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lundi 26 août 2024

mercredi 26 juin 2024

« Nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais » (maréchal Joukov, opération Bagration)

 

22 juin 1944, il y a trois ans jour pour jour qu’Hitler et l’Allemagne nazie ont lancé leur guerre d’extermination contre l’Union soviétique. Les forces alliées qui avaient débarqué le 6 juin piétinent en Normandie, les Allemands maîtrisent encore l’essentiel des territoires conquis dans les trois premières années du conflit mondial.

Aux premières heures de ce jour, les positions de l’armée allemande Biélorussie subissent la première préparation d’artillerie de l’opération Bagration, la plus grande opération militaire combinée de l’Histoire

Pour la première fois, Joukov et les Soviétiques vont pouvoir mettre en œuvre le fameux « art opératif » qu’ils ont été les premiers à théoriser au début des années 30.

Stalingrad fut une bataille d’anéantissement classique, Koursk une bataille défensive, Bagration qui va comporter 10 offensives coordonnées (« Joukov joue du piano » écrira Lidell Hart) va concerner un front de 1000 km et permettre, à la stupéfaction du monde entier, une avancée de 600 km. Elle sera précédée d’une préparation logistique assez incroyable pour un pays martyrisé et pour ses parties récemment libérées, détruit de fond en comble par les envahisseurs nazis avant leur fuite. L’Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les autres belligérants des deux camps. À l’issue de ce mouvement, la défaite du groupe d’armées Centre est consommée. Techniquement, les trois armées qui le composent (4e, 3e panzer et 9e armée) sont détruites, et seuls des éléments épars refluent en Prusse-Orientale et dans les Pays baltes. L’Union soviétique détruit près de 30 des divisions du groupe et brise complètement la ligne de front allemande.

Autre point commun avec le débarquement en Normandie, l’usage forcené de la ruse : Bagration fut précédé de la plus inimaginable « déception » de l’histoire militaire depuis le Cheval de Troie. Cette gigantesque opération d’intoxication, «la maskirovka » fût en vérité d’une autre ampleur que Fortitude. Comme la contribution de la Résistance. Le matin du 20 juin, 15 000 explosions paralysèrent toutes les communications ferroviaires et détruisirent tous les ponts importants sur les arrières allemands en Biélorussie. Les soviétiques ont aussi expérimenté la sauvagerie allemande. Des Oradour-sur-Glane, la Biélorussie en a connu 628.

En heureuse contrepartie, 800 000 Allemands furent mis hors de combat en trois semaines, soit cinq fois plus qu’en Normandie. On met souvent en avant, et à juste titre, le chiffre effarant des morts soviétiques de la deuxième guerre mondiale. Il y a un autre chiffre significatif qui dit bien la conséquence de cette contribution. Les alliés anglo-saxons mettront hors de combat chaque année en moyenne 200 000 Allemands. Les Soviétiques, 1 200 000… Trois ans jour pour jour après le déclenchement de Barbarossa, le fameux « Groupe d’armées centre », celui qui avait aperçu en décembre 1941 les bulbes de Moscou, est complètement détruit. La Bête est entrée en agonie.

Le coup de grâce lui sera porté en avril 1945 à Berlin. Les héritiers de ceux qui, aux côtés nazis, combattaient les soldats soviétiques sont aujourd’hui, au pouvoir en Ukraine et soutenus par l’Occident . Ukraine où on détruit les monuments aux morts de l’Armée rouge pour les remplacer par les statues des nazis ukrainiens auxiliaires de la Shoah. Et pendant qu’on acclame les génocidaires survivants dans les parlements occidentaux.

Pour donner raison à Gueorgui Joukov commentant le 9 mai 1945 la capitulation allemande et disant à propos de ces occidentaux : « nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais ».

Source: https://www.vududroit.com/2024/06/nous-les-avons-liberes-du-nazisme-ils-ne-nous-le-pardonneront-jamais/#comments

