña
del historiador José Luis Martín Ramos.
José Luis Martín Ramos
Universitat Autónoma de Barcelona
Parece mentira, pero es así: a estas
alturas todavía domina en determinada literatura, más política que
historiográfica, un relato de la Guerra civil acuñado en los años
cincuenta −los de la Guerra fría, el hecho no es casual− sobre todo a
partir de la obra de Bolloten, con toques posteriores de Broué. Para esa
literatura no ha existido el trabajo de una ya larga lista de
historiadores, fundamentalmente españoles, que ha mejorado muy mucho
nuestro conocimiento (últimamente los trabajos de Viñas, Alía Miranda,
Moradiellos, Bahamonde, Hernández Sánchez… o los míos sobre Cataluña y
el Frente Popular). Debe de ser una mezcla de pereza intelectual y
soberbia ideológica. El texto es algo largo, lo advierto.
Empecemos con la sublevación y su
derrota. Se inicia el 17 de julio en África y, de acuerdo con el plan de
Mola, va extendiéndose por las guarniciones de la Península. En África
se impone sin problemas −por eso es allí a donde vuela Franco−, pero no
en la Península, donde se enfrenta a una reacción convergente y a veces
combinada del movimiento obrero y de fuerzas del orden (guardia civil y
guardia de asalto). Allí donde solo intervienen los trabajadores la
oposición al golpe es masacrada (ejemplos: Granada, Cáceres, ciudades de
Galicia…), mientras que donde se unieron ambas fuerzas la sublevación
fue derrotada (Madrid, Barcelona, Bilbao…). En Valencia, la situación no
se aclaró hasta después del desenlace de los enfrentamientos en
Barcelona, cuando los mandos de la guarnición acataron al gobierno de la
República. El mito de la derrota de los militares por los obreros es
falso; eso está bien reflejado en las fotos de Centellas, con obreros,
policías y guardias civiles luchando codo a codo, o en el episodio del
desfile de la guardia civil por Vía Layetana rumbo a Plaza Urquinaona,
que es cuando se dio por derrotada la sublevación en Barcelona.
Civiles
y carabineros en el Carrer Ample de Barcelona.
Imagen de la exposición
‘Pérez de Rozas. Crónica gráfica de Barcelona’ del AFB.
La sublevación solo se impuso
parcialmente en la Península y, a excepción de Sevilla y Zaragoza, no lo
hizo en ninguna capital importante; triunfó en la España rural, así los
sublevados no pasarían hambre, pero no consiguieron el control de la
industria, con lo que a medio plazo su superioridad en equipo −el de la
Legión y los Regulares− estaba destinada a extinguirse. Durante algunos
días hubo una situación de incertidumbre, con el fracaso del intento de
asalto a Madrid por parte de Mola, hasta que el apoyo de Mussolini y
Hitler proporcionó a Franco la cobertura aérea y marítima y los medios
(aviones de transporte de tropas, barcos) para trasladar el ejército de
África al Sur de la Península, con lo que un golpe a punto de fracasar
se convirtió en guerra civil (algo previsto por Mola, lo de la guerra
civil). No se impuso, pero si desestabilizó de manera importante al
Estado republicano, que perdió el control parcial o total en algunos
territorios: total en Asturias, donde las instituciones republicanas se
desvanecieron, y en Vizcaya por el comportamiento «soberanista» del PNV;
parcial con un grado diverso de afectación en el resto del territorio
republicano. Esa pérdida de control produjo situaciones de conflicto
entre una parte del movimiento obrero (CNT y POUM) y las instituciones
republicanas.
¿Esa pérdida de control fue una
revolución o el inicio de una revolución? El relato tradicional
anarquista, trotskista o «poumista» afirma que así fue. Broué lo
identificó como una situación de doble poder, haciendo el parangón con
la Rusia de 1917. Hay que examinarlo en concreto: en Vizcaya, desde
luego, no hubo ninguna revolución; en Madrid tampoco, ni siquiera se
produjeron colectivizaciones importantes de las pocas industrias de la
capital; en el País Valenciano la situación de incertidumbre se alargó
un poco más, y donde la CNT impuso su proyecto de revolución fue
únicamente en la provincia de Castellón. ¿Qué pasó en Cataluña? En
Cataluña en la noche del 21 la CNT debatió en Barcelona, en asamblea
regional improvisada, qué había de hacerse. Durante los combates las
organizaciones obreras se adueñaron de las armas y municiones existentes
en el Cuartel del Bruc y en los cuarteles de Sant Andreu; Companys,
prudentemente, decidió no evitar esa incautación, lo que habría obligado
a un enfrentamiento a tiros entre los trabajadores armados y la guardia
de asalto y guardia civil, un enfrentamiento sobre el que no tenía
garantías de imponerse, y tampoco quería Companys enfrentarse con las
organizaciones obreras. Decidió negociar con ellas.
La CNT discutió y rechazó la propuesta
de Garcia Oliver de «ir a por todas», es decir, proclamar la revolución
social (García Oliver se quedó solo: no lo apoyó Durruti, ni Abad de
Santillán, y solo Escorza hizo un comentario críptico que fue en apoyo
de García Oliver). La CNT descartó desencadenar la revolución social y
acordó pactar con la Generalitat, con Companys, no una dualidad de poder
sino una división de funciones en el marco de una nueva correlación en
el ejercicio del poder: un Comité Central de Milicias Antifascistas
(CCMA), integrado por CNT, FAI, UGT, PSUC (se constituyó el 22-23),
POUM, ERC y AC (solo quedó fuera Unió Democrática), asumiría la
formación de las columnas de milicias −en las que se integrarían
oficiales leales− para dirigirse a tomar Zaragoza y organizar patrullas
de vigilancia en Barcelona y resto de ciudades y pueblos; es decir,
asumiría la función militar y el Gobierno de la Generalitat mantendría
la función de la administración civil, con un detalle importante, la
Banca controlada por la UGT quedaría al servicio del Gobierno de la
Generalitat y no del CCMA.
Primera reunión del Comité Central de Milicias Antifascistas de Cataluña el 21 de julio de 1936 (foto: Estel Negre)
Con el control de la calle se produjo
también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de
algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero
en el sector industrial y comercial: fue el proceso de
«colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por
parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por
los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y
sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la
representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.
El verano de 1936 resultó muy agitado en
la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que
sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la
sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar
sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó
absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el
frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin
mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener
la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad
central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios
cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la
compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que
sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a
la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un
programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos
y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad
interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de
partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo
gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno
de unidad.
Poco antes se había constituido también
un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero,
con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el
peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se
incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los
anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de
retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina
hubo un retroceso en desbandada.
Con el control de la calle se produjo
también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de
algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero
en el sector industrial y comercial: fue el proceso de
«colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por
parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por
los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y
sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la
representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.
El verano de 1936 resultó muy agitado en
la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que
sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la
sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar
sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó
absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el
frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin
mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener
la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad
central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios
cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la
compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que
sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a
la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un
programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos
y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad
interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de
partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo
gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno
de unidad.
Poco antes se había constituido también
un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero,
con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el
peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se
incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los
anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de
retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina
hubo un retroceso en desbandada.
Con el control de la calle se produjo
también la ocupación de las grandes fábricas y almacenes de venta y de
algunos talleres medianos, y la formación de comités de control obrero
en el sector industrial y comercial: fue el proceso de
«colectivización», que en realidad fue un proceso de incautación por
parte de los sindicatos. Esa dualidad de funciones estuvo afectada por
los conflictos de poder derivados de la nueva correlación política y
sindical, dada la concentración en las dos grandes centrales de toda la
representación sindical, a excepción del campo, donde la Unió de Rabassaires siguió siendo mayoritaria.
El verano de 1936 resultó muy agitado en
la retaguardia y muy negativo en el frente. Las milicias que
sustituyeron necesariamente a un ejército descompuesto por la
sublevación no fueron capaces de romper el frente de Aragón ni marchar
sobre Zaragoza; se produjo entonces una situación que resultó
absolutamente contraproducente para el desarrollo de la guerra: el
frente se fragmentó en áreas dominadas por milicias partidistas, sin
mando unificado, renunciando de hecho a atacar y centrándose en mantener
la línea alejada de Cataluña. El CCMA nunca se impuso como autoridad
central real, su autoridad no fue más allá del Barcelonés y territorios
cercanos, gestionando los salarios de las empresas colectivizadas, la
compra de armas y municiones para las milicias… La confirmación de que
sería una guerra larga llevó a poner fin a la dualidad de funciones y a
la formación en septiembre de un gobierno de unidad en Cataluña con un
programa básico pactado entre CNT-FAI y UGT-PSUC , que incluía los modos
y límites de la colectivización, la reorganización de la seguridad
interior, la formación de un ejército que sustituiría a las milicias de
partido, el reconocimiento de una sola administración y un solo
gobierno, con gobiernos locales compartidos por las fuerzas del gobierno
de unidad.
Poco antes se había constituido también
un gobierno de unidad de la República, presidido por Largo Caballero,
con un programa semejante; gobierno que se trasladó a Valencia ante el
peligro de la caída de Madrid en poder de Franco. En noviembre la CNT se
incorporó al gobierno de Largo Caballero para gran escándalo de los
anarquistas “puros”, cono Emma Golden. Las milicias no paraban de
retroceder ante la Legión y los Regulares, y desde Talavera de la Reina
hubo un retroceso en desbandada.
Jaume
Aiguadé (ERC), y los anarquistas Federica Montseny y Juan García
Oliver,
ministros del gobierno de Largo Caballero, en octubre de 1936
En octubre podría haber caído Madrid y
con ello se habría precipitado la derrota de la República. No se produjo
gracias a la formación de los gobiernos de unidad y el paso de las
milicias de partido o sindicato al Ejército Popular de la República. Y
gracias también a que por fin la República consiguió ayuda militar
exterior, la de la URSS. No es cierto que Stalin dudara en apoyar a la
República, lo hizo política y económicamente, con exportaciones de grano
y subsistencias; tardó más en hacerlo con tanques, aviones y armas
pesadas de combate, a la espera de que Alemania e Italia cesaran la
intervención y la Francia del Frente Popular vendiera a la República las
armas que esta le pedía. El problema de la URSS era que se cumpliera el
sueño húmedo de la derecha británica −no solo de los escasos fascistas
de Mosley, sino de la mayoría del Partido Conservador−, el
apaciguamiento de Hitler en Europa Occidental mediante el ataque de
Alemania a la URSS. Finalmente, ante el peligro inminente de caída de la
República y la confirmación de la inacción francesa, Stalin envió los
tanques y los aviones que equilibraron la batalla de Madrid y la
cronificaron hasta el fin de la guerra. Por cierto, todas las ayudas,
tanto las de Alemania e Italia como la soviética fueron remuneradas; la
República nunca lo quiso de otra manera y Hitler y Mussolini tampoco lo
quisieron. Así, las reservas de oro del Banco de España se destinaron a
pagar los suministros y procurando mantenerlas a salvo de una caída de
Madrid o de Valencia. Y no solo se transfirieron reservas de oro a
Moscú, también se envió una cantidad importante al Sur de Francia, que,
como se temía, al final de la guerra fue a parar a manos de Franco.
Resumiendo lo dicho: no hubo revolución,
sí descontrol, periodo de incertidumbre y confusión y finalmente, a
partir del otoño, implementación de un programa frentepopulista
radicalizado con toques de economía de guerra y organización de guerra
para una contienda larga.
Vuelvo a Cataluña, para llegar a los
hechos de mayo. El programa pactado en octubre solo se cumplió
parcialmente. La CNT y el POUM bloquearon la militarización de las
milicias y la CNT en particular impidió la llamada a quintas. Un hecho
complejo que ahora no puedo explicar sin caer en esquematismos; en
esencia la CNT consideraba que para desarrollar una guerra defensiva
bastaba con las milicias y, por otra parte, la gente se resistía a ser
llamada al frente, ya fuera mediante leva o mediante nuevas campañas de
captación de voluntarios, que fueron un fracaso después del verano,
cuando se desvaneció la ilusión de una rápida victoria sobre el
fascismo. El retorno de héroes del frente se convirtió en retorno de
muertos; la fiesta de la redistribución de julio y agosto en la escasez
de subsistencias.
Otoño
de 1936: vendimia en la colectividad de Mas de las Matas (Teruel)
(foto
del libro ‘Masinos en la encrucijada social. Mas de las Matas,
1900-1950’,
de Fermín Escribano Espligares y Miguel Íñiguez)
La reorganización de la seguridad
interior no se produjo por la oposición de las patrullas de control de
la CNT, el POUM y buena parte de los patrulleros de ERC y ACR. Se
deterioró la situación en el campo por el conflicto provocado por las
colectivizaciones forzosas, rechazadas por rabasaires, arrendatarios y
pequeños campesinos. Conflictos duros en las comarcas del Ebro que
culminaron en los incidentes de La Fatarella a finales de enero de 1937 y
otros menos conocidos en Centelles, cerca de Vic, en marzo.
Se enconó la pugna entre una CNT que
seguía siendo ligeramente mayoritaria, pero de ninguna manera
hegemónica, y la UGT que tendía a equilibrar efectivos con CNT, pero
siempre por debajo de ella, sobre todo en el sector de la producción y
distribución de subsistencias.
La prolongación de la guerra avivó los
debates en el seno de unos gobiernos de unidad cada vez más divididos.
En Cataluña eso desembocó en diciembre en una remodelación del gobierno
que supuso la exclusión del POUM, chivo expiatorio por los
incumplimientos de los acuerdos de octubre y por su constante, y
pública, oposición a los mismos.
A comienzos de la primavera de 1937, con
la resaca de los enfrentamientos campesinos y sindicales y la crisis
del gobierno de Valencia por las discusiones sobre la política militar y
el hundimiento del frente asturiano, la tensión política en Cataluña se
disparó, polarizada entre CNT-FAI y UGT y PSUC. En el campo anarquista
se formó una fronda de protesta, integrada por quienes rechazaban
participar en los gobiernos de la Generalitat y de la República, los
sindicatos de la administración y el transporte y las patrullas de
control que se negaban a disolverse en un nuevo Cuerpo Único de
Seguridad Interior; también intervenían los comités de barrio
anarquistas, formados a partir de julio de 1936, que competían con los
principales sindicatos de la CNT (textil, metal, construcción) por el
control de las armas y la supremacía en la organización. Agustí
Guillamón sostiene que el líder intelectual de esta red de barrios era
Escorza.
Cuando los que discuten van armados es
posible que la discusión acabe a tiros. En los últimos días se precipitó
la situación. Primero fue el asesinato de Roldán Cortada, cuadro
dirigente del PSUC, por u control anarquista de carreteras, el 25 de
abril; dos días más tarde, el asalto de fuerzas de orden público a
Puigcerdá para recuperar el puesto fronterizo de manos de un comité
anarquista encabezado por Antonio Martín, muerto en el tiroteo. Y la
espiral de acción/reacción no se detuvo; las fuerzas de orden de la
Generalitat hicieron una redada en L’Hospitalet en busca de los asesinos
de Cortada, con resistencias y tiroteos esporádicos.
Barricadas en la Plaça de la República [Sant Jaume], en Barcelona, 3-7 de mayo de 1937
(foto: Fons Brangulí / ANC1-42-N-34822)
En esa situación se produjo el incidente
de la interferencia de la conversación telefónica entre Azaña y
Companys por el comité anarquista que controlaba el edificio central de
Telefónica en Barcelona. Era grave y ponía de manifiesto el riesgo de
ese control en la situación de guerra. Tarradellas, «primer Conseller»,
es decir, jefe del gobierno de unidad, decidió lavarse las manos, para
no crear un enfrentamiento con los anarquistas y dejó en manos del
Conseller de Interior, Artemi Aiguader, de ERC, el manejo del asunto.
Aiguader envió al Director General de Seguridad, Rodríguez Salas, del
PSUC, al frente de una patrulla de guardias de asalto para tomar el
control de la Central Telefónica en nombre del Govern de la Generalitat;
los anarquistas se opusieron y entonces se desencadeno una rebelión
general de grupos anarquistas, que no exactamente de la CNT-FAI. No hubo
«provocación estalinista», sí hubo una situación de tensión ante la que
Tarradellas se puso de lado, división interna en la CNT-FAI, y en el
desencadenante final imprudencia del comité anarquista de Telefónica
–como poco– en la interceptación de la conversación Azaña-Companys. Y
finalmente hubo rebelión anarquista, es decir, de determinados grupos y
segmentos anarquistas.
Ante eso el POUM se echó al monte no
solo sumándose a la rebelión, sino pretendiendo «orientarla
políticamente» proponiendo al Comité Regional de la CNT tomar el poder
en Cataluña; lo que el CR de la CNT rechazó, aunque quiso aprovechar la
situación para presionar por un cambio en el Govern con aumento de la
presencia anarquista o un gobierno sindical exclusivo.
La rebelión desbordó a la Generalitat.
Companys pidió ayuda de fuerza de orden al Gobierno de la República.
Largo Caballero vaciló, por motivos semejantes a los de Tarradellas –no
enfrentarse a los anarquistas– y decidió probar una mediación enviando a
Barcelona a sus ministros anarquistas: García Oliver y Federica
Montseny; fue en balde, los grupos en rebelión no les hicieron caso. Se
perdieron tiempo y vidas y finalmente se tuvo que enviar a fuerzas de
orden público del Gobierno de la República, con lo que acabó la
rebelión.
El episodio tuvo muchas consecuencias
(muertos y heridos aparte). La intervención del gobierno de la República
significó que el control del orden público en Cataluña pasaba
temporalmente a dicho gobierno, de acuerdo con el estatuto. Y, con ello,
la intervención del fiscal de la República que abrió diversos
expedientes individuales y uno colectivo contra el POUM; no lo hizo
contra CNT-FAI porque estas como tales no impulsaron la rebelión… y
porque eso habría significado una grave crisis política general en la
República. Pagó los platos rotos la dirección del POUM, porque ella sí
se comprometió públicamente con la rebelión y llamó desde ella a un
cambio de poder en Cataluña por la fuerza.
La vacilación de Largo Caballero se sumó
a las disensiones que se venían arrastrando en el Gobierno de la
República y en el PSOE-UGT y Azaña, que padeció los hechos de mayo en su
residencia del Parque de la Ciudadela en Barcelona, le retiró la
confianza a Largo Caballero (léase la Constitución de la República). De
las negociaciones salió el encargo de formar nuevo gobierno a Negrín,
del ala centrista del PSOE (no de la derecha, que era la de Besteiro) y
este quiso formar nuevo gobierno con las mismas formaciones, incluso con
Largo Caballero en él. Largo lo rechazó –o jefe de gobierno o nada– y
ante ello la UGT, dividida, se abstuvo y la CNT hizo lo mismo. El nuevo
gobierno no significó ningún giro derechista y en 1938 los sindicatos
volvieron a ingresar en él. En Cataluña también se formó un nuevo
gobierno, pero la CNT-FAI, asimismo dividida, no quiso participar y
cuando en la segunda mitad de 1938 quiso reintegrarse la oposición del
PSUC y de Companys lo impidió. Tampoco hubo giro derechista en Cataluña;
es más, el PSUC rechazó la propuesta de ERC de dar marcha atrás en las
colectivizaciones e impulsó una nueva ley agraria y una ley de
municipalización de la vivienda, cuya ejecución torpedeó Tarradellas.
Vicente
Uribe, Juan Negrín, Indalecio Prieto, Jesús Hernández y el general
Vicente Rojo en el acto de despedida, en Barcelona, de las Brigadas
Internacionales (1938)(foto: Emilio Rosenstein/CDMH)
La guerra siguió y la economía y la
política de guerra se endureció. Entre mayo de 1937 y marzo de 1939 pasó
mucho tiempo y pasaron muchas cosas; pero el publicismo al que responde
la interpretación de ese artículo obvia ese tiempo, porque siente que
el protagonismo ya no corresponde al POUM, a la disidencia anarquista y a
la revolución que se han inventado.
Algunas apostillas concretas, por orden de exposición en el texto:
el envío de armas soviéticas –no rusas– «nunca llegaron a la escala
de lo que Hitler y Mussolini proporcionaron a Franco»; lo sugieren como
demérito de la URSS pasando por encima la potencia militar e industrial
de unos y otros. En ese tiempo la URSS no podía competir con Alemania y
con Italia por separado, y menos si se sumaban. Por otra parte los
envíos soviéticos tuvieron que enfrentarse al bloqueo del Mediterráneo
por franceses, británicos e italianos, que los dificultaban; se tuvo que
inventar una nueva ruta desde el Báltico hasta la costa atlántica
francesa, con aviones y armas pesadas por piezas, que entraban en España
a través de Portbou, por tren, cuando el gobierno francés hacía la
vista gorda. Finalmente en 1938 la URSS tuvo que hacer frente a una
pequeña guerra en la frontera chino-siberiana, que Stalin temió que
pudiera ser el inicio de una intervención extranjera; toda la
disposición de armamento se dejó inmovilizada; cuando se conjuró el
peligro se reanudaron los envíos, por la ruta del Báltico porque la del
Mediterráneo estaba cerrada; ya no llegaron a tiempo, la traición de
Casado, Miaja, Besteiro y Cipriano Mera, es decir, de una parte del
mando profesional del ejército republicano, el ala derecha del PSOE y la
CNT de la región Centro, impidió mantener la resistencia en espera de
la llegada de los nuevos envíos.
afirma que Helen Graham dice: «la política de Negrín era consolidar
una economía liberal de mercado y un sistema de gobierno parlamentario»;
es por cierto la única referencia historiográfica que se considera,
después de que se haya publicado una biografía de Negrín (Moradiellos),
la trilogía de Viñas, etc. etc. Pues bien, eso que dice HG es entre
inexacto o falso –según la dureza de la crítica que se le quiera hacer–;
el objetivo de Negrín era defender la República democrática,
constituida en 1931, que era el denominador común de republicanos y
antifascistas; era una República parlamentaria, que no se planteaba el
cambio de sistema económico, pero admitía formas de regulación del
mercado en función del interés social; en defensa de ese denominador
común y contra el aventurerismo de quienes pretendían romper el eje
republicano-antifascista por cualquiera de sus partes, Negrín consideró
que las transformaciones sociales que habrían de producirse solo se
podían impulsar tras la victoria, no obstante aceptó la permanencia de
las leyes de colectivización o las leyes agrarias decretadas en Cataluña
y discutirlas, en cualquier caso, también después del fin de la guerra.
en la batalla de Teruel (febrero de 1938) no se separó Cataluña del
resto de la España republicana; eso no ocurrió, por tierra, hasta la
toma de Vinarós, en abril; el autor no tiene siquiera la más mínima
noción de geografía española. La batalla del Ebro tenía una razón y un
objetivo político que era razonable: presionar a Francia y también a
Gran Bretaña –en este caso hasta donde fuera posible– para que pasaran a
dar apoyo activo a la República ante la eclosión de la crisis de los
Sudetes y la ofensiva expansionista de Hitler. No se alcanzó el objetivo
por culpa de la traición de Chamberlain-Daladier. Desde luego, el
esfuerzo que se tuvo que hacer fue grande y no se pudieron compensar las
pérdidas con el giro político perseguido; pero enfocar la cuestión
desde la queja nacionalista –del nacionalismo catalán en este caso– de
dejar a Cataluña desprovista de medios militares para impedir su
conquista es una manera muy sui generis de analizar la Guerra civil.
el rechazo de las ofertas marroquíes es otro de los tópicos. Para
empezar, el autor lo sitúa en el contexto de su crítica a Negrín, pero
nada tiene que ver con Negrín, fue una cuestión suscitada en 1936 en los
primeros meses de la guerra. Y una cuestión exagerada, porque todo
sirve al parecer para criticar a Negrín y los malvados comunistas; la
fiabilidad de los «nacionalistas» marroquíes era reducida y en efecto la
oferta se producía en un momento en que todavía se esperaba un
posicionamiento positivo por parte de Francia. Por otra parte el tópico
da por hecho que tal rebelión se habría producido con éxito y no habría
sido aplastada por el ejército francés y el ejército de Franco, que
hubieran compartido un objetivo común.
lo de la guerra de guerrillas es una tontería absoluta. Pretender
que en la Guerra civil se podía sustituir el enfrentamiento convencional
por la guerra de guerrillas es de una ignorancia supina. Decir que no
hubo ningún decreto sobre la tierra a los jornaleros de la España del
Sur supuestamente para conseguir que se levantaran contra el ejército
sublevado, un despropósito absoluto. Por otra parte, la República sí
había legislado sobre la tierra y en la guerra civil se aplicó esa
legislación con intensidad (reforma agraria); también se legisló en
Cataluña, a favor de rabassaires, arrendatarios y pequeños campesinos.
que el juicio contra el POUM fue una reedición española de los
Juicios de Moscú es mentira y una infamia absoluta, por mucho que lo
hayan dicho y escrito Gorkin y otros. El juicio de la dirección del POUM
fue un juicio con garantías y ahí están las sentencias para
refrendarlo; los documentos falsos sobre el colaboracionismo del POUM
con el fascismo no fueron tomados en cuenta por el tribunal. Mejor se
haría reconociendo que en mayo de 1937 el POUM, como partido, violó la
legalidad republicana mediante una acción armada en tiempos de guerra.
La reacción republicana no estuvo carente de sentido, ni fue arbitraria.
Y finalmente el propio gobierno republicano de Negrín puso en libertad a
los condenados –todos ellos con penas de cárcel– en el momento de la
retirada de Cataluña. Lo de Nin fue otra cosa, y ciertamente fue una
intervención extemporánea y criminal de la NKVD, o más precisamente de
Orlov. Es mentira que Negrín no hiciese nada, por el contrario intentó
averiguar lo que pasaba junto con Zugazagoitia, pero no lo consiguió; la
reacción de Negrín fue reorganizar los servicios de información
republicanos e impulsar el SIM, dirigido por socialistas, y alejar a los
agentes soviéticos del sistema de información republicano.
PD.: Obviamente no había colusión del
POUM con el fascismo y los hechos de mayo no fueron un levantamiento
fascista, como la propaganda comunista de la época sostuvo. Pero sí
había en Cataluña una «quinta columna» y alguien pudo tener intención de
pescar en río revuelto. Franco dijo que había tenido agentes en los
sucesos; no necesariamente fue una provocación o una baladronada, entre
los heridos en Barcelona La Vanguardia cita a un tal Trillo-Figueroa,
tío de Federico Trillo-Figueroa, miembro activo del régimen como toda su
familia en la postguerra. Cuando lo intenté no pude acceder a archivos
del Servicio de Información franquista, y ya no le seguí la pista, pero
lo cito siempre que puedo, a ver si alguien se anima.
Final. Eso de que el desenlace de los
hechos de mayo fue una de las razones por las que Barcelona cayó sin
lucha es otra infamia, pero también es una cierta confesión de parte,
puede ser que inconsciente. Entre mayo del 37 y enero del 39 pasaron
muchas otras cosas que explican el desenlace de la decisión de abandonar
Barcelona sin lucha, sin pretender repetir en la capital catalana el
«No pasarán». Explicarlo sería explicar todos esos meses de guerra: el
cansancio de la guerra, el hambre, la constatación de la superioridad
franquista en equipo, las maniobras de una parte de los republicanos
(empezando por Azaña) y sobre todo de los nacionalistas catalanes (ERC,
Tarradellas) para poner fin a la resistencia y pretender una paz
«negociada» con Franco –eso sí que causó desafección y desmoralización
de combate en buena parte de la población barcelonesa– y, finalmente, el
desgaste sufrido en el combate de la batalla del Ebro, que obligaba a
retirarse para reagrupar fuerzas y no a plantarse para entablar una
nueva batalla que podría ser la derrota definitiva. La confesión de
parte: sí hubo una parte de la militancia anarquista que empezó a
considerar que aquella guerra no iba con ellos; fue una consideración
miope, como la de Besteiro, como la de Cipriano Mera; para otros también
hubo algo de oportunismo, de caer en la trampa de la solidaridad
rojinegra frente al comunismo como los que pasaron a aceptar e incluso a
colaborar con el régimen franquista tras la derrota de la República.
Referencias:
Martín Ramos, J. L. (2015), El Frente Popular: victoria y derrota de la democracia en España. Pasado & Presente, Barcelona.
— (2018), Guerra y revolución en Cataluña. Crítica, Barcelona
Desde mediados de los años setenta
del siglo XX, lleva investigando, entre otros temas, sobre el proceso
colectivizador durante la Guerra Civil, cuya última publicación en 2016
es “La plasmación de los ideales revolucionarios en el mundo campesino
durante la Guerra Civil. Boletín del Instituto de Estudios Giennenses
(CSIC). (214), 253-285 (https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/6161150.pdf).
INTRODUCCIÓN
Si hasta la última década del siglo XX
los aspectos que más se destacaron de la Guerra Civil española fueron
los cambios sociales y revolucionarios experimentados en la retaguardia
republicana, actualmente se está haciendo más hincapié en cuestiones
culturales, simbólicas y memorialistas sobre las víctimas y la
represión. Pese a los indudables aspectos negativos relacionados con
estas últimas cuestiones, para una parte no desdeñable de los
trabajadores de la zona republicana aquellos momentos se vivieron como
algo positivo, al darles el conflicto la oportunidad de poner en
práctica las ideas difundidas sobre la colectivización o socialización
de los medios de producción, y el principal de ellos era la tierra.[2]
Lo que ocurrió entre el campesinado de
la zona republicana desde el comienzo mismo de la Guerra Civil resulta
un buen ejemplo del devenir de los acontecimientos que se precipitaron
tras la sublevación de una parte del ejército contra el gobierno de la
Segunda República. Eso fue lo que les dio la oportunidad de poner en
práctica sus ideales revolucionarios, tanto tiempo postergados. Su
actuación respondió a distintos condicionantes políticos, sociales y
económicos que explican un nuevo posicionamiento alternativo al modo de
vida que llevaban.
En los casos de las zonas republicanas
de Aragón, Andalucía, Castilla-La Mancha, Extremadura y Levante (gráfico
1), donde se impuso un claro predominio de los sindicatos de clase (UGT
y CNT) y de las organizaciones de los trabajadores en sentido amplio
(PSOE, PCE, JSU, JJLL, SRI, Mujeres Antifascistas, Unión de Muchachas,
Mujeres Libres) o de los partidos republicanos (IR y UR), la principal
característica fue que, al menos inicialmente, el campesinado se hizo
cargo de su propio destino. Es decir, que pasaron a controlar su
principal medio de producción, que era la tierra, bien porque la
trabajaban directamente en régimen individual con ayuda de su familia, o
bien porque la trabajaban colectivamente. Así pues, la Guerra Civil
provocó un transcendental cambio al abrir la posibilidad de beneficiarse
de los derechos de propiedad de la tierra de manera colectiva.
Gráfico 1
Colectividades agrarias en la zona republicana (1936-39)[3]
Se concluye que la Guerra Civil fracturó
socialmente al campesinado, fuertemente politizado y polarizado entre
izquierdas y derechas.[4]
Pero, desde las posiciones ideológicas de izquierdas, para muchos
campesinos de la zona republicana fue una lucha de clases por las armas
que les daba la oportunidad de llevar a la práctica sus ideales de
comunismo libertario, colectivización o socialización.
EL PROCESO REVOLUCIONARIO DE LA COLECTIVIZACIÓN
En los últimos años se ha consolidado la
visión de que la Guerra Civil fue la solución de continuidad de la
conflictividad sociolaboral y política, y de la violencia colectiva
desarrollada durante la Segunda República. Unos argumentos que ya fueron
utilizados para justificar la sublevación de una parte del ejército,
apoyada por abundantes elementos derechistas de la sociedad civil y que
dieron lugar a los pocos meses a la Guerra Civil.[5] Es exactamente la misma explicación que utilizaron los franquistas a posteriori
para justificar su “Alzamiento Nacional” y darle una legitimidad de
partida que no tenía, para “salvar a España de sus enemigos” y de la
“implantación del comunismo”.[6]
Por otro lado, la reciente
historiografía sobre la Guerra Civil ha desmitificado los factores
revolucionarios desencadenados por la rebelión militar y la resistencia
popular desarrollada, que fue unida a los procesos de colectivización de
amplios sectores productivos, desde la tierra a las fábricas y
comercios, los transportes o los espectáculos públicos, en una oleada
que se extendió por casi toda la retaguardia republicana.
Posteriormente, se recondujo como se pudo desde mediados de 1937, tanto
para conseguir una mayor eficacia productiva, como por razones políticas
para cercenar el enorme poder que, de hecho, habían acumulado los
sindicatos (UGT y CNT). Estos, por su parte, compitieron entre sí para
ampliar sus respectivas influencias. Inevitablemente, el debate estaba
servido entre colectivistas e individualistas y por extensión entre
revolucionarios y moderados reformistas.[7]
Entre los partidarios de consolidar la
revolución puesta en marcha se encontraban los sindicatos de la CNT y la
UGT, sobre todo su federación de trabajadores de la tierra (FETT); pero
también otros grupos minoritarios del PSOE en la órbita de Largo
Caballero y del periódico Claridad o los comunistas del POUM,
que consideraban compatibles la consolidación de las conquistas
revolucionarias y la resistencia militar. Por otro lado, estaban las
posiciones de los republicanos, simbolizados por personas como Azaña o
socialistas como Negrín y los comunistas del PCE y las JSU, con
influencia en organizaciones muy populares como el SRI o Mujeres
Antifascistas, que se oponían al establecimiento de un régimen
revolucionario, anteponiendo la defensa de una república democrática
parlamentaria y reformista.
El debate, de una u otra forma, se
mantuvo en la historiografía sobre la Guerra Civil, aunque se cambiase
el objeto de atención sobre otros aspectos de la vida cotidiana de la
guerra, que evidentemente resultan poco revolucionarios. En última
instancia, la gente lo que quería era sobrevivir, y la mayoría de las
actitudes por muy revolucionarias que fueran al principio -en el sentido
de intentar cambiar el sistema capitalista-, terminaron siendo del tipo
de “vive y deja vivir”, sobre todo a partir de 1938 con la resistencia a
toda costa propugnada por Negrín y el PCE. Las consecuencias,
naturalmente, resultan poco heroicas y bastante prosaicas, bien sean
desde posturas oportunistas, cínicas o de mera supervivencia que
afectaron, no sólo a la población normal y corriente desideologizada o
despolitizada, sino también a los militantes más comprometidos.[8]
El estudio del proceso colectivizador no
está cerrado en absoluto, ni para los emblemáticos y bien conocidos
casos de las colectivizaciones anarcosindicalistas de Cataluña y Aragón,
ni para los menos difundidos de Castilla-La Mancha, Madrid, Murcia,
Levante o Andalucía. Todavía queda por delimitar mejor las diferencias
teóricas y prácticas entre las colectivizaciones agrarias e industriales
durante la Guerra Civil. Se ha abierto una discusión, con sólidos
argumentos y fuentes de primera mano, sobre si realmente las
colectiviyzaciones agrarias surgidas en Aragón fueron puestas en marcha
principalmente por los anarcosindicalistas urbanos de Barcelona, que
trasladaron a las zonas rurales sus esquemas colectivistas pensados para
las industrias, pero no para el campo. ¿Qué hubo de cierto en esto?
Posteriores investigaciones no han confirmado esa interpretación.[9]
La Guerra Civil provocó una nueva
situación en el campo de toda la retaguardia republicana que
prácticamente todos los investigadores califican de revolucionaria. En
las colectividades agrarias fueron los líderes sindicales y los
militantes anarcosindicalistas de la CNT y los socialistas de UGT y PSOE
los que desplegaron su dominio. Los sindicatos alcanzaron en toda la
zona republicana unos seis millones de afiliados a raíz de un decreto de
agosto de 1936 disponiendo la sindicación obligatoria.[10]
Pero los partidos obreros y republicanos quedaron en un segundo plano
en los primeros meses de la guerra. El poder efectivo no lo tenían,
aunque se atribuían la representación genuina de los trabajadores: el
PSOE contaba con unos 80.000 afiliados y el PCE con 60.000, aunque este
último alcanzó los 250.000 en marzo de 1937.[11]
El proceso colectivizador no fue un
fenómeno dejado a la espontaneidad indeterminada de los trabajadores. No
es habitual encontrar como integrantes de los comités directivos de las
explotaciones agrarias, ni tampoco en las empresas industriales o del
sector servicios, a trabajadores que no estuvieran previamente afiliados
a los sindicatos.[12]
La razón reside en que muchos de los nuevos colectivistas “que antes de
la revolución eran jornaleros o pequeños propietarios, no estaban
interesados o no entendían los ideales libertarios o socialistas”.[13]
Es lógico que las organizaciones de los trabajadores procurasen, en
general, que ningún afiliado reciente alcanzara posiciones de
responsabilidad en la nueva organización de la producción; incluso en el
caso de que los anteriores propietarios permaneciesen en las tierras o
las empresas colectivizadas, se les asignaban tareas complementarias o
meramente administrativas, no siendo infrecuente que llevasen la
contabilidad de las empresas colectivizadas, ya que muchas veces eran
los únicos capacitados para ello.[14]
La organización de la producción tampoco fue resultado de la
espontaneidad ni de la improvisación. Las organizaciones que dirigieron
el proceso fueron los dos grandes sindicatos, CNT y UGT, y cada uno de
ellos había elaborado su proyecto económico.[15]
Eso no quiere decir que no hubiera desde
el primer momento grandes dificultades, y que no se diese un cierto
grado de improvisación, sobre todo por parte de los anarcosindicalistas,
como señalaba el dirigente de la CNT y de la Federación Regional de
Campesinos de Andalucía (FRCA), Antonio Rosado, refiriéndose, casi
exclusivamente, a la comarca de Úbeda y no a toda la provincia de Jaén,[16] donde reconoce que también hubo colectividades de la UGT:
“La CNT representaba una mayoría
absoluta entre las fuerzas productoras de aquel término y de sus pueblos
limítrofes, y la casi totalidad de las fincas agrícolas habían sido
colectivizadas por dicha organización. Un número muy reducido de éstas
lo habían sido por obreros de la UGT y de filiación republicana. La
Federación Regional de Campesinos se veía ante un inmenso trabajo a
realizar, sin pérdida de tiempo. Tenía que inspeccionar aquellas
colectividades creadas en el fragor de la guerra, procurar de corregir
los defectos propios de todo lo improvisado, coordinar sus esfuerzos y
controlar su economía en forma eficiente, lo que no resultaba ni fácil,
ni grato”.[17]
Según Rosado, también la colectivización
socialista tuvo una serie de defectos, que igualmente atribuye a la
improvisación. Sin duda alguna, olvidando o quizás ignorando la enorme
propaganda realizada durante la Segunda República por la FETT,[18] incrementada desde que la dirigiera Ricardo Zabalza a partir de enero de 1934,[19] a favor de los arrendamientos colectivos y de la colectivización de la tierra.
“Aquel ensayo de colectivismo de
inspiración marxista representaba una novedad en los medios rurales de
nuestra península. No se debía a un proceso de madurez y capacitación de
los hombres del agro, y sí de algo improvisado por las exigencias de la
guerra, con las dificultades inherentes a un conflicto de tal magnitud”.[20]
Pero en el funcionamiento cotidiano de
las colectividades agrarias las principales dificultades se plantearon
con la movilización de los responsables, o el cansancio de los mismos
ante la multitud de obstáculos que se presentaban en su gestión diaria.
Por ejemplo, en Jaén se veían bloqueados por la escasez de transportes
para trasladar el aceite y los cereales que se producían. La falta de
depósitos hacía que la nueva cosecha no se pudiese recoger, fermentando
la aceituna y aumentando la acidez del aceite y, por tanto, deteriorando
su calidad.[21]
Más grave resulta la denuncia que hace Rosado respecto al egoísmo de algunas colectividades,[22] que terminaron cerrándose en una economía de autoabastecimiento con un alto grado de autarquía.[23]
Se opusieron incluso a llevar la contabilidad para impedir que se
fiscalizase su producción y disponer libremente de las cosechas.[24]
El abastecimiento de alimentos básicos terminó siendo un grave
problema. Inevitablemente, surgió una economía sumergida en la que
participaban las colectividades, extendiéndose el estraperlo desde 1938
hasta el final de la guerra.[25]
Pero en las colectividades agrarias andaluzas no se pasó hambre.
Estaban bien abastecidas de garbanzos, trigo y aceite. Tenían
intercambios con Valencia, Alicante y Ciudad Real.[26]
Sin embargo, tuvieron a veces problemas con localidades cercanas. En la
colectividad de Navas de San Juan sobraba aceite de oliva, pero se
negaron a intercambiarlo por trigo con la colectividad de Sabiote. Los
campesinos que no pertenecían a las colectividades, se dedicaron por su
cuenta al estraperlo para abastecerse en el mercado clandestino de los
productos que les faltaban. Cuando la colectividad de Navas de San Juan,
una vez acabadas sus existencias de trigo, se dirigió a la de Sabiote,
se encontraron con la sorpresa de que ya habían vendido sus excedentes
de trigo en Levante y a otros naveros estraperlistas, y no pudieron
abastecerles del trigo que necesitaban. En la fábrica de azúcar
Hispania, colectivizada por CNT en Málaga, hubo un enfrentamiento con
los transportistas de remolacha de Marbella, también de CNT, a los que
no les pagaban por lo que los camioneros se encontraron sin poder
abastecerse de combustible.[27]
Es decir, el afán de lucro individual se mantuvo al margen de las
colectividades anarcosindicalistas, socialistas o mixtas CNT-UGT.[28]
El uso del dinero tampoco desapareció,
sino que se suplantó por otros medios de pago más flexibles a escala
local, como eran los vales emitidos por colectividades o ayuntamientos.
La economía de trueque era habitual, utilizándose en cada lugar aquel
producto del que había más abundancia, como el trigo, el vino o el
aceite.[29]
En las colectividades campesinas faltó sobre todo personal cualificado para que las dirigieran.[30]
Las fincas y cortijos expropiados se trabajaban de forma independiente
por los colectivistas que tenían asignados, aunque se administrasen y
agrupasen todos en una sola colectividad. Gracias a la financiación del
IRA, se anticiparon los sueldos del año agrícola de 1936-37, a razón de 5
pesetas por colectivista cabeza de familia, excluyéndose a los que no
lo eran, hasta que se liquidó la venta de la cosecha en agosto de 1937.
En aquel momento, en el caso de Sabiote, se pagó a cada colectivista 6,5
pesetas. Entonces fue cuando cobraron también los que no eran cabezas
de familia.[31]
En este sentido, parece fundamental la financiación del IRA a las
colectividades, sin cuyos anticipos reintegrables no hubieran
sobrevivido en el primer año. Esto es digno de destacarse, puesto que el
Ministerio de Agricultura dirigido por el comunista Vicente Uribe, de
quien dependía el presupuesto del IRA, estaba en contra de la
colectivización que consideraba “forzosa”. Pero si no ayudaban a las
colectividades se corría el peligro de que se perdiese una gran parte de
las cosechas. El ingeniero jefe del IRA de la provincia de Jaén,
Antonio Rueda, para incentivar el buen hacer de las colectividades,
estableció unos premios que recibieron las mejores. El primer premio le
correspondió en 1937 a la colectividad de Mancha Real, y el segundo a la
de Sabiote.[32]
Pero el principal objetivo que tenían
los jornaleros y pequeños propietarios o arrendatarios colectivistas,
era mejorar su situación económica. Por ello defendieron subidas
salariales, o se negaron a trabajar más horas de las que les
correspondían. Naturalmente, esto se ha interpretado como una falta de
espíritu revolucionario; aunque mejor sería considerar cuál era su
capacidad de sacrificio en unas circunstancias de guerra. A los
colectivistas y a las mujeres que se integraron en ellas a partir de
1938 por falta de hombres, les interesaba más su situación personal y
las de sus familias que las circunstancias de una guerra que apenas se
notaba en los pueblos lejanos al frente. A no ser por los refugiados que
contaban las atrocidades que cometían los sublevados contra las
personas de izquierdas. En una de las pocas alusiones a la
colectivización que aparece en la obra de clara propaganda franquista
sobre la Guerra Civil de Arrarás, refiriéndose a Málaga se dice:
“La colectivización, tal como se la
imagina el proletariado malagueño, no pasa tampoco de una inversión de
las jerarquías en el mando de las industrias. En el campo es aun más
sencillo: se suprime al propietario, y la tierra pasa a los Sindicatos, a
los campesinos colectivizados, que no piensan ya más en siembras ni en
cultivos. Esta anarquía, calificada de diversa manera, según sea el
partido que la aprecie, no impide que los obreros presenten a los
Sindicatos, a los Comités de Control o a quien en esta balumba le
corresponda la dirección, nuevas peticiones de mejora, reclamaciones y
reivindicaciones sin cuento ni tasa”.[33]
Esta versión claramente
contrarrevolucionaria también aparece en las memorias del periodista
conservador polaco Pruszynski, cuando escribía en 1937, sobre qué
pensaría el campesinado almeriense al ver que después de quitar el poder
a los ricos apenas habían cambiado las cosas:
“¿Por qué ni él ni los suyos se
habían hecho más ricos, por qué nada había cambiado en su trabajo aparte
de esa subida de sueldo de una peseta, con la correspondiente subida de
precios en las tiendas? En efecto, nada había cambiado. El flujo de la
riqueza de la tierra española se escapaba de las manos del campesino,
que era su legítimo propietario”.[34]
Y esa misma impresión de que no había
cambiado nada en Málaga, pese a estar en marcha una revolución en la
retaguardia republicana, también la recoge la esposa de Gerald Brenan,
la escritora norteamericana Gamel Woolsey, quien tenía serias
dificultades para distinguir las diferencias ideológicas entre los
anarquistas y los socialistas, aun admitiendo el alto grado de
sindicalización alcanzado por el campesinado andaluz en los años treinta
que, pese a su interpretación, reflejaba una fuerte politización, como
ha quedado sobradamente demostrado.[35]
“Nuestro pueblo, grande en
comparación con los pueblos ingleses, con más de dos mil habitantes,
estuvo perfectamente tranquilo, seguro y en orden durante toda la guerra
civil excepto en varias ocasiones en las que aparecieron bandas de
Málaga. Y lo mismo debió ocurrir en cientos de pueblos de España. Lo
gobernaba un comité sindicalista que no recibía ningún salario y que
había sido elegido en asamblea por todo el pueblo.
“En nuestro pueblo todos eran
anarcosindicalistas. Es decir, todos pertenecían a un sindicato porque
había que ser sindicalista. Uno del pueblo que no era anarcosindicalista
era conocido como «Antonio el de la UGT» porque trabajaba en una
fábrica azucarera y pertenecía a la UGT, un sindicato socialista al que
pertenecían muchos trabajadores de las azucareras. (…) Pero no creo que a
nadie se le pasara por la cabeza que hubiera alguna diferencia
ideológica. En realidad no había ninguna. La mayoría no tenía la más
mínima orientación política, y los que la tenían eran anarquistas en el
sentido más simple y vago de la palabra. Es decir, eran federalistas y
creían en un poder central lo más pequeño posible (o ninguno) y en el
pueblo como unidad de la vida política; creían en los derechos naturales
y en la dignidad natural del hombre, incluso de los más pobres y
miserables. Eran partidarios de un tipo de posesión comunal de la tierra (…)”.[36]
Pero es evidente que la revolución tenía un alto contenido ideológico de violencia anticlerical.[37]
El que no se tengan en cuenta los aspectos ideológicos, sobre todo los
religiosos y culturales, introduce una gran debilidad en los análisis
basados en factores estructurales sociales, económicos o sólo políticos.
Porque es necesario conocer lo que sentían o pensaban los participantes
y protagonistas revolucionarios en la Guerra Civil, o saber por qué no
se implicaron o comprometieron otros muchos.
En la guerra siempre existió el
interrogante, convertido en rumor por todos los pueblos de la
retaguardia republicana, de para qué trabajar en las tierras de las
fincas y cortijos colectivizados, si cuando todo acabase se los iban a
devolver a sus propietarios.[38]
Aunque hubo muchos voluntarios ilusionados por defender un mundo mejor,
también hubo otros que sí pudieron librarse así lo hicieron.[39]
La mayoría participaron forzados por las circunstancias del
reclutamiento militar; pero ¿cuántos fueron voluntarios? ¿Cuántos
ocuparon cargos en las colectividades para evitar ir al frente?[40]
En Medina Sidonia (Cádiz), ocupada casi
inmediatamente por los militares sublevados, algunos se afiliaron a
Falange para protegerse, a pesar de que antes habían sido socialistas o
anarcosindicalistas “pero no estaban convencidos de nada”.[41]
Lo que sucede es que una cosa era la visión de los militantes
concienciados y otra la de las personas que no estaban ideologizadas.
Juan Pinto, vecino de Casas Viejas, dejó constancia de su incapacidad
para comprender la revolución colectivizadora anarcosindicalista:
“No entiendo estas cosas del socialismo o
del comunismo porque no tengo educación. No voy a luchar por el
comunismo libertario, porque no lo entiendo. Además, si llega el
socialismo o el comunismo libertario, tengo que seguir haciendo lo
mismo: trabajar. ¿Cómo puedo pretender saber algo si soy analfabeto?”[42]
Pero en Grazalema (Cádiz), según el
antropólogo Pitt-Rivers, en las primeras semanas de la Guerra Civil
hasta que cayó en poder de los sublevados, se implantó el comunismo
libertario
“El dinero fue abolido, y en el
pueblo fue establecida una oficina central de cambio, oficina que se
encargaba de recoger todo el producto de las cosechas, efectuando luego
su redistribución de acuerdo con una especie de sistema de
racionamiento. Así, aunque era claro que la situación exigía medidas
extraordinarias y este ejemplo no pueda ser considerado como
concluyente, la toma del poder por los anarquistas puso al pueblo no
sólo teóricamente, en manos de un solo grupo político, sino que le dio
una organización económica «diferente». Existen indicios de que esta
concepción del pueblo en la mente de los anarquistas de las pequeñas
localidades creó una cierta tensión entre la jefatura regional y la
comunidad local. Los jefes anarquistas de las grandes ciudades
intentaron intervenir, en interés de la organización, en lo que los
anarquistas de los pueblos consideraban como derechos autónomos del
pueblo que ellos mismos representaban, por lo que a menudo ofrecieron
resistencia”.[43]
Como se puede apreciar, son situaciones
diametralmente opuestas a las defendidas para el caso de Aragón por
Casanova, quien considera que los milicianos de la CNT procedentes de
Barcelona trasladaron sus esquemas de valores urbanos y los impusieron
por la fuerza de las armas a los campesinos. Otra interpretación
distinta de los acontecimientos revolucionarios nos la aporta un
militante activo que asume un liderazgo en algunas colectividades, bien
preparado en temas de contabilidad y muy concienciado, como era el
anarcosindicalista onubense Luciano Suero. Trabajó primero en la
colectividad agraria de Daimiel (Ciudad Real) y después en la de
Torreperogil (Jaén).[44]
“era el momento oportuno y exacto
para comenzar la marcha y colectivizar el trabajo del campo, donde los
propios trabajadores dieran los primeros pasos, poniendo en marcha un
sistema hasta aquel momento desconocido y anhelado por los hambrientos
de la tierra y de las fábricas abandonadas por los que se habían
comprometido con la insurrección y el movimiento fascista”.[45]
En la provincia de Jaén, su labor fue la
de reorganizar la colectividad agraria de Torreperogil, cuyas
deficiencias eran evidentes cuando llegó en 1937. Procedió a normalizar
la situación, legalizándola de acuerdo con las directrices promulgadas
por el Ministerio de Agricultura en el decreto de 7 de octubre de 1937, y
homologando el funcionamiento de la colectividad a la de una empresa
agraria (actas de incautación, elección de un comité de administración
por la Asamblea General, libros de contabilidad, de almacén,
inventario). En contra de lo sostenido por muchos anarquistas, y de lo
ocurrido en otras colectividades agrarias, no sólo no se suprimió el
dinero, ni se pagaba un salario familiar -probablemente porque cuando
llegó Suero en 1937 ya se había suprimido-, sino que se hacía según un
listado de tipos de trabajo, donde estaba claramente establecido qué
remuneración correspondía a cada colectivista por los mismos. Las listas
de tareas eran confeccionadas por los delegados de cada grupo, que a su
vez habían sido elegidos por los propios trabajadores. Este mismo
procedimiento se había seguido en Daimiel. El comité de administración
de acuerdo con la Asamblea General decidía sobre qué se producía y cómo
se distribuía. Aunque en cada colectivo se administraba la finca con su
propio comité. Como era habitual en el pasado, en Torreperogil -e igual
sucedía en Sabiote y seguramente en el resto de las colectividades- los
colectivistas masculinos residían en los cortijos y fincas que tenían
asignados, donde permanecían semanas enteras sin sus familias, al
autoabastecerse del pan -base fundamental de la dieta- en los hornos que
había en cada uno. Volvían al pueblo cuando “consideraban oportuno
darse a sí mismos un descanso”; normalmente, era cuando necesitaban
cambiarse de ropa. Lo que llamaban ir a por la muda, aprovechando para
ir al barbero coincidiendo con un sábado o domingo. Además, así veían a
sus familias.
Como sucedía en Sabiote con la
colectividad de UGT, en la de CNT de Torreperogil se entregaba parte de
la producción a un Comité de Abastos, que atendía las necesidades del
frente de Jaén-Córdoba en el sector de Andújar. A diferencia de Sabiote,
donde sólo se producía trigo, desde Torreperogil se enviaban productos
como aceite, cereales, leguminosas, ganado y madera. Curiosamente, Suero
no hace alusión al vino, porque debían consumirlo in situ y no
había excedentes comercializables. Lamentaba, eso sí, la falta de riego
para las olivas y otros cultivos (viñedo), aprovechando las aguas del
Guadalquivir. En lo que fue un adelantado para su época, reflejando un
espíritu innovador y emprendedor.
Según Luciano Suero, la importancia
económica de la colectividad de la CNT en Torreperogil era menor que las
de Ciudad Real, y sobre todo la de Daimiel, en cuya administración
había tenido cargos de responsabilidad y participado directamente, como
posteriormente lo hizo en la jiennense. Pero llama la atención la
preocupación por mejorar la calidad de lo producido, con la instalación
de sistemas de regadío mediante pozos, selección de especies de ganado, y
la lucha contra enfermedades que afectaban al viñedo, a la patata o a
otras semillas, “cambiándolas y renovándolas”. Se esforzaron por mejorar
las instalaciones con la construcción de abrevaderos para el ganado y
cochiqueras para los cerdos. Mejoraron el cuidado de olivas abandonadas
desde hacía tiempo por sus dueños. Ganaron terreno al bosque y a los
cotos de caza para dedicarlos al cultivo, con lo cual “se incrementó la
producción de todas las variantes de los cereales, así como de las
frutas”. Es decir, los resultados económicos obtenidos parece que fueron
bastante positivos:
“En aquellos años, en la provincia
de Jaén, el aceite era abundantísimo y las colectividades pusieron a
disposición de la oficina del aceite la producción sobrante después del
intercambio con otras colectividades que carecían de este dorado
producto. Es más y lo decimos claro para que nadie lo lea entre líneas
que cuando acabó la guerra civil, el 29 de marzo de 1939, en la
provincia de Jaén, había aceite para media Europa. Las bodegas llenas de
vino hasta rebosar; los graneros repletos; las ganaderías incrementadas
en un 85% sobre lo que habían dejado sus antiguos dueños”.[46]
Colectivizar no equivalía, pues, a
iniciar un proceso de incierto resultado que dependiera de decisiones de
asambleas obreras espontáneamente reunidas. Colectivizar era
sindicalizar una parte de la economía y de la producción; convertir a
los sindicalistas en responsables y dirigentes del proceso productivo.
De hecho, las colectividades se definían por el sindicato que estaba a
su frente: unas eran colectividades de la CNT, otras de la UGT y otras
mixtas CNT-UGT. Pero hubo muy pocas colectividades que no fueran
dirigidas por las organizaciones de los trabajadores, consecuencia
lógica de haber sido precisamente los sindicatos los agentes de la
colectivización. De hecho, en algunos casos aparecieron, nominalmente,
colectividades de algún partido republicano (Izquierda Republicana o
Unión Republicana) e incluso del PCE, que estaba en contra de la
colectivización forzosa; pero eran en realidad cooperativas. También
hubo algunas municipalizaciones de servicios que no pueden considerarse
verdaderas colectivizaciones, aunque las dirigiesen los trabajadores
anarcosindicalistas o ugetistas.[47]
En la mayor parte de los casos, las
fincas colectivizadas habían sido ocupadas o incautadas por comités
sindicales inmediatamente después del golpe militar, cuyos propietarios
habían huido o estaban muertos. Eran esos mismos comités los que
convocaban las asambleas de jornaleros y pequeños campesinos y los que
normalmente resultaban elegidos por votación a mano alzada -si es que
realmente había elección y no una mera ratificación de los comités
sindicales- para dirigir la nueva forma de organización de la
producción. Este hecho explica, ante todo, que los cambios en el sistema
económico inducidos por la colectivización agraria, nunca tuvieran una
pauta uniforme y sólo afectaron a una parte de la actividad económica.
La colectivización no fue decisión de un poder central revolucionario
con capacidad para organizar toda la economía y la producción según un
mismo modelo. Fue decisión de las organizaciones sindicales de cada
localidad rural, empresa industrial o de servicios, y se realizó sólo
allí donde los sindicatos locales tenían fuerza, o donde los refugiados
huidos de la zona franquista las organizaron. En Cataluña, por ejemplo,
donde la CNT tuvo que competir con los sindicatos agrícolas bien
coordinados, adheridos o no a la Unió de Rabassaires y con ERC, hubo
menos colectividades agrarias,[48] mientras que la industria de Barcelona se colectivizó casi por completo.[49]
En Aragón, la CNT impuso la colectivización de abajo arriba, como ha
demostrado Alejandro Díez Torre de manera concluyente, en contra de la
interpretación tradicional sobre que fue el nuevo poder surgido de las
milicias anarcosindicalistas el que impuso la colectivización. Una
interpretación por cierto que arranca de las memorias de Enrique Lister[50] y de la historia oficial del PCE sobre la Guerra Civil.[51]
Sin embargo, en otras ocasiones fue precisamente el poder político el
que evitó la colectivización, como ocurrió en el País Vasco, pese a
tener los antecedentes de las cooperativas de consumo en la comarca del
Gran Bilbao o la cooperativa industrial Eibarresa Alfa de inspiración
socialista. La moderación de los socialistas y la debilidad de los
sindicatos -con apenas unos 46.000 afiliados a UGT y unos 37.000 al
sindicato nacionalista ELA/STV- junto a la hegemonía del PNV, impidió
que se abriera un proceso de cambio revolucionario,[52] similar al que tuvo lugar en el resto de la retaguardia republicana.
CONCLUSIONES
Cuando estalla la Guerra Civil la
actitud del movimiento jornalero español, independientemente de su
adscripción socialista o anarquista, puede calificarse como
revolucionaria, manifestando un fuerte rechazo a la distribución de la
propiedad imperante y anhelando un cambio radical en el estado de cosas,
que debía concretarse en el acceso a la tierra. Este comportamiento de
los jornaleros era común a otras zonas del sur de Europa en determinadas
fases de los movimientos de trabajadores rurales, que llegan a su
culminación en la década de 1930 coincidiendo con el desmoronamiento del
mundo rural tradicional al imponerse definitivamente las prácticas
correspondientes a la economía de mercado. Esto hizo que los jornaleros
fuesen más receptivos a las ideologías revolucionarias, ya fueran
“científicas”, “utópicas” o “milenaristas”, teniendo en cuenta que,
desde su punto de vista, no solo del campesinado en general, sino de los
afiliados y simpatizantes más motivados y movilizados las diferencias
entre ellas eran borrosas. La “utopía revolucionaria” más lógica en la
zona republicana fue la contestación al predominio de la economía de
mercado. Una respuesta racional ante las condiciones laborales en las
que se desenvolvían los trabajadores de la tierra.
La colectivización agraria representó la
puesta en práctica tanto de una primera experiencia de economía social
como de una “utopía revolucionaria”: la reivindicación de un mundo de
austeridad y no de riqueza, de un orden moral presidido por el
igualitarismo y la solidaridad, por el derecho a la subsistencia, por el
derecho a la tierra para los que la trabajaban.[53]
Las posturas más ideologizadas de los anarquistas arraigaron entre los
jornaleros y pequeños agricultores pobres, especialmente los
considerados “obreros conscientes”: vegetarianismo, naturismo,
abstinencia de alcohol y otras actitudes ascéticas, simbolizadas en el
imaginario colectivo en la supresión del dinero.
La alternativa colectivizadora de los
sindicatos socialistas y anarquistas a los problemas que se les estaban
planteando a las clases trabajadoras españolas, se configuró durante la
Guerra Civil en un orden contrario a la ostentación y al disfrute de las
riquezas, presidido por el igualitarismo y la solidaridad de clase
basado en el trabajo de las tierras colectivizadas que habían pasado a
sus manos. Por tanto, al estar interesados en conservarlas y cuidarlas
con un mayor esmero, indirectamente, contribuían a sostener su
equilibrio ecológico, para que no se agotasen y que les permitiesen
vivir dignamente en sus lugares de origen sin necesidad de verse
obligados a emigrar, como así sucedió en el franquismo cuando se vio que
no había ninguna esperanza de mantenerse en los pueblos por falta de
trabajo. No se trataba en las colectividades agrarias de perpetuar el
mismo método de explotación practicado por los propietarios privados
anteriores, cuyo fin era obtener el máximo beneficio, con la
consiguiente sobrexplotación y agotamiento de los recursos disponibles,
sino de conseguir un crecimiento sostenible a largo plazo manteniendo la
agricultura orgánica avanzada. Los sindicatos rurales creían que los
procesos agrícolas elementales se podían disponer de forma
ininterrumpida en línea secuencial. El problema es que, como destaca
Nicholas Georgescu-Roegen, sencillamente no resulta posible porque
dependen de la Naturaleza. Las colectividades agrarias no podían impedir
que la Naturaleza siguiese imponiendo el momento en que debía iniciarse
el proceso agrícola elemental, si se quería obtener una buena cosecha.
En realidad, este hecho ha constituido un obstáculo invencible en la
lucha de la población por alimentarse, independientemente de que el
sistema económico fuese capitalista o socialista.[54]
Esto imposibilitaba, por lo general, la utilización del sistema fabril
en la agricultura, aunque posiblemente como indica Seidman, “los
campesinos deseaban las ventajas y alegrías que los trabajadores
industriales urbanos habían logrado”.[55]
La colectivización agraria no solo se
proponía mejorar el sistema productivo y extender la economía social,
sino que también aspiraban a conseguir un mayor bienestar para los
colectivistas y suprimir “la explotación del hombre por el hombre”. En
este sentido, representaban una alternativa integral frente al modelo de
desarrollo económico basado en la economía de mercado y el sistema
capitalista, ya que desde la óptica sindical de los años treinta la
innovación tecnológica y la expansión económica no eran unos fines en sí
mismos, sino unos medios para conseguir mejorar su calidad y nivel de
vida. Llevados hasta sus últimas consecuencias estos argumentos, cabría
interpretarse que, en tanto las colectividades rurales garantizaban el
sostenimiento de la actividad agraria y la permanencia de la población
en sus pueblos, hubiera resultado menos atractiva la emigración a las
ciudades y zonas industriales. También se hubiera conseguido proteger
mejor el medio ambiente, porque la agricultura explota más eficazmente y
redistribuye la energía, fundamentalmente, con el flujo de baja
entropía que llega a la tierra por la irradiación del sol.[56]
Las colectividades se constituyeron
principalmente en las tierras ocupadas e incautadas a los grandes y
medianos propietarios; pero, sin duda, muchos pequeños propietarios o
arrendatarios, se vieron perjudicados en sus intereses económicos de
forma directa o indirecta por la colectivización agraria. El caso
andaluz es muy parecido a los de Castilla y Extremadura; pero el
perjuicio sufrido por algunos de los pequeños campesinos en los casos de
Levante y Cataluña, parece que estuvo más relacionado con la escasa
superficie asignada al cultivo familiar, que con la colectivización
forzosa. Dentro de estos condicionantes, las cada vez mejor conocidas
colectividades agrarias catalanas y aragonesas demuestran, en contra de
la interpretación tradicional, que la colectivización agraria fue casi
siempre una decisión personal y libre.
En todas las zonas se dieron grandes
similitudes en el funcionamiento interno de las colectividades agrarias,
tanto por lo que se refiere al salario familiar mientras se mantuvo,
como a la tipología colectivista. En Aragón, Granada o Málaga el proceso
colectivista llegó a ser más integral con la abolición del dinero, la
utilización de vales o la implantación de la cartilla de consumo
familiar. Pero no aparecen diferencias provinciales importantes entre
las colectividades agrarias autogestionadas por los campesinos
anarcosindicalistas o socialistas, las secciones de trabajo colectivo
administradas por los consejos municipales, o las cooperativas de base
múltiple, puestas en marcha por comunistas y socialistas. Todas ellas se
correspondían con el control sindical o municipal, dependiendo uno u
otro de la correlación de fuerzas políticas locales.
Las colectividades agrarias fueron
organizadas por los afiliados de los sindicatos, pero su consolidación
fue obra del trabajo y la propaganda de las centrales sindicales. Éstas
compitieron frecuentemente entre ellas, por el logro de sus objetivos y
por ampliar su influencia. En Castilla-La Mancha y Andalucía la mayoría
de las colectividades agrarias siguieron los principios socialistas, en
vez de los anarcosindicalistas como sí ocurrió en Aragón y Cataluña.
Pero eso no impidió que ambas organizaciones colaborasen en las
colectividades mixtas CNT-UGT, que fueron especialmente importantes en
Levante.
Pese a la precariedad de la experiencia y
las circunstancias bélicas en las que se desenvolvieron, para muchas de
las mujeres y hombres que participaron voluntaria y entusiásticamente
en las colectivizaciones, ante todo supusieron la puesta en práctica de
una alternativa social y económica para sacar adelante a sus familias.
Para los que se sublevaron contra la República eso era peligrosamente
revolucionario.
Abreviaturas
AIT: Asociación Internacional de Trabajadores.
CNT: Confederación Nacional del Trabajo.
ELA/STV: Eusko Langileen Alkartasuna-Solidaridad de los Trabajadores Vascos.
FAI: Federación Anarquista Ibérica.
FETT: Federación Española de Trabajadores de la Tierra-UGT.
FIJL: Federación Ibérica de Juventudes Libertarias.
FNTT: Federación Nacional de Trabajadores de la Tierra-UGT.
FRCA: Federación Regional de Campesinos de Andalucía-CNT.
FRCL: Federación Regional de Campesinos de Levante-CNT.
IISH: International Institute of Social History.
IR: Izquierda Republicana.
IRA: Instituto de Reforma Agraria.
JJLL: Juventudes Libertarias.
JSU: Juventudes Socialistas Unificadas.
PCE: Partido Comunista de España.
PNV: Partido Nacionalista Vasco.
POUM: Partido Obrero de Unificación Marxista.
PSOE: Partido Socialista Obrero Español.
SRI: Socorro Rojo Internacional.
UGT: Unión General de Trabajadores.
UR: Unión Republicana.
[2] Macario ROYO (1934). Cómo implantamos el comunismo libertario en Mas de las Matas. Barcelona: Iniciales, en http://rafaelmartipanchovilla.blogspot.com.es/search/label/Teruel (consulta marzo 2019). Helmut RÜDIGER (1938). El anarcosindicalismo en la revolución española. Barcelona: CNT. Una visión desmitificadora de las colectividades en Michael SEIDMAN (2003). A ras de suelo.
Madrid: Alianza, pp. 107-110, aunque los casos de Girona y Huesca
matizan algunas de sus interpretaciones, Marciano CÁRDABA (2002). Campesinos y revolución en Cataluña. Madrid: Fundación Anselmo Lorenzo. Pelai PAGÈS (2013). El sueño igualitario entre los campesinos de Huesca. Huesca: Sariñena. Francisco J. RODRÍGUEZ-JIMÉNEZ (2015). “Reseña de Palai Pagès, El sueño…”, Historia Agraria, (67), 234-239.
[3] Fuentes: Pascual CARRIÓN (1973). La reforma agraria de la Segunda República y la situación actual de la agricultura española. Ariel: Barcelona. Aurora BOSCH (1982). Colectivizaciones en el País Valenciano durante la Guerra Civil (1936-1939).
Valencia: Universidad de Valencia, Tesis doctoral. Juan GONZÁLEZ y
Jesús ROMERO (1982). “La colectividad mixta (UGT-CNT) de Bullas”. Áreas, (2), 73-81. Walther BERNECKER (1982). Colectividades y revolución social. Barcelona: Crítica. Julián CASANOVA, Comp. (1988). El sueño igualitario. Zaragoza: Institución Fernando el Católico. Marciano CÁRDABA (2002). Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2003). Colectividades agrarias en Andalucía: Jaén (1931-1939). Jaén: Universidad de Jaén. Alejandro R. DÍEZ (2003). Orígenes del cambio regional y turno del pueblo en Aragón, 1900-1938. Volumen II. Solidarios. Un turno del pueblo Aragón, 1936-1938. Madrid: UNED-PUZ. Antonio VARGAS (2007). Guerra, revolución y exilio de una anarcosindicalista. Datos para la historia de Adra. Almería: autor, pp. 83-85. PAGÈS (2013).
[4]
Francisco COBO (2006). “Labradores y granjeros ante las urnas: el
comportamiento político del pequeño campesinado en la Europa Occidental
de entreguerras. Una visión comparada”. Historia agraria (38),
47-74. Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2007). “Politización del campesinado en
los siglos XIX y XX. Comentario al monográfico «Política y campesinado
en España»”. Historia Agraria, (41), 135-165.
[5] Francisco ESPINOSA (2007). La primavera del Frente Popular. Los campesinos de Badajoz y el origen de la guerra civil (marzo-julio de 1936). Barcelona: Crítica.
[6]La dominación roja en España. Causa General instruida por el ministerio fiscal, Dirección General de Información Publicaciones Españolas, Madrid, 1953.
[7]
Las discusiones se centraron en si se debía anteponer ganar la guerra a
hacer la revolución. A título de ejemplo, véase Manuel DELICADO (1937).
Los problemas de la producción, la función de los sindicatos y la
unidad sindical. Informe pronunciado ante el Pleno del C.C. del Partido
Comunista, celebrado en Valencia, en los días del 18 al 21 de junio de
1937. Madrid: PCE. Actas del Pleno Nacional de Regionales CNT-FAI-FIJL celebrado del 16 al 30 de octubre de 1938. CDMH Salamanca, Político Social Barcelona, caja 1429. Acuerdos del Pleno Económico Nacional Ampliado, 15 al 23 de enero de 1938, CNT, Barcelona.
[8] Xavier PANIAGUA (1982). La sociedad libertaria. Barcelona: Crítica. Ferran GALLEGO (2007). Barcelona, mayo de 1937.
Barcelona: Debate. Borja DE RIQUER (2008). “Cataluña durante la Guerra
Civil. Revolución, esfuerzo de guerra y tensiones internas”, en Julián
CASANOVA y Paul PRESTON, Coords. La guerra civil española (pp. 161-195). Madrid: editorial Pablo Iglesias. Josep Antoni POZO (2015). Del orden revolucionario al orden antifascista. La lucha política en la retaguardia catalana (septiembre de 1936-abril de 1937). Sevilla: Espuela de Plata. Mercedes VILANOVA (1996). Las mayorías invisibles. Barcelona: Icaria. Anna MONJO y Carme VEGA (1986). Els treballadors i la guerra civil. Hisòria d’una indústria catalana col·lectivitzada. Barcelona: Empúries. Anna MONJO (2003). Militants. Participació i democràcia a la CNT als anys trenta. Barcelona: Alertes. Rafael GIL BRACERO y Mario LÓPEZ MARTÍNEZ (1997). Motril en guerra. De la República al franquismo (1931-1939). La utopía revolucionaria. Granada: Asukaría. Rafael GIL BRACERO (1998). Revolucionarios sin revolución. Marxistas y anarcosindicalistas en guerra: Granada-Baza, 1936-1939. Granada: Universidad de Granada. José Luis GUTIÉRREZ (1977). Colectividades libertarias en Castilla. Madrid: Campo Abierto. Alejandro DÍEZ (2009). Trabajan para la eternidad. Colectividades de trabajo y ayuda mutua durante la Guerra Civil en Aragón. Madrid: La Malatesta-PUZ. Frank MINTZ (2006). Autogestión y anarcosindicalismo en la España revolucionaria. Madrid: Traficantes de Sueños.
[9] Julián CASANOVA (1985). Anarquismo y revolución en la sociedad rural aragonesa, 1936-1938. Madrid: Siglo XXI. La nueva interpretación en DÍEZ (2003, 2009).
[10] Emili GIRALT; Albert BALCELLS y Josep TERMES (1970). Los movimientos sociales en Cataluña, Valencia y Baleares (p. 130). Barcelona: Nova Terra.
[11] Manuel TUÑÓN DE LARA y Mª Carmen GARCÍA-NIETO (1981), “La Guerra Civil”, en Manuel TUÑÓN DE LARA, dir., La crisis del Estado: Dictadura, República, Guerra (1923-1939) (pp. 241-545). Barcelona: Labor.
[14]La
administración en el campo. Normas para la organización administrativa,
basadas en la aplicación de un sistema único de contabilidad que deberá
llevarse en las colectividades cooperativas confederales de
trabajadores campesinos. Trabajo presentado por la Federación Regional
de Campesinos de Levante, Valencia: CNT-AIT, 1937. Ricard PIQUÉ (1937). L’aspecte econòmico – comptable de la col·lectivització. Barcelona: Bosch.
[15]
Luis GARRIDO-GONZÁLEZ (2008). “Las alternativas económicas anarquistas y
comunistas”, en Enrique FUENTES-QUINTANA y Francisco COMÍN, eds. Economía y economistas españoles durante la Guerra Civil (tomo 2, pp. 277-311). Barcelona: Galaxia Gutenberg.
[16] Como cree equivocadamente Ángel SODY (2003). Antonio Rosado y el anarcosindicalismo andaluz. Morón de la Frontera (1868-1978). Barcelona: Carena. Véase en Antonio ROSADO (1938). Orientaciones a sindicatos y colectividades. Úbeda: FRCA. Antonio ROSADO (1938). Los campesinos de la CNT y el colectivismo agrario. Úbeda: FRCA.
[17] Antonio ROSADO (1979). Tierra y libertad. Memorias de un campesino anarcosindicalista andaluz
(p. 150). Barcelona: Crítica. En una zona predominantemente
anarcosindicalista como Huesca también funcionaron colectividades de
UGT, PAGÈS (2013: 122).
[18]El Obrero de la Tierra (1932-1936). ESPINOSA (2007).
[19]
Sustituyó al zapatero madrileño Lucio Martínez Gil, quien habían
dirigido la FNTT con criterios reformistas y más moderados desde su
fundación en 1930.
[21]
ROSADO (1979: 152). Confirmado en la información oral del socialista
Ginés Vilches, quien participó en la colectividad de Sabiote (Jaén).
Ginés VILCHES (1982). Entrevistas a Ginés Vilches grabadas en Madrid en marzo de 1982.
[27] Y así lo denunciaron ante el gobernador civil, Lucía PRIETO y Encarnación BARRANQUERO (2007). Población y Guerra Civil en Málaga: caída, éxodo y refugio
(pp. 49, 63). Málaga: CEDMA. Las decisiones del alcalde socialista de
Torre Alháquime (Cádiz) para garantizar los suministros, fueron
interpretadas por falangistas en la Causa General como una implantación
del “comunismo libertario”, Fernando ROMERO (2009). Socialistas de Torre Alháquine (p. 67). Granada: Tréveris.
[28]
VILCHES (1982), quien fue responsable del Comité de Abastos de su
pueblo Sabiote. Las dificultades para el abastecimiento de alimentos y
las rivalidades entre colectividades vecinas, en ROSADO (1979: 163-172).
SEIDMAN (2003: 292). El ánimo de lucro, en SEIDMAN (2003: 103).
[29] Confirmado para otras zonas como Lérida, Huesca y Barcelona en SEIDMAN (2003: 152, 199, 259-260).
[33] Joaquín ARRARÁS (1942). Historia de la Cruzada española (p. 83). Madrid: Ediciones Españolas.
[34] Ksawery PRUSZYNSKI (2007). En la España roja (pp. 158-159). Barcelona: Alba. [35] GARRIDO-GONZÁLEZ (2007: 135-165).
[36] Gamel WOOLSEY (2005). El otro reino de la muerte. Los primeros días de la Guerra Civil en Málaga (pp. 91-92). Málaga: Ágora.
[37] Ronald FRASER (1979). Recuérdalo tú y recuérdalo a otros. Historia oral de la guerra civil española (tomo I, pp. 173-178). Barcelona: Crítica. George COLLIER (1997). Socialistas de la Andalucía rural. Los revolucionarios ignorados de la Segunda República (pp. 178-190). Barcelona: Anthropos.
[41] Jerome MINTZ. (1999). Los anarquistas de Casas Viejas (p. 414). Granada: Diputación de Granada-Diputación de Cádiz. Confirmado para Sabiote (Jaén) en VILCHES (1982).
[43] Julian PITT-RIVERS [1954] (1971). Los hombres de la Sierra (pp. 17, 31-32). Barcelona: Grijalbo. Otro ejemplo en Churriana (Málaga) con parecidos argumentos, en WOOLSEY (2005: 98, 122).
[44]
Jesús GUTIÉRREZ (2008). “Daimiel en guerra: la vida de un pueblo
manchego en zona republicana”, en Francisco ALÍA y Ángel Ramón DEL
VALLE, coords. La Guerra Civil en Castilla-La Mancha 70 años después (pp. 1.197-1.222). Cuenca: Universidad de Castilla-La Mancha.
[45] Luciano SUERO (1982). Memorias de un campesino andaluz en la revolución española (p. 94). Madrid: Queimada.
[46]
SUERO (1982: 110-112. Información sobre la abundancia de alimentos
almacenados en las colectividades de Extremadura a finales de agosto de
1938, antes de caer en poder de los franquistas, en SEIDMAN (2003:
305-306). José J. RODRÍGUEZ (2003). “Estudio de los cambios de la
estructura de la propiedad y de los sistemas de explotación agraria
durante la Guerra Civil española en Malpartida de la Serena”. Ars et Sapientia,
(12), 129-142. José J. RODRÍGUEZ (2008). “Las transformaciones
socioeconómicas y políticas en la retaguardia republicana. La Bolsa de
la Serena (1936-1939)”, en Actas del Congreso Internacional La Guerra Civil Española 36-39. Madrid, noviembre 2006 (CD). Madrid: SECC.
[47] PCE (1937). Las cooperativas agrícolas. Comentario al decreto de 27 de agosto de 1937. Barcelona: PCE. IRA (1937). Por una cooperativa en cada pueblo dentro del Instituto de Reforma Agraria.
Valencia: Ministerio de Agricultura. Juan AYMERICH (2014).
“Cooperativas y colectivizaciones, dos modelos autogestionarios: su
convivencia durante la guerra civil en España”. Revista General del Derecho del Trabajo y de la Seguridad Social, (37), 383-408.
[49] Jordi CATALÁN (2005). “La industria entre la guerra y la revolución, 1936-39”, en Actas Congreso de la Asociación Española de Historia Económica, Santiago de Compostela, 13 de septiembre de 2005, pp. 1-95. https://docplayer.es/11649328-La-industria-entre-la-guerra-y-la-revolucion-1936-39.html (consulta marzo 2019). Albert PÉREZ (1974). 30 meses de colectivismo en Cataluña (1936-1939). Barcelona: Ariel. Carlos SEMPRÚN [1974] (2002). Révolution
et contre-révoluction en Catalogne. Socialistes, communistes,
anarchistes et syndicalistes contre les collectivisations. Paris: Les nuits rouges. Josep BRICALL [1970] (1978). Política econòmica de la Generalitat (1936-1939). Volum primer: evolució i formes de la producció industrial. Barcelona: edicions 62. Josep BRICALL (1979). Política econòmica de la Generalitat (1936-1939). Volum segon: el sistema financer. Barcelona: Edicions 62. Antoni CASTELLS (1992). Las transformaciones colectivistas en la industria y los servicios de Barcelona (1936-1939). Madrid: Fundación Salvador Seguí. Antoni CASTELLS (1993). Les col·lectivitzacions a Barcelona 1936-1939. Barcelona: Hacer. Antoni CASTELLS (1996). El proceso estatizador en la experiencia colectivista catalana (1936-1939). Barcelona: Nossa y Jara. Pelai PAGÈS y Alberto PÉREZ (2003). Aquella guerra tan llunyana i tan propera (1936-1939). Testimonis i records de la Guerra Civil a Catalunya. Lleida: Pagès editors. Ignasi CENDRA (2006). El Consell d’Economia de Catalunya (1936-1939). Revolució i contrarevolució en una economía col·lectivitzada. Barcelona: Publicacions de l’Abadia de Montserrat. Carlos GARCÍA, Harald PIOTROWSKI y Sergi ROSÉS, eds. (2006). Barcelona, mayo 1937. Testimonios desde las barricadas. Barcelona: Alikornio. Javier DE MADARIAGA. (2008). Tarradellas y la industria de guerra de Cataluña (1936-1939). Lleida: Milenio.
[50] Enrique LISTER (1977). Memorias de un luchador (pp. 263-291). Madrid: G. del Toro.
[51] Dolores IBÁRRURI et al. (1966-1977). Guerra y revolución en España 1936-1939. Moscú: Progreso, 4 tomos.
[52] Manuel GONZÁLEZ y José María GARMENDIA (1988). La Guerra Civil en el País Vasco: política y economía. Madrid: Siglo XXI. Manuel CHIAPUSO y Luis JIMÉNEZ DE ABERASTURI (2009). Los anarquistas y la Guerra en Euskadi. Donostia-San Sebastián: Txertoa argitaletxea.