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lundi 2 septembre 2024

Invasion USA (1952)

 Alors que les impérialistes US, la United Fruit Company et la CIA en l'occurrence, vont bientôt s'abattre sur le Guatemala et sa réforme agraire (en 1954), les spin doctors de la Guerre froide culturelle ont choisi de mettre leurs concitoyens dans un état de paranoïa permanente, voir des Rouges partout, alors que le pays est protégé par deux océans, avec des bases militaires sur toute la planète (mais c'est jamais assez pour le complexe militaro-industriel, dont Eisenhower dénonce le pouvoir à la fin de son mandat présidentiel). 



Ce genre de film ne sortait pas en France dans les années 1950 (après les USA, il sortira en GB et en RFA), on aurait cramé les salles si c'était le cas. Après en 1985, avec la version où joue Chuck Norris, ça passe: le cuir français a été attendri par les bulldozers de la propagande. Dans les années 1980, les Français croient même que les Anglo-américains sont les grands vainqueurs du nazisme, alors que dans les années 1950 ils savaient bien que l'URSS avait fourni l'effort de guerre essentiel et le nombre de morts le dit suffisamment : 27 millions de soviétiques contre 300.000 pour les étasuniens.

bande-annonce de Invasion USA, avec Chuck Norris (1985)


 

Red Nightmare Freedom and You

 


jeudi 1 août 2024

De la grève, par l'Otan culturelle, au cinéma: The Angry Silence (Guy Green, 1960)


 Quand il ne s'agit pas de cinéma rouge (La Grève, S. Eisenstein, 1925), représenter la grève au cinéma c'est rare et interdit. L'exemple le plus connu en France étant le film Rendez-vous des quais de Paul Carpita, de 1955, que l'on a pu vraiment voir seulemement dans les années 1990. La raison étant que la grève des dockers y est filmée comme une lutte et victoire de la common decency ouvrière. 

Pour l'Otan culturelle, on peut traiter la grève au cinéma mais alors contre les grévistes: pour les "valeurs individuelles" d'un seul qui ne veut pas la faire et contre la masse d'enragés manipulés qui s'y prête. C'est ce storytelling que met en scène The Angry Silence, film britannique antirouge et anarcocapitaliste avec Sir Richard Attenborough dans le rôle du prolo à "valeurs" (et pour la défense de sa caste).