Pourquoi les Etats-Unis ne sont pas intervenus avant 1944? Réponse de De Gaulle

Réponse de De Gaulle à Harry Hopkins:
Je rappelai que le malheur de 1940 était l'aboutissement des épreuves excessives 
que les Français avaient subies. Or, pendant la première guerre mondiale, les États-Unis 
n'étaient intervenus qu'après trois années de lutte où nous nous étions épuisés à repousser 
l'agression allemande.  Encore entraient-ils en ligne pour le seul motif des entraves apportées 
à leur commerce par les sous-marins allemands et après avoir été  tentés de faire admettre 
une paix de compromis où la France  n'eût même pas recouvré l'Alsace et la Lorraine. Le Reich 
une fois vaincu, on avait vu les Américains refuser à la France les garanties de sécurité 
qu'ils lui avaient formellement promises, exercer sur elle une pression obstinée 
pour qu'elle renonce aux gages qu'elle détenait et aux réparations qui lui étaient dues, 
enfin fournir à l'Allemagne toute l'aide  nécessaire au redressement de sa puissance. 
« Le résultat, dis-je, ce fut Hitler. »
J'évoquai l'immobilité qu'avaient observée les États-Unis quand le IIIe Reich entreprit 
de dominer l'Europe; la neutralité où ils s'étaient cantonnés tandis que la France subissait 
le désastre de 1940; la fin de non-recevoir opposée par Franklin Roosevelt à l'appel de 
Paul Reynaud alors qu'il eût  suffi d'une simple promesse de secours, fût-elle secrète 
et à échéance, pour décider nos pouvoirs publics à continuer la  guerre ; le soutien longtemps 
accordé par Washington aux chefs français qui avaient souscrit à la capitulation 
et les rebuffades prodiguées à ceux qui poursuivaient le combat . 

Mémoires de guerre et mémoires d'espoir, t. 3, p. 83

vendredi 21 juin 2024

L'Union soviétique et les puissances occidentales face au nazisme


 

 Le prof. Michael Jabara Carley a consacré une grande partie de sa carrière aux archives soviétiques. Après avoir évoqué celle-ci, c'est à la 43e minute qu'il parle de la première partie de sa trilogie historique : la recherche d'alliance de l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie. Mais les puissances occidentales ne sont jamais aller au bout de cette alliance dans la mesure où leur objectif prioritaire était que l'Allemagne fasse la guerre à l'Union soviétique, et que chacune de ses puissances en ait un morceau (après les tentatives infructueuses précédentes, notamment l'intervention française en 1918-19).

Le dilemme était d'utiliser l'Allemagne nazie comme proxy pour en finir avec la patrie des travailleurs tout en sachant que la Grande Bretagne et la France ne pouvait pas gagner contre l'Allemagne (guerre inter-impérialiste) sans l'URSS.

Salut nazi de la famille royale britannique

Les USA n'étaient pas très chaud non plus pour s'opposer à l'Allemagne nazie, préférant continuer, comme le dirait Jacques Pauwels, leur Big business avec Hitler (il rappelle que les USA n'avaient pas élaboré de plan militaire contre l'Allemagne durant les années 1930, par contre ils en avaient contre la Grande-Bretagne!).

Les USA n'avait pas de plan d'attaque contre l'Allemagne nazie et les nazis avaient pignon sur rue aux USA!
  

































 
Il a fallu pour que les USA interviennent que l'Allemagne leur déclare la guerre après Pearl Harbor : car Hitler espérait que le Japon attaquerait l'URSS... Et pas trop vite quand même, laissant l'URSS se battre seule durant trois ans, espérant ainsi tirer avantage de l'affaiblissement de deux camps pour asseoir sa propre domination. Les USA ne sont intervenus sur le continent européen, le fameux Débarquement (l'opération Overlord, c'est-à-dire Suzerain ; "The invasion" titraient les journaux) que lorsque la défaite de l'Allemagne était certaine et pour éviter que l'URSS ne libère toute l'Europe avec les Résistances rouges. Le résultat final au sortir de la WWII fut donc très en-deçà de leurs attentes et la colonisation de l'Europe plus longue et laborieuse.

Toutes les propositions d'alliance proposées par l'Union soviétique aux USA, à l'Italie fasciste (et oui!), à la Grande-Bretagne, à la Roumanie, à la Pologne ou à la France furent rejetées au cours des années 1930. Pas de quoi être étonné pour peu que l'on revienne au contexte et aux archives de cette période comme le fait Michael Jabara Carley.

À 1h12mn, il revient sur la Guerre d'Espagne et à 1h18mn sur le pacte Germano-soviétique, après 6 ans de travail sans relâche pour un pacte contre Hitler et pour ne pas tomber dans le piège des occidentaux (Jabara Carley rappelle notamment ce voyage en bateau le plus lent possible des français en URSS, et sans accréditation, pour saboter tout front commun anti-hitlérien).

Big Business avec Hitler (Jacques Pauwels)