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mercredi 1 mai 2024

Roma citta' libera (La notte porta consiglio), Marcello Pagliero, 1946

 Une dérive d'une nuit dans Rome occupée/libérée. Un voleur philosophe enmène l'action, un petit cognac par-ci, un autre par-là, retour au même bistrot à l'aube. Le tout sur fond d'une histoire de perles qui fait avancer l'intrigue, mais le véritable protagoniste est cette nuit romaine entre survie et surréalisme, où surtout les femmes pâtissent, entraînant les parcours, les rencontres. C'est un peu triste, plein de nécessité, je l'adore ce "petit film". Vittorio de Sica, l'amnésique, deviendra ministre. Le couple qu'il fallait, sera. Le voleur continuera à soulager les portefeuilles le long des rues ("buon viaggio!").

Réalisateur: Marcllo Pagliero; Photographie: Aldo Tonti ; Musique: Nino Rota (la mélodie des Vitelloni).

dimanche 14 avril 2024

Tempête sur l'Asie (Vsevolod Poudovkine, URSS, 1928)


 La dernière partie du film est un clip au montage constructiviste et totalement épique. Menées par le Gengis Khan rouges (Valéry Inkijinoff), les hordes mongoles, sabre au clair dans la lumière de la steppe, foncent sur le monde: RÉGÉNÉRATION, SUS AUX IMPÉRIALISTES!

mardi 26 mars 2024

Notes sur "Charbons ardents" de Jean-Michel Carré, 1999


 Les victoires prolétaires sont rares au cinéma et globalement dans les médias. C'est l'imaginaire de la victime qui prévaut plus que celui de guerrières ou guerriers épiques (à la manière de Bertolt Brecht par exemple). Ainsi, il est presque impossible de trouver un film mettant en scène la grève et encore moins une qui réussit, "qui paye" à la fin. Dans les films politiques italiens des années 1970, le grand public peut voir ce type de scènes alors qu'en France cette possibilité se cantonne au cinéma documentaire et militant (du genre Cinélutte). 

Je ne pensais pas retrouver une victoire prolétaire dans un film (documentaire) des années 1990 et d'autant plus dans la Grande-Bretagne façonnée par Margaret Thatcher: elle avait détruit les mobilisations des mineurs dans les années 1980. Comme le dit un mineur dans Charbons ardents les mines ne furent pas fermées parce qu'elles n'étaient pas rentables mais pour en finir avec les mineurs: c'est-à-dire les mieux payés et organisés des prolétaires, ceux qui tiennent haut la bannière rouge.  

L'accent du Pays de Galles je l'avais presque oublié depuis que j'y étais allé dans années 1980 justement, je n'y comprenais rien alors et c'est toujours aussi particulier, loin de la langue anglaise ampoulée-chic ou étriquée-globish, et la marque culturelle d'un Nous prolétarien puissant comme on le voit dans la vie sociale totalement imbriquée au travail des mineurs.

Dans Charbons ardents la victoire ne consiste pas en une simple amélioration des conditions salariales mais commence à ressembler à du socialisme. Le film est réalisé par Jean-Michel Carré (trotskyste?), il est difficilement trouvable (l'acheter?) mais permet de sortir du fatalisme que la lutte ne paie pas ou ne paie plus.

Après on voit bien que cette seule action ou victoire n'était pas en mesure de faire dévier le Labour party, le New Labour de Tony Blair, dans sa stratégie libéral-impérialiste et notamment en détruisant l'Irak. Ce fut une même logique d'asservissement opérant évidemment "inside" et "outside" et elle est passée par l'anéantissement culturel. 

Dans le film de Carré, on voit bien la place de la culture ouvrière comme ferment du Nous prolétarien, son danger donc, et de même on pense à l'Irak non seulement pour les massacres perpétrés comme les 500.000 gosses morts de famine et pour la "bonne cause" selon Madeleine Albright, mais pour la destruction du patrimoine du berceau des civilisations (le 9 avril 2003, Bagdad tombait. Robert Fisk, le légendaire correspondant au Proche-Orient du quotidien londonien The Independent, écrivait sur les jours suivants: "Si le 9 avril fut le 'Jour de la Libération', le 10 avril fut le 'Jour du Pillage'. Une semaine après plus de 170.000 objets d'origine sumérienne, acadienne, assyrienne et babylonienne avaient déjà disparu du Musée national de Bagdad". Après 40 jours de pillage, il conclut: "Bagdad, année zéro").

"En avril 1994, épuisés par une lutte acharnée contre le gouvernement conservateur de Margareth Thatcher, les mineurs de "Tower Colliery", propriété nationale de la British Coal (au pays de Galles), votent la fermeture de leur mine comme beaucoup d'autres. Mais leurs dirigeants syndicaux refusent d'accepter cette défaite et réussissent à convaincre les mineurs de racheter "leur mine" en réinvestissant leurs indemnités de licenciement.

 Depuis maintenant quatre ans, ces travailleurs sont actionnaires, employés et dirigeants de leur entreprise organisée en coopérative. Résultat : la mine n'a jamais été aussi rentable, l'absentéisme aussi faible et la sécurité si importante.

En tentant de réaliser leur rêve de socialisme et de démocratie, ces patrons d'un autre genre sont confrontés à des contradictions politiques et surtout idéologiques. Une telle réussite peut-elle rester compatible avec leur idéal?

Ce film, plein d'espoir, retrace cette aventure exemplaire, menée par des hommes et des femmes ordinaires."

vendredi 15 mars 2024

Les Rebelles du dieu néon (Tsai Ming-liang, Taiwan, 1992)

 

Me rappeler que dans ce film l’espace transpire, parle. Du vrai cinéma donc, le réalisateur donne à sentir la ville, il est l’entomologiste de Taipei.
Et qu’à la même époque j’écoutais ce type de son un peu lourd mais parfait pour la chaloupe. 

C'est son premier long métrage, à voir les autres donc, que je ne connais pas encore ; mais c'est certainement un réalisateur à classer parmi les cinéastes-psychogéographes (avec Antonioni, des Chinois continentaux, les Strassenfilm, etc..).





mardi 12 mars 2024

Trailer: Wheel of ashes ( Peter Emanuel Goldman, USA-France, 1970)


 À Saint-Germain-des-Prés, l'errance d'un homme tiraillé entre quête spirituelle et désir charnel. Traqué par la caméra, Pierre Clémenti, somnambule diaphane et magnétique, vit entièrement son personnage dans un tableau saisissant de Paris à la veille de Mai 68. D'une pureté lyrique, le film, en partie financé par Godard, est le chaînon manquant entre Nouvelle Vague et underground new-yorkais.

Mouais...ça a l'air suffisamment chiant pour se le tartiner en entier.

La Rue (Die Strasse, Karl GRUNE, Allemagne, 1923)


 La rue, comme lieu de tentation et de mauvaises rencontres. Un petit bourgeois à la vie monotone se fait aspirer par les trépidations noctambules de la grande ville. Ombrée de traits expressionnistes, l'œuvre de Grune tire sa modernité des superbes séquences avant-gardistes. Un modèle de Strassenfilm (film de rue), avant les fleurons du genre, La Rue sans joie (Pabst) et Asphalte (Joe May).

mardi 5 mars 2024

La Nouvelle Babylone (Grigori Kozintsev, Leonid Trauberg, URSS, 1929)

La Nouvelle Babylone sur Dailymotion
 

L' exploit d'un agent secret (Boris Barnet, URSS, 1947)



 

Avec Pavel Kadotchnikov, Amvrossi Boutchma, Viktor Dobrovolski.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent soviétique se fait passer pour un Allemand afin d'intercepter la correspondance entre les occupants et le quartier général d'Hitler.

Rare incursion de Barnet dans le cinéma d'espionnage, le parachutage d'un officier de l'Armée rouge dans l'Ukraine occupée par les nazis, à la recherche d'une correspondance secrète. Énorme succès public tourné dans l'immédiate après-guerre, le film exhale toute l'atmosphère menaçante de son époque, d'une densité proche des meilleurs Fritz Lang.