Dès le début on entend les onomatopées lettristes de Gabriel Pomerand. C'est aussi lui que l'on voit en premier, remontant des quais pour entrer dans le Saint-Germain existentialiste-lettriste. Et après Boris Vian à la trompette, puis toutes les autres "figures", Jacques Audiberti dans les décombres de guerre, Juliette Greco qui y chante, croisant Marcello Pagliero et Raymond Queneau. Tout le Paris bohème passe du Flore aux caves: Simone de Beauvoir, Annabelle, Roger Pierre, Anne-Marie Cazalis, Alexandre Astruc, Claude Luter et son orchestre, Jean Cocteau, Orson Welles, etc... Et même Ferdinand Lop, le farfelu candidat aux élections (celui qui voulait prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer).
jeudi 12 septembre 2024
Le désordre (Jacques Baratier, 1950)
mercredi 24 juillet 2024
Gustave Hommel, dit Fred, un ancien de Chez Moineau en 1965
Témoignage, à défaut d'un reportage tourné à l'époque, sur cette période encore bouillonnante de l'après-guerre des années 50-55 avec l'apparition de ceux qui, autour de la clientèle bigarrée du café Moineau du 22 rue du Four, cité dans l'interview, ont constitué l'Internationale lettriste, matrice de la future Internationale situationniste et que Jean-Michel Mension (le comparse de l'épisode du triporteur) a décrit dans son ouvrage de 1997 chez Allia, La Tribu : Guy Debord, Jean-Louis Brau, Serge Berna, Gil J Wolman, Mohamed Dahou, Éliane Papaï, Michèle Bernstein, Ivan Chtcheglov, Patrick Straram et tant d'autres, Auguste Hommel, alias Fred, par ailleurs immortalisé par le photographe Ed Van der Elsken dans son ouvrage Love on the Left Bank, le plus souvent en compagnie de Mension, faisant plutôt figure de comparse à l'allure de pré-punk ainsi que les identifiera en 1993 Greil Markus dans son ouvrage, sorti en 1998 toujours chez Allia, Lipstick Traces, une histoire secrète du XXème siècle.
mardi 12 mars 2024
Trailer: Wheel of ashes ( Peter Emanuel Goldman, USA-France, 1970)
À Saint-Germain-des-Prés, l'errance d'un homme tiraillé entre quête spirituelle et désir charnel. Traqué par la caméra, Pierre Clémenti, somnambule diaphane et magnétique, vit entièrement son personnage dans un tableau saisissant de Paris à la veille de Mai 68. D'une pureté lyrique, le film, en partie financé par Godard, est le chaînon manquant entre Nouvelle Vague et underground new-yorkais.
Mouais...ça a l'air suffisamment chiant pour se le tartiner en entier.