mardi 2 juillet 2024

Sbatti il mostro in prima pagina / Viol en première page (Marco Bellochio, 1972)

Toute ressemblance avec une conspiration médiatique en vu d'influer sur les élections en France au mois de juin 2024 serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence
 

Synopsis

Dans un contexte politique particulièrement explosif, le journal conservateur milanais Il Giornale affiche envers et contre tout son soutien à la classe patronale. Se préparant à des élections qui s'annoncent houleuses, la rédaction, menée par le peu scrupuleux Bizanti, met d'ailleurs tout en œuvre pour orienter l'opinion publique, profitant d'une sombre affaire de crime sexuel pour l'émouvoir. Le sinistre fait divers est ainsi monté en épingle et Mario Boni, jeune militant communiste soupçonné du meurtre, est très vite désigné comme coupable en première page afin de mieux discréditer les différents courants gauchistes. Intrigué par de criantes anomalies dans la façon dont est menée l'enquête, le jeune reporter Roveda, d'abord docile, finit par démonter la vaste machination médiatique dans laquelle se sont engagés ses employeurs et découvre le véritable coupable. 
 

mercredi 26 juin 2024

Sur le Pacte germano-soviétique: la WWII réécrite par l’UE

Les "guerres de l'histoire"
 
 Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux 
(Guy Debord, La Société du spectacle, thèse nº 9)

L'effondrement de l'URSS a donné naissance à des forces intéressées par la révision des origines, du déroulement et de l'issue de la 2nde GM. La période actuelle de développement de la communauté mondiale se caractérise par une activité accrue dans la sphère historique. Nous pourrions dire sans hésiter que le but n’est autre que de tromper les populations, et manipuler aisément les générations à venir.

Il existe donc désormais, en dépit des faits, des sources et des pièces historiques irréfutables, des « guerres de l'histoire » ! Ces démarches, essentiellement d’origine anglo-saxonnes, visent à déformer l'histoire et à falsifier le rôle primordial de l'URSS dans la victoire sur le nazisme et la création du système moderne des relations internationales qui ont dès lors, pris un nouvel élan. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

Environ 416.000 américains sont morts au cours de cette guerre pendant que 12 millions de soldats soviétiques y ont laissé leurs jeunes vies, soit 29 fois plus!
 
Cette révision cynique, injuste, et mensongère de l'histoire, vise à échanger la place de l'agresseur, qui a déclenché la plus grande guerre de l'histoire de l'humanité et incarné l'idéologie de la supériorité raciale, contre un État membre de la coalition anti-hitlérienne, qui a contribué de manière décisive et exemplaire à la victoire. Elle vise surtout à spolier le mérite et le sacrifice inégalé à ce jour, de l’armée soviétique qui nous a tous délivrés du fascisme allemand et de ses alliés nombreux. 

La collaboration avec l’Allemagne nazie est loin de se limiter aux gouvernements des pays annexés et de groupes de citoyens adhérents à cette idéologie. De nombreux pays ont également collaboré avec la Wehrmacht, grâce à l’initiative de certains partis politiques ou organisations.
 
Parmi ceux-ci nous pouvons noter l’Ukraine, dont une partie significative a suivi son héros fasciste Stéphan Bandéra. Il est toujours largement honoré dans l’Ukraine actuelle et ceci explique les dizaines de milliers de bataillons bandéristes qui portent fièrement leurs symboles nazis et ont été élevés par Zelensky au rang de héros.

La Bulgarie, la Finlande, la Roumanie, la Hongrie, ainsi que des états « neutres » ont également collaboré à des degrés divers, comme la Suisse, la Suède, le Portugal… Il s’agit ensuite de rajouter à ces collaborateurs, ceux, nombreux aux USA en particulier mais pas seulement, qui ont largement financé l’effort de guerre nazi, et enfin ne pas oublier les alliés officiels : Italie, Japon, puis gouvernement de Vichy en France. Parmi les pays occupés, ou pas, des nuances sont évidemment nécessaires sur la collaboration, contrainte ou choisie, zélée ou pas…

Le procès de Nuremberg est devenu la source la plus reconnue de l'histoire de la 2ème GM pour juger ces nombreux criminels de guerre. À cette occasion, le monde entier a pu accéder à des documents jusqu’alors secrets de l'État agresseur, et « déclassifiés», prendre connaissance des techniques et méthodes utilisées par les fascistes allemands pour préparer la guerre. Le tribunal de Nuremberg a condamné les criminels politiques et de guerre nazis, ainsi que les collaborateurs de tous genres.

Malheureusement, une immense majorité de ces criminels de hauts rangs, ont non seulement échappé à la sentence, mais pis encore, ils ont officiellement été recrutés à des postes clés dans l’appareil policier allemand d’après guerre et surtout par la CIA… Le témoignage du maréchal F. Paulus, témoin clé du procès, a brisé le mythe de l'attaque préventive : « Les objectifs fixés étaient de conquérir les territoires russes à des fins de colonisation. L'utilisation et le pillage de ces territoires auraient mis fin à la guerre à l'Ouest et auraient définitivement établi la domination sur l'Europe ».

En Allemagne de l'Ouest, la critique acerbe du procès de Nuremberg a été lancée. Le but était de réhabiliter les nazis qui avaient été au service de Bonn. L'un d'entre eux, K. Kiesinger, chancelier fédéral de l'Allemagne (1966-1969), était membre du NSDAP et travaillait au ministère de la propagande de Goebels, il serait très long de citer tous les autres… On pourrait donc considérer que ce but funeste a été largement atteint.

Ces nazis, immédiatement réhabilités et exerçant à des postes décisionnels dans de nombreux pays occidentaux, laissent légitimement penser, que leurs descendances actuelles, élevées dans ces idéaux ignobles sont aujourd’hui à la tête d’organisations internationales particulièrement influentes…

Pour les plus curieux d’entre vous, il est aujourd’hui aisé de trouver l’arbre généalogique de certaines élites occidentales ayant eu des grands-parents gradés dans le régime nazi d’Hitler… Devant ces faits, lors de la commémoration du débarquement de Normandie, la France et ses alliés trouvent opportun de ne pas inviter la Russie… 

Engels a écrit que « ...c'est le propre de la bourgeoisie de falsifier n'importe quelle marchandise et même l'histoire. Après tout, il est plus payant d'écrire la dissertation dans laquelle la falsification de l'histoire correspond le mieux aux intérêts de la bourgeoisie ». 
 
Dans sa résolution de 2019, le Parlement européen a accusé l'URSS d'avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale sur un pied d'égalité avec l'Allemagne hitlérienne. Désormais, toute mention des soldats-libérateurs soviétiques est interprétée comme une "distorsion de l'histoire". La Russie est une nouvelle fois invitée à se "repentir" - désormais pour avoir libéré l'Europe du nazisme.

En blâmant l'URSS pour le traité germano-soviétique de 1939, les politiciens européens, par tradition, dissimulent un autre traité (ou pacte ?), sans lequel le premier n'aurait peut-être pas eu lieu. Le Pacte de Munich de 1938, qui a décidé du sort de la Tchécoslovaquie sans ses représentants, est devenu une honte indélébile pour les représentants des démocraties européennes. 

Les hommes politiques anglais et français, garants de l'inviolabilité du "système de Versailles" – la politique de sécurité collective en Europe – ont en fait autorisé le début de la liquidation définitive par le Troisième Reich de l'indépendance de la Tchécoslovaquie et de son énorme industrie militaire. 

Aux côtés de l'Allemagne, la Pologne et la Hongrie participent au partage en s'emparant respectivement de la région de Teshinska et de Podkarpackie Rus. L'historien allemand Freund souligne que « Munich a été une grande capitulation de l'Occident. L'exclusion de l'URSS du concert européen des puissances signalait l'intention de laisser les mains libres à Hitler à l'Est ». 

Churchill, s'adressant au Premier ministre Chamberlain, déclare : « Vous aviez le choix entre la guerre et l'ignominie. Vous avez choisi le déshonneur et maintenant vous avez la guerre ». En Grande-Bretagne, cet accord a été appelé "la vente de Munich".
 
La trahison effective de la Tchécoslovaquie par les hommes politiques anglais et français a sapé la confiance de l'URSS à leur égard. La logique de Staline en la matière est claire : si les Britanniques et les Français renonçaient aussi facilement à leurs obligations d'alliés envers la Tchécoslovaquie, qui leur était idéologiquement proche, ils "abandonneraient" l'URSS en un clin d'œil.

Pour l'URSS, il est devenu évident qu'en matière de sécurité en Europe, chacun agit pour soi, et la politique de Munich a été perçue comme un apaisement de l'agresseur afin de le dresser contre l'URSS. Dans cette situation, les dirigeants soviétiques sont allés signer un traité de non-agression avec l'Allemagne, proposé par Hitler, et promettant une paix, bien que temporaire. Cette démarche s'inscrit dans le contexte du danger réel d'une guerre sur deux fronts - avec l'Allemagne à l'ouest et avec le Japon à l'est, où des combats intenses se déroulaient déjà sur la rivière Khalkhin-Gol. 

L'URSS est le dernier d'une série de pactes de non-agression conclus par les pays européens avec l'Allemagne. La Pologne a été la première à signer un pacte de non-agression avec Hitler en 1934. La Grande-Bretagne a signé un pacte similaire au lendemain de la conspiration de Munich, la France le 6 décembre 1938, la Lettonie et l'Estonie en juin 1939, dans l'espoir de protéger leurs pays de l'agression allemande.

En fait, à la conférence de Munich, les chefs de gouvernement de Grande-Bretagne (N. Chamberlain), de France (E. Daladier), d'Allemagne (A. Hitler) et d'Italie (B. Mussolini) ont créé un bloc antisoviétique - le prototype de l'OTAN, qui a été détruit par une brillante initiative de l'URSS : le traité germano-soviétique. Staline a réussi à briser le jeu européen.

Le traité germano-soviétique de 1939 a permis à l'URSS de gagner 2 ans pour renforcer la défense du pays, augmenter les effectifs de l'armée, reporter l'entrée dans la 2GM et restituer les territoires perdus à la suite de l'agression polonaise de 1920. Plus de 160 000 soldats de l'Armée rouge se sont retrouvés en captivité en Pologne, dont, selon diverses estimations, 60 à 80 000 sont morts de faim et de froid.

De 1918 à 1922, le territoire de la République soviétique a fait l'objet d'une intervention militaire des alliée de la 1GM: 14 pays désireux de s'enrichir aux dépens d'un allié affaibli. Le jeune État se trouvait encerclé de fronts. L'été 1919 était critique pour l'Armée rouge, qui a subit des défaites sur tous les fronts: la question de la survie du pays se posa. 

En 1919, le Conseil suprême de guerre recommanda la "ligne Curzon" comme frontière orientale de la Pologne. Cette ligne correspondait au principe ethnique : à l'ouest de cette ligne se trouvaient des terres majoritairement polonaises, à l'est des terres non polonaises : lituaniennes, biélorusses, ukrainiennes. L'État polonais nouvellement créé, rêvant de son ancienne puissance vola tous ses voisins: l'Allemagne, la Lituanie, la Russie soviétique, en s'emparant de l'Ukraine occidentale et de la Biélorussie occidentale, qui avaient autrefois fait partie de l'Empire russe.

Après avoir massacré la Tchécoslovaquie, Hitler posa une autre revendication territoriale à son récent complice dans le partage de la Tchécoslovaquie: la Pologne. L'occasion était aussi l'héritage de Versailles, le sort du "corridor de Dantzig". La tragédie, qui a suivi pour la Pologne est entièrement imputable à la conscience des dirigeants polonais de l'époque, qui ont empêché la création de l'alliance militaire anglo-franco-soviétique, exposant ainsi leur peuple à la machine de destruction hitlérienne.
 
 La nature suicidaire de la politique étrangère polonaise s'est déjà manifestée le 21 mars 1939, lorsque la Pologne a refusé la demande allemande de lui céder Dantzig (Gdansk) et d'ouvrir un "corridor polonais" pour les routes et les chemins de fer extra-territoriaux en Prusse orientale. La Grande-Bretagne déclara explicitement que la Pologne serait tenue  responsable si la guerre éclate à propos du couloir de Dantzig. Le 3 avril, Hitler ordonna le plan “Weiss” : un plan d'attaque de la Pologne. 

La Pologne a également réagi en refusant les offres (du 10 mai et du 14 août) d'assistance de l'URSS en cas d'attaque allemande, comptant apparemment sur l'aide de ses alliés, l'Angleterre et la France.

Le 1er septembre 1939, l'Allemagne et la Slovaquie attaquèrent la Pologne. En frappant avec ses principales forces et en “dénudant”, ainsi le front occidental. L'Allemagne supposait que les Alliés n’interviendraient pas. 

Le 1er septembre, le président Moscicki quitta la Pologne et le 5 septembre, ce fut le cas du gouvernement de Varsovie. Dès le 8 septembre, les combats pour Varsovie commencèrent. Le 10 septembre, les troupes allemandes occupèrent la partie occidentale de la Pologne. Le plan “Weiss” pour la conquête de la Pologne ne supposait aucune action de l'Armée rouge. 

La menace de voir l'Allemagne s'emparer des territoires de la Biélorussie occidentale et de l'Ukraine occidentale était réelle, ce qui aurait directement menacé l'URSS. Le 17 septembre, l'ambassadeur polonais à Moscou a été informé de l’arrivée de troupes soviétiques pour protéger la population dans ces régions. Le commandant en chef suprême de l'armée polonaise, Rydz-Smigly, ordonna une retraite générale vers la Roumanie et la Hongrie et l'arrêt des combats avec l'Armée rouge. 

Le 17 septembre, alors que le gouvernement polonais et les hauts responsables militaires avaient abandonnés le pays à son sort, les troupes soviétiques pénétrèrent en Pologne et atteignirent la frontière, la "ligne Curzon". Les troupes soviétiques avancèrent en colonnes avec une résistance militaire minimale de la part des polonais. L’Armée rouge ne participa donc pas à la défaite de l'armée polonaise. 

Dans de nombreux endroits, la population accueillit les soldats soviétiques avec des fleurs. En Pologne, il y avait une ségrégation nationale: les ukrainiens et les biélorusses étaient considérés comme des personnes de classe inférieure et ne jouissaient pas des mêmes droits. Les formations militaires de l'Est de la Pologne, constituant un pourcentage élevé de la population locale, ont volontairement rendu les armes.

La Grande-Bretagne et la France n'ont pas qualifié l'invasion soviétique de la Pologne d'agression et ne lui ont pas déclaré la guerre. Le ministre anglais des Affaires étrangères, Halifax, a déclaré : "...Il convient de rappeler  que l'action du gouvernement soviétique a consisté à déplacer la frontière essentiellement sur la ligne recommandée lors de la conférence de Versailles par Lord Curzon. "

Le célèbre homme politique britannique Lloyd George a souligné : "Les armées russes ont occupé des territoires qui ne sont pas polonais et qui ont été pris de force par la Pologne après la Première Guerre mondiale... Ce serait un acte de folie criminelle que de mettre l'avancée russe sur le même pied d’égalité que celle des Allemands. "

De juillet à octobre 1941, les bureaux du gouvernement russes ont été évacués vers la ville de Samara, située à 862 km vol d’oiseau au Sud-Est de Moscou. Le 8 août 1941, Staline a été nommé commandant en chef suprême. Pendant toute la durée de la guerre, le quartier général du commandant en chef suprême est resté situé à Moscou.

Le déplacement de la frontière de 200 kilomètres a permis en 1941 de contrecarrer la guerre éclair visant à s'emparer de l'URSS. Ce n'est que le 30 novembre que les Allemands ont été arrêtés à 17 kilomètres de Moscou.

 

« Nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais » (maréchal Joukov, opération Bagration)

 

22 juin 1944, il y a trois ans jour pour jour qu’Hitler et l’Allemagne nazie ont lancé leur guerre d’extermination contre l’Union soviétique. Les forces alliées qui avaient débarqué le 6 juin piétinent en Normandie, les Allemands maîtrisent encore l’essentiel des territoires conquis dans les trois premières années du conflit mondial.

Aux premières heures de ce jour, les positions de l’armée allemande Biélorussie subissent la première préparation d’artillerie de l’opération Bagration, la plus grande opération militaire combinée de l’Histoire

Pour la première fois, Joukov et les Soviétiques vont pouvoir mettre en œuvre le fameux « art opératif » qu’ils ont été les premiers à théoriser au début des années 30.

Stalingrad fut une bataille d’anéantissement classique, Koursk une bataille défensive, Bagration qui va comporter 10 offensives coordonnées (« Joukov joue du piano » écrira Lidell Hart) va concerner un front de 1000 km et permettre, à la stupéfaction du monde entier, une avancée de 600 km. Elle sera précédée d’une préparation logistique assez incroyable pour un pays martyrisé et pour ses parties récemment libérées, détruit de fond en comble par les envahisseurs nazis avant leur fuite. L’Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les autres belligérants des deux camps. À l’issue de ce mouvement, la défaite du groupe d’armées Centre est consommée. Techniquement, les trois armées qui le composent (4e, 3e panzer et 9e armée) sont détruites, et seuls des éléments épars refluent en Prusse-Orientale et dans les Pays baltes. L’Union soviétique détruit près de 30 des divisions du groupe et brise complètement la ligne de front allemande.

Autre point commun avec le débarquement en Normandie, l’usage forcené de la ruse : Bagration fut précédé de la plus inimaginable « déception » de l’histoire militaire depuis le Cheval de Troie. Cette gigantesque opération d’intoxication, «la maskirovka » fût en vérité d’une autre ampleur que Fortitude. Comme la contribution de la Résistance. Le matin du 20 juin, 15 000 explosions paralysèrent toutes les communications ferroviaires et détruisirent tous les ponts importants sur les arrières allemands en Biélorussie. Les soviétiques ont aussi expérimenté la sauvagerie allemande. Des Oradour-sur-Glane, la Biélorussie en a connu 628.

En heureuse contrepartie, 800 000 Allemands furent mis hors de combat en trois semaines, soit cinq fois plus qu’en Normandie. On met souvent en avant, et à juste titre, le chiffre effarant des morts soviétiques de la deuxième guerre mondiale. Il y a un autre chiffre significatif qui dit bien la conséquence de cette contribution. Les alliés anglo-saxons mettront hors de combat chaque année en moyenne 200 000 Allemands. Les Soviétiques, 1 200 000… Trois ans jour pour jour après le déclenchement de Barbarossa, le fameux « Groupe d’armées centre », celui qui avait aperçu en décembre 1941 les bulbes de Moscou, est complètement détruit. La Bête est entrée en agonie.

Le coup de grâce lui sera porté en avril 1945 à Berlin. Les héritiers de ceux qui, aux côtés nazis, combattaient les soldats soviétiques sont aujourd’hui, au pouvoir en Ukraine et soutenus par l’Occident . Ukraine où on détruit les monuments aux morts de l’Armée rouge pour les remplacer par les statues des nazis ukrainiens auxiliaires de la Shoah. Et pendant qu’on acclame les génocidaires survivants dans les parlements occidentaux.

Pour donner raison à Gueorgui Joukov commentant le 9 mai 1945 la capitulation allemande et disant à propos de ces occidentaux : « nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais ».

Source: https://www.vududroit.com/2024/06/nous-les-avons-liberes-du-nazisme-ils-ne-nous-le-pardonneront-jamais/#comments

Pourquoi les Etats-Unis ne sont pas intervenus avant 1944? Réponse de De Gaulle

Réponse de De Gaulle à Harry Hopkins:
Je rappelai que le malheur de 1940 était l'aboutissement des épreuves excessives 
que les Français avaient subies. Or, pendant la première guerre mondiale, les États-Unis 
n'étaient intervenus qu'après trois années de lutte où nous nous étions épuisés à repousser 
l'agression allemande.  Encore entraient-ils en ligne pour le seul motif des entraves apportées 
à leur commerce par les sous-marins allemands et après avoir été  tentés de faire admettre 
une paix de compromis où la France  n'eût même pas recouvré l'Alsace et la Lorraine. Le Reich 
une fois vaincu, on avait vu les Américains refuser à la France les garanties de sécurité 
qu'ils lui avaient formellement promises, exercer sur elle une pression obstinée 
pour qu'elle renonce aux gages qu'elle détenait et aux réparations qui lui étaient dues, 
enfin fournir à l'Allemagne toute l'aide  nécessaire au redressement de sa puissance. 
« Le résultat, dis-je, ce fut Hitler. »
J'évoquai l'immobilité qu'avaient observée les États-Unis quand le IIIe Reich entreprit 
de dominer l'Europe; la neutralité où ils s'étaient cantonnés tandis que la France subissait 
le désastre de 1940; la fin de non-recevoir opposée par Franklin Roosevelt à l'appel de 
Paul Reynaud alors qu'il eût  suffi d'une simple promesse de secours, fût-elle secrète 
et à échéance, pour décider nos pouvoirs publics à continuer la  guerre ; le soutien longtemps 
accordé par Washington aux chefs français qui avaient souscrit à la capitulation 
et les rebuffades prodiguées à ceux qui poursuivaient le combat . 

Mémoires de guerre et mémoires d'espoir, t. 3, p. 83