mercredi 26 juin 2024

Sur le Pacte germano-soviétique: la WWII réécrite par l’UE

Les "guerres de l'histoire"
 
 Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux 
(Guy Debord, La Société du spectacle, thèse nº 9)

L'effondrement de l'URSS a donné naissance à des forces intéressées par la révision des origines, du déroulement et de l'issue de la 2nde GM. La période actuelle de développement de la communauté mondiale se caractérise par une activité accrue dans la sphère historique. Nous pourrions dire sans hésiter que le but n’est autre que de tromper les populations, et manipuler aisément les générations à venir.

Il existe donc désormais, en dépit des faits, des sources et des pièces historiques irréfutables, des « guerres de l'histoire » ! Ces démarches, essentiellement d’origine anglo-saxonnes, visent à déformer l'histoire et à falsifier le rôle primordial de l'URSS dans la victoire sur le nazisme et la création du système moderne des relations internationales qui ont dès lors, pris un nouvel élan. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

Environ 416.000 américains sont morts au cours de cette guerre pendant que 12 millions de soldats soviétiques y ont laissé leurs jeunes vies, soit 29 fois plus!
 
Cette révision cynique, injuste, et mensongère de l'histoire, vise à échanger la place de l'agresseur, qui a déclenché la plus grande guerre de l'histoire de l'humanité et incarné l'idéologie de la supériorité raciale, contre un État membre de la coalition anti-hitlérienne, qui a contribué de manière décisive et exemplaire à la victoire. Elle vise surtout à spolier le mérite et le sacrifice inégalé à ce jour, de l’armée soviétique qui nous a tous délivrés du fascisme allemand et de ses alliés nombreux. 

La collaboration avec l’Allemagne nazie est loin de se limiter aux gouvernements des pays annexés et de groupes de citoyens adhérents à cette idéologie. De nombreux pays ont également collaboré avec la Wehrmacht, grâce à l’initiative de certains partis politiques ou organisations.
 
Parmi ceux-ci nous pouvons noter l’Ukraine, dont une partie significative a suivi son héros fasciste Stéphan Bandéra. Il est toujours largement honoré dans l’Ukraine actuelle et ceci explique les dizaines de milliers de bataillons bandéristes qui portent fièrement leurs symboles nazis et ont été élevés par Zelensky au rang de héros.

La Bulgarie, la Finlande, la Roumanie, la Hongrie, ainsi que des états « neutres » ont également collaboré à des degrés divers, comme la Suisse, la Suède, le Portugal… Il s’agit ensuite de rajouter à ces collaborateurs, ceux, nombreux aux USA en particulier mais pas seulement, qui ont largement financé l’effort de guerre nazi, et enfin ne pas oublier les alliés officiels : Italie, Japon, puis gouvernement de Vichy en France. Parmi les pays occupés, ou pas, des nuances sont évidemment nécessaires sur la collaboration, contrainte ou choisie, zélée ou pas…

Le procès de Nuremberg est devenu la source la plus reconnue de l'histoire de la 2ème GM pour juger ces nombreux criminels de guerre. À cette occasion, le monde entier a pu accéder à des documents jusqu’alors secrets de l'État agresseur, et « déclassifiés», prendre connaissance des techniques et méthodes utilisées par les fascistes allemands pour préparer la guerre. Le tribunal de Nuremberg a condamné les criminels politiques et de guerre nazis, ainsi que les collaborateurs de tous genres.

Malheureusement, une immense majorité de ces criminels de hauts rangs, ont non seulement échappé à la sentence, mais pis encore, ils ont officiellement été recrutés à des postes clés dans l’appareil policier allemand d’après guerre et surtout par la CIA… Le témoignage du maréchal F. Paulus, témoin clé du procès, a brisé le mythe de l'attaque préventive : « Les objectifs fixés étaient de conquérir les territoires russes à des fins de colonisation. L'utilisation et le pillage de ces territoires auraient mis fin à la guerre à l'Ouest et auraient définitivement établi la domination sur l'Europe ».

En Allemagne de l'Ouest, la critique acerbe du procès de Nuremberg a été lancée. Le but était de réhabiliter les nazis qui avaient été au service de Bonn. L'un d'entre eux, K. Kiesinger, chancelier fédéral de l'Allemagne (1966-1969), était membre du NSDAP et travaillait au ministère de la propagande de Goebels, il serait très long de citer tous les autres… On pourrait donc considérer que ce but funeste a été largement atteint.

Ces nazis, immédiatement réhabilités et exerçant à des postes décisionnels dans de nombreux pays occidentaux, laissent légitimement penser, que leurs descendances actuelles, élevées dans ces idéaux ignobles sont aujourd’hui à la tête d’organisations internationales particulièrement influentes…

Pour les plus curieux d’entre vous, il est aujourd’hui aisé de trouver l’arbre généalogique de certaines élites occidentales ayant eu des grands-parents gradés dans le régime nazi d’Hitler… Devant ces faits, lors de la commémoration du débarquement de Normandie, la France et ses alliés trouvent opportun de ne pas inviter la Russie… 

Engels a écrit que « ...c'est le propre de la bourgeoisie de falsifier n'importe quelle marchandise et même l'histoire. Après tout, il est plus payant d'écrire la dissertation dans laquelle la falsification de l'histoire correspond le mieux aux intérêts de la bourgeoisie ». 
 
Dans sa résolution de 2019, le Parlement européen a accusé l'URSS d'avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale sur un pied d'égalité avec l'Allemagne hitlérienne. Désormais, toute mention des soldats-libérateurs soviétiques est interprétée comme une "distorsion de l'histoire". La Russie est une nouvelle fois invitée à se "repentir" - désormais pour avoir libéré l'Europe du nazisme.

En blâmant l'URSS pour le traité germano-soviétique de 1939, les politiciens européens, par tradition, dissimulent un autre traité (ou pacte ?), sans lequel le premier n'aurait peut-être pas eu lieu. Le Pacte de Munich de 1938, qui a décidé du sort de la Tchécoslovaquie sans ses représentants, est devenu une honte indélébile pour les représentants des démocraties européennes. 

Les hommes politiques anglais et français, garants de l'inviolabilité du "système de Versailles" – la politique de sécurité collective en Europe – ont en fait autorisé le début de la liquidation définitive par le Troisième Reich de l'indépendance de la Tchécoslovaquie et de son énorme industrie militaire. 

Aux côtés de l'Allemagne, la Pologne et la Hongrie participent au partage en s'emparant respectivement de la région de Teshinska et de Podkarpackie Rus. L'historien allemand Freund souligne que « Munich a été une grande capitulation de l'Occident. L'exclusion de l'URSS du concert européen des puissances signalait l'intention de laisser les mains libres à Hitler à l'Est ». 

Churchill, s'adressant au Premier ministre Chamberlain, déclare : « Vous aviez le choix entre la guerre et l'ignominie. Vous avez choisi le déshonneur et maintenant vous avez la guerre ». En Grande-Bretagne, cet accord a été appelé "la vente de Munich".
 
La trahison effective de la Tchécoslovaquie par les hommes politiques anglais et français a sapé la confiance de l'URSS à leur égard. La logique de Staline en la matière est claire : si les Britanniques et les Français renonçaient aussi facilement à leurs obligations d'alliés envers la Tchécoslovaquie, qui leur était idéologiquement proche, ils "abandonneraient" l'URSS en un clin d'œil.

Pour l'URSS, il est devenu évident qu'en matière de sécurité en Europe, chacun agit pour soi, et la politique de Munich a été perçue comme un apaisement de l'agresseur afin de le dresser contre l'URSS. Dans cette situation, les dirigeants soviétiques sont allés signer un traité de non-agression avec l'Allemagne, proposé par Hitler, et promettant une paix, bien que temporaire. Cette démarche s'inscrit dans le contexte du danger réel d'une guerre sur deux fronts - avec l'Allemagne à l'ouest et avec le Japon à l'est, où des combats intenses se déroulaient déjà sur la rivière Khalkhin-Gol. 

L'URSS est le dernier d'une série de pactes de non-agression conclus par les pays européens avec l'Allemagne. La Pologne a été la première à signer un pacte de non-agression avec Hitler en 1934. La Grande-Bretagne a signé un pacte similaire au lendemain de la conspiration de Munich, la France le 6 décembre 1938, la Lettonie et l'Estonie en juin 1939, dans l'espoir de protéger leurs pays de l'agression allemande.

En fait, à la conférence de Munich, les chefs de gouvernement de Grande-Bretagne (N. Chamberlain), de France (E. Daladier), d'Allemagne (A. Hitler) et d'Italie (B. Mussolini) ont créé un bloc antisoviétique - le prototype de l'OTAN, qui a été détruit par une brillante initiative de l'URSS : le traité germano-soviétique. Staline a réussi à briser le jeu européen.

Le traité germano-soviétique de 1939 a permis à l'URSS de gagner 2 ans pour renforcer la défense du pays, augmenter les effectifs de l'armée, reporter l'entrée dans la 2GM et restituer les territoires perdus à la suite de l'agression polonaise de 1920. Plus de 160 000 soldats de l'Armée rouge se sont retrouvés en captivité en Pologne, dont, selon diverses estimations, 60 à 80 000 sont morts de faim et de froid.

De 1918 à 1922, le territoire de la République soviétique a fait l'objet d'une intervention militaire des alliée de la 1GM: 14 pays désireux de s'enrichir aux dépens d'un allié affaibli. Le jeune État se trouvait encerclé de fronts. L'été 1919 était critique pour l'Armée rouge, qui a subit des défaites sur tous les fronts: la question de la survie du pays se posa. 

En 1919, le Conseil suprême de guerre recommanda la "ligne Curzon" comme frontière orientale de la Pologne. Cette ligne correspondait au principe ethnique : à l'ouest de cette ligne se trouvaient des terres majoritairement polonaises, à l'est des terres non polonaises : lituaniennes, biélorusses, ukrainiennes. L'État polonais nouvellement créé, rêvant de son ancienne puissance vola tous ses voisins: l'Allemagne, la Lituanie, la Russie soviétique, en s'emparant de l'Ukraine occidentale et de la Biélorussie occidentale, qui avaient autrefois fait partie de l'Empire russe.

Après avoir massacré la Tchécoslovaquie, Hitler posa une autre revendication territoriale à son récent complice dans le partage de la Tchécoslovaquie: la Pologne. L'occasion était aussi l'héritage de Versailles, le sort du "corridor de Dantzig". La tragédie, qui a suivi pour la Pologne est entièrement imputable à la conscience des dirigeants polonais de l'époque, qui ont empêché la création de l'alliance militaire anglo-franco-soviétique, exposant ainsi leur peuple à la machine de destruction hitlérienne.
 
 La nature suicidaire de la politique étrangère polonaise s'est déjà manifestée le 21 mars 1939, lorsque la Pologne a refusé la demande allemande de lui céder Dantzig (Gdansk) et d'ouvrir un "corridor polonais" pour les routes et les chemins de fer extra-territoriaux en Prusse orientale. La Grande-Bretagne déclara explicitement que la Pologne serait tenue  responsable si la guerre éclate à propos du couloir de Dantzig. Le 3 avril, Hitler ordonna le plan “Weiss” : un plan d'attaque de la Pologne. 

La Pologne a également réagi en refusant les offres (du 10 mai et du 14 août) d'assistance de l'URSS en cas d'attaque allemande, comptant apparemment sur l'aide de ses alliés, l'Angleterre et la France.

Le 1er septembre 1939, l'Allemagne et la Slovaquie attaquèrent la Pologne. En frappant avec ses principales forces et en “dénudant”, ainsi le front occidental. L'Allemagne supposait que les Alliés n’interviendraient pas. 

Le 1er septembre, le président Moscicki quitta la Pologne et le 5 septembre, ce fut le cas du gouvernement de Varsovie. Dès le 8 septembre, les combats pour Varsovie commencèrent. Le 10 septembre, les troupes allemandes occupèrent la partie occidentale de la Pologne. Le plan “Weiss” pour la conquête de la Pologne ne supposait aucune action de l'Armée rouge. 

La menace de voir l'Allemagne s'emparer des territoires de la Biélorussie occidentale et de l'Ukraine occidentale était réelle, ce qui aurait directement menacé l'URSS. Le 17 septembre, l'ambassadeur polonais à Moscou a été informé de l’arrivée de troupes soviétiques pour protéger la population dans ces régions. Le commandant en chef suprême de l'armée polonaise, Rydz-Smigly, ordonna une retraite générale vers la Roumanie et la Hongrie et l'arrêt des combats avec l'Armée rouge. 

Le 17 septembre, alors que le gouvernement polonais et les hauts responsables militaires avaient abandonnés le pays à son sort, les troupes soviétiques pénétrèrent en Pologne et atteignirent la frontière, la "ligne Curzon". Les troupes soviétiques avancèrent en colonnes avec une résistance militaire minimale de la part des polonais. L’Armée rouge ne participa donc pas à la défaite de l'armée polonaise. 

Dans de nombreux endroits, la population accueillit les soldats soviétiques avec des fleurs. En Pologne, il y avait une ségrégation nationale: les ukrainiens et les biélorusses étaient considérés comme des personnes de classe inférieure et ne jouissaient pas des mêmes droits. Les formations militaires de l'Est de la Pologne, constituant un pourcentage élevé de la population locale, ont volontairement rendu les armes.

La Grande-Bretagne et la France n'ont pas qualifié l'invasion soviétique de la Pologne d'agression et ne lui ont pas déclaré la guerre. Le ministre anglais des Affaires étrangères, Halifax, a déclaré : "...Il convient de rappeler  que l'action du gouvernement soviétique a consisté à déplacer la frontière essentiellement sur la ligne recommandée lors de la conférence de Versailles par Lord Curzon. "

Le célèbre homme politique britannique Lloyd George a souligné : "Les armées russes ont occupé des territoires qui ne sont pas polonais et qui ont été pris de force par la Pologne après la Première Guerre mondiale... Ce serait un acte de folie criminelle que de mettre l'avancée russe sur le même pied d’égalité que celle des Allemands. "

De juillet à octobre 1941, les bureaux du gouvernement russes ont été évacués vers la ville de Samara, située à 862 km vol d’oiseau au Sud-Est de Moscou. Le 8 août 1941, Staline a été nommé commandant en chef suprême. Pendant toute la durée de la guerre, le quartier général du commandant en chef suprême est resté situé à Moscou.

Le déplacement de la frontière de 200 kilomètres a permis en 1941 de contrecarrer la guerre éclair visant à s'emparer de l'URSS. Ce n'est que le 30 novembre que les Allemands ont été arrêtés à 17 kilomètres de Moscou.

 

« Nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais » (maréchal Joukov, opération Bagration)

 

22 juin 1944, il y a trois ans jour pour jour qu’Hitler et l’Allemagne nazie ont lancé leur guerre d’extermination contre l’Union soviétique. Les forces alliées qui avaient débarqué le 6 juin piétinent en Normandie, les Allemands maîtrisent encore l’essentiel des territoires conquis dans les trois premières années du conflit mondial.

Aux premières heures de ce jour, les positions de l’armée allemande Biélorussie subissent la première préparation d’artillerie de l’opération Bagration, la plus grande opération militaire combinée de l’Histoire

Pour la première fois, Joukov et les Soviétiques vont pouvoir mettre en œuvre le fameux « art opératif » qu’ils ont été les premiers à théoriser au début des années 30.

Stalingrad fut une bataille d’anéantissement classique, Koursk une bataille défensive, Bagration qui va comporter 10 offensives coordonnées (« Joukov joue du piano » écrira Lidell Hart) va concerner un front de 1000 km et permettre, à la stupéfaction du monde entier, une avancée de 600 km. Elle sera précédée d’une préparation logistique assez incroyable pour un pays martyrisé et pour ses parties récemment libérées, détruit de fond en comble par les envahisseurs nazis avant leur fuite. L’Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les autres belligérants des deux camps. À l’issue de ce mouvement, la défaite du groupe d’armées Centre est consommée. Techniquement, les trois armées qui le composent (4e, 3e panzer et 9e armée) sont détruites, et seuls des éléments épars refluent en Prusse-Orientale et dans les Pays baltes. L’Union soviétique détruit près de 30 des divisions du groupe et brise complètement la ligne de front allemande.

Autre point commun avec le débarquement en Normandie, l’usage forcené de la ruse : Bagration fut précédé de la plus inimaginable « déception » de l’histoire militaire depuis le Cheval de Troie. Cette gigantesque opération d’intoxication, «la maskirovka » fût en vérité d’une autre ampleur que Fortitude. Comme la contribution de la Résistance. Le matin du 20 juin, 15 000 explosions paralysèrent toutes les communications ferroviaires et détruisirent tous les ponts importants sur les arrières allemands en Biélorussie. Les soviétiques ont aussi expérimenté la sauvagerie allemande. Des Oradour-sur-Glane, la Biélorussie en a connu 628.

En heureuse contrepartie, 800 000 Allemands furent mis hors de combat en trois semaines, soit cinq fois plus qu’en Normandie. On met souvent en avant, et à juste titre, le chiffre effarant des morts soviétiques de la deuxième guerre mondiale. Il y a un autre chiffre significatif qui dit bien la conséquence de cette contribution. Les alliés anglo-saxons mettront hors de combat chaque année en moyenne 200 000 Allemands. Les Soviétiques, 1 200 000… Trois ans jour pour jour après le déclenchement de Barbarossa, le fameux « Groupe d’armées centre », celui qui avait aperçu en décembre 1941 les bulbes de Moscou, est complètement détruit. La Bête est entrée en agonie.

Le coup de grâce lui sera porté en avril 1945 à Berlin. Les héritiers de ceux qui, aux côtés nazis, combattaient les soldats soviétiques sont aujourd’hui, au pouvoir en Ukraine et soutenus par l’Occident . Ukraine où on détruit les monuments aux morts de l’Armée rouge pour les remplacer par les statues des nazis ukrainiens auxiliaires de la Shoah. Et pendant qu’on acclame les génocidaires survivants dans les parlements occidentaux.

Pour donner raison à Gueorgui Joukov commentant le 9 mai 1945 la capitulation allemande et disant à propos de ces occidentaux : « nous les avons libérés du nazisme, ils ne nous le pardonneront jamais ».

Source: https://www.vududroit.com/2024/06/nous-les-avons-liberes-du-nazisme-ils-ne-nous-le-pardonneront-jamais/#comments

Pourquoi les Etats-Unis ne sont pas intervenus avant 1944? Réponse de De Gaulle

Réponse de De Gaulle à Harry Hopkins:
Je rappelai que le malheur de 1940 était l'aboutissement des épreuves excessives 
que les Français avaient subies. Or, pendant la première guerre mondiale, les États-Unis 
n'étaient intervenus qu'après trois années de lutte où nous nous étions épuisés à repousser 
l'agression allemande.  Encore entraient-ils en ligne pour le seul motif des entraves apportées 
à leur commerce par les sous-marins allemands et après avoir été  tentés de faire admettre 
une paix de compromis où la France  n'eût même pas recouvré l'Alsace et la Lorraine. Le Reich 
une fois vaincu, on avait vu les Américains refuser à la France les garanties de sécurité 
qu'ils lui avaient formellement promises, exercer sur elle une pression obstinée 
pour qu'elle renonce aux gages qu'elle détenait et aux réparations qui lui étaient dues, 
enfin fournir à l'Allemagne toute l'aide  nécessaire au redressement de sa puissance. 
« Le résultat, dis-je, ce fut Hitler. »
J'évoquai l'immobilité qu'avaient observée les États-Unis quand le IIIe Reich entreprit 
de dominer l'Europe; la neutralité où ils s'étaient cantonnés tandis que la France subissait 
le désastre de 1940; la fin de non-recevoir opposée par Franklin Roosevelt à l'appel de 
Paul Reynaud alors qu'il eût  suffi d'une simple promesse de secours, fût-elle secrète 
et à échéance, pour décider nos pouvoirs publics à continuer la  guerre ; le soutien longtemps 
accordé par Washington aux chefs français qui avaient souscrit à la capitulation 
et les rebuffades prodiguées à ceux qui poursuivaient le combat . 

Mémoires de guerre et mémoires d'espoir, t. 3, p. 83

vendredi 21 juin 2024

L'Union soviétique et les puissances occidentales face au nazisme


 

 Le prof. Michael Jabara Carley a consacré une grande partie de sa carrière aux archives soviétiques. Après avoir évoqué celle-ci, c'est à la 43e minute qu'il parle de la première partie de sa trilogie historique : la recherche d'alliance de l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie. Mais les puissances occidentales ne sont jamais aller au bout de cette alliance dans la mesure où leur objectif prioritaire était que l'Allemagne fasse la guerre à l'Union soviétique, et que chacune de ses puissances en ait un morceau (après les tentatives infructueuses précédentes, notamment l'intervention française en 1918-19).

Le dilemme était d'utiliser l'Allemagne nazie comme proxy pour en finir avec la patrie des travailleurs tout en sachant que la Grande Bretagne et la France ne pouvait pas gagner contre l'Allemagne (guerre inter-impérialiste) sans l'URSS.

Salut nazi de la famille royale britannique

Les USA n'étaient pas très chaud non plus pour s'opposer à l'Allemagne nazie, préférant continuer, comme le dirait Jacques Pauwels, leur Big business avec Hitler (il rappelle que les USA n'avaient pas élaboré de plan militaire contre l'Allemagne durant les années 1930, par contre ils en avaient contre la Grande-Bretagne!).

Les USA n'avait pas de plan d'attaque contre l'Allemagne nazie et les nazis avaient pignon sur rue aux USA!
  

































 
Il a fallu pour que les USA interviennent que l'Allemagne leur déclare la guerre après Pearl Harbor : car Hitler espérait que le Japon attaquerait l'URSS... Et pas trop vite quand même, laissant l'URSS se battre seule durant trois ans, espérant ainsi tirer avantage de l'affaiblissement de deux camps pour asseoir sa propre domination. Les USA ne sont intervenus sur le continent européen, le fameux Débarquement (l'opération Overlord, c'est-à-dire Suzerain ; "The invasion" titraient les journaux) que lorsque la défaite de l'Allemagne était certaine et pour éviter que l'URSS ne libère toute l'Europe avec les Résistances rouges. Le résultat final au sortir de la WWII fut donc très en-deçà de leurs attentes et la colonisation de l'Europe plus longue et laborieuse.

Toutes les propositions d'alliance proposées par l'Union soviétique aux USA, à l'Italie fasciste (et oui!), à la Grande-Bretagne, à la Roumanie, à la Pologne ou à la France furent rejetées au cours des années 1930. Pas de quoi être étonné pour peu que l'on revienne au contexte et aux archives de cette période comme le fait Michael Jabara Carley.

À 1h12mn, il revient sur la Guerre d'Espagne et à 1h18mn sur le pacte Germano-soviétique, après 6 ans de travail sans relâche pour un pacte contre Hitler et pour ne pas tomber dans le piège des occidentaux (Jabara Carley rappelle notamment ce voyage en bateau le plus lent possible des français en URSS, et sans accréditation, pour saboter tout front commun anti-hitlérien).

Big Business avec Hitler (Jacques Pauwels)

 


Retour à Odessa

 À l'heure où Emmanuel Néron à "envoyer des mecs à Odessa", il convient d'autant plus de revenir sur la précédente intervention française dans les parages avec la sortie du livre du professeur Michael JABARA CAREY, La France contre la Russie soviétique.

lundi 17 juin 2024

Jean Lévy raconte les années 1930

 Militant syndical et politique, Jean Lévy  fut l'animateur principal, pendant des années, des combats et des succès revendicatifs de la CGT au Crédit du Nord, ce qui lui valut d'être sollicité pour d'importantes responsabilités au Secrétariat du Syndicat des employés de banque de la région parisienne, puis du Bureau de la fédération des employés à partir de 1954.
Il a vécu le front populaire, le pacte germano-soviétique, la débâcle, l'occupation, la libération ... et la suite. Il a restitué cette expérience militante et le contexte historique et politique dont il fut le témoin et l'acteur dans une série de livre. Dans une perspective d'éducation populaire et militante il est venu à la librairie en faire un petit cours d'histoire... des luttes, réputées converger aujourd'hui.

 1) Présentation
de notre historien journaliste, militant populaire

et premier (court) épisode introductif :
La vie syndicale après la libération et jusqu'au mitterandisme :

 

2) De la République à l'Etat Français
Première partie
: Les Années 30 :  de l'exposition coloniale au Front Populaire:




3) De la République à l’État Français
Deuxième partie
: 
Les Années 30 :  du pacte à la débâcle :
le transcendantal pétainiste de la bourgeoisie française.

 

"Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce [ la troisième fois comme guignolade grotesque, etc.]. Caussidière pour Danton, Louis Blanc pour Robespierre, la Montagne de 1848 à 1851 pour la Montagne de 1793 à 1795, le neveu pour l'oncle [Sarkozy pour Pétain, Hollande pour Sarkozy, Valls pour Hollande, Macron pour Valls, etc...] . Et nous constatons la même caricature dans les circonstances où parut la deuxième édition du 18 Brumaire"
Marx : "Le 18 brumaire de L. Bonaparte"

Plans de la Petite Espagne

Avant qu'il ne prenne cette connotation espagnol, ce quartier était dit "des Passages", c'est dire sa nature foncièrement psychogéographique avant même sa coloration espagnole des "Révoltés".





 

dimanche 16 juin 2024

La création d'Israël en terre de Palestine (Alain Gresh)


 

Les Résistants de la Petite Espagne

 

 Le documentaire en deux partie, Les résistants de la "petite Espagne", somme de témoignages et d'images d'archives sur la résistance de jeunes espagnols du quartier de la Plaine a été réalisé à l'occasion de la journée de partage des mémoires.

Les hitlériens raflent des jeunes de la Petite Espagne

Ce film s'attache à raconter la façon dont de jeunes résistants issus de l'immigration et habitants du quartier espagnol de la Plaine se sont engagés dès 1940 pour combattre les forces d'occupation nazies. Le 18 septembre 1941, une grande rafle est organisée par les allemands : 300 hommes sont arrêtés, parmi eux 14 jeunes espagnols de la Plaine Saint-Denis sont arrêtés. Ils seront déportés ou fusillés par les forces d'occupation nazies. De leur arrestation, jusqu’à leur retour des camps de concentration à la libération pour les plus chanceux, la deuxième partie de ce documentaire nous raconte le destin de ces jeunes résistants du réseau de la Plaine.  

Les hitlériens bombardent la Plaine Saint-Denis
 

PARTIE 1 : https://www.dailymotion.com/video/x2aiafi

PARTIE 2 : https://www.dailymotion.com/video/x2aihx1



 

Les origines rouges du Festival de Cannes


 

Información sobre Siberiada

Сибириада



Argumento

Inicios del siglo XX. En la aldea siberiana de Elan viven dos familias: los humildes Ustyuzhanin y los Solomin, que viven holgadamente. Afanasi, el patriarca de los Ustyuzhanin, era antiguamente el mejor cazador de la taiga. Ahora trabaja cortando leña. Su hijo Kolya se decide a robar comida de un almacén perteneciente a los Solomin. Natya Solomina, de su misma edad, lo descubre in fraganti durante el hurto, pero accede a darle pelmeni, a cambio de que Kolya corra desnudo por la nieve, momento en que la joven arroja la ropa de Kolya a un perro encadenado. Más tarde, Kolya acompaña a casa a Rodion, un terrorista fugitivo que le habla sobre la idea de la Ciudad del Sol, y que causa una fuerte impresión al joven. Los miembros de esta generación conocen al “abuelo eterno”, un misterioso habitante del bosque que, invariablemente conocerán también los miembros de las siguientes generaciones a lo largo de sesenta años.

Años 20. Nikolai y Nastya se han enamorado, pero Nikolai conoce el estallido de la Revolución de Octubre, que es recibida con júbilo por los Ustyuzhanin. Pero los dos jóvenes discuten. Nastya se siente ofendida, y toma la decisión de casarse con un familiar lejano, Filipp Solomin. Éste es consciente de que Nastya actúa así por despecho y de que no le ama. Nikolai le pide disculpas a Nastya, pero ésta no le perdona, y los Solomin le pegan una paliza, y lo arrojan dentro de una barca que dejan libre en la corriente del río. Ese mismo día, Afanasi, el padre de Nikolai, que ha sido capturado por el Ejército Blanco, muere de un ataque al corazón. Mientras tanto, Nastya reflexiona sobre lo ocurrido y se marcha de casa, alcanzando la barca en la que han arrojado a Nikolai y huyendo con él de la aldea. Ambos partirán con la idea de unirse al movimiento revolucionario que se extiende por el imperio ruso.

Años 30. Nikolai, convertido en soldado bolchevique y combate a los cosacos blancos, pero Nastya muere durante una revuelta. Nikolai vuelve a Elan acompañado de Aleksei, el hijo que ha tenido con Nastya, con objeto de explotar los ricos recursos naturales de Siberia. Spiridon Solomin, hermano de Nastya, no perdona a Nikolai la muerte de su hermana. Nikolai arresta a Spiridon por su antibolchevismo, pero éste logra evadirse y mata a Nikolai. El pequeño Aleksei huye entonces de la aldea. Años 40. Aleksei, ahora adolescente, regresa a Elan tras huir del orfanato donde ha pasado estos años, para ajustar cuentas con Spiridon por el asesinato de su padre. Allí conoce a Taya Solomin, de la que se enamora. La Gran Guerra Patria ha estallado, y Aleksei se alista como voluntario cuando a Elan llega un comisario militar. Mientras tanto, prosiguen las perforaciones petrolíferas que el padre de Aleksei promoviera.

Años 60. Durante la guerra, Aleksei, sin saberlo, salva de la muerte a Filipp Solomin, por aquel entonces teniente coronel del Ejército Rojo. Tras acabar la guerra, Aleksei se convierte en maestro perforador, y cuando se reencuentra con Spiridon le perdona, y le dice que junto con su equipo llegado de Moscú van a construirá una torre de perforación que convertirá a Elan en la “Ciudad del Sol”. Aleksei se reencuentra con Taya, a la que hace tantos años que no ve. Sin embargo, los planes petrolíferos de Aleksei chocan con la pretensión que el poder moscovita tiene de construir en la aldea una central hidroeléctrica. La intervención de Filipp Solomin, convertido ahora en primer secretario del comité provincial del partido, permite a Aleksei proseguir sus planes. Pero Aleksei muere cuando trata de salvar a un compañero durante una avería en una torre de perforación.

Filipp, ahora en Moscú, recibe un telegrama de Taya donde le informa de que las perforaciones en Elan han tenido éxito, y han encontrado gas y petróleo. Asimismo, se entera de que Aleksei ha fallecido en el accidente. En ese momento Filipp recuerda que la persona que le salvó de la muerte durante la guerra fue Aleksei, y pide a todos los presentes que guarden un minuto de silencio en su memoria. Mientras tanto, Taya confiesa a Spiridon que la saga de los Ustyuzhanin no ha acabado con Aleksei, ya que está esperando un hijo de éste. Filipp viaja a Elan para supervisar las operaciones, y comprende que el cementerio de la aldea debe ser arrasado para salvar la ciudad. Mientras contempla la destrucción del cementerio, Filipp contempla como aparecen ante él los espíritus de los Solomin y los Ustyuzhanin expresándole gratitud.



El director

Andrei Konchalovski nació en 1937 en Moscú. Es hijo de los escritores Sergei Mijalkov y Natalya Konchalovskaya, y hermano mayor del también director Nikita Mijalkov. En 1980 fue distinguido como Artista del Pueblo de la RSFSR. En 1952 acaba sus estudios en la Escuela Musical Central, y en 1957 en la Escuela Musical del Conservatorio de Moscú. En 1964 se gradúa en la facultad de dirección de la Universidad Estatal Rusa de Cinematografía. Al año siguiente dirige su primer largometraje Первый учитель (El primer maestro), adaptación de la obra homónima del kirguiz Chingiz Aitmatov sobre un antiguo combatiente del Ejército Rojo que llega a una aldea en Kirguizstán para trabajar como profesor. La película está protagonizada por Natalya Arinbasarova, que luego sería la primera esposa de Konchalovski. En 1967 realiza История Аси Клячиной, которая любила, да не вышла замуж (La historia de Asya Klyachina, que amó, pero no se casó), melodrama sobre una joven de un pequeño koljós que decide dar a luz a su hijo pese a que el padre no está dispuesto a casarse con élla. En 1969 adapta la obra de Ivan Turgenev Дворянское гнездо (Nido de hidalgos). Al año siguiente dirige una nueva adaptación, en este caso de la obra de Anton Chejov Дядя Ваня (El tío Vanya), historia de un intelectual ruso que se siente atraído por una dama, esposa de un escritor para el que Vanya ha trