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vendredi 20 septembre 2024

Montparnasse d'avant la WWII par André Masson

 André Masson – Musée d'Art moderne de Céret

Portrait d'André Masson, vers 1931, dans son atelier de la rue Blomet
 
 

Les livres d'André Masson (Les livres de ma vie, 1968)

 Jean-Marie Apostolidès évoque dans Héroïsme et victimisation le rôle de la littérature dans la formation de ce qu'il appelle "l'espace permissif", le for intérieur de la sensibilité moderne. Il en fait une étude de cas dans sa biographie de Debord (2015), en détaillant les nombreuses identifications littéraires constitutives de "moi symbolique" de ce dernier (dommage qu'Apostolidès n'est pas aussi axé son étude sur le cinéma, si pourvoyeur d'idéalités pour Debord).

Dans la vidéo en lien, les propos d'André Masson (1896-1987) sont exemplaires de ces dernières générations du XXº siècle structurées par le livre, par l'élan du livre. Et notamment les lectures de Nietszche, aussi influentes dans la génération 68 que dans celle intermédiaire de Debord (1931-1994).

 
Dessin pour Sade, 1927

D'autres auteurs cités par Masson font aussi partie du panthéon littéraire debordien (la trace de Nietzsche est certes bien plus manifeste chez Vaneigem que Debord, mais bien présente dans sa bibliothèque personnelle), que l'on pourrait ranger dans la catégorie romantique du "maudit" : Sade, Mallarmé, Lautréamont. Surtout Nietszche et Mallarmé, qui forment une sorte d'arc de tension. Comme le dit Masson, ses deux auteurs aux antipodes eurent "le pouvoir de le créer" (11m58s).

https://www.dailymotion.com/video/x21dy0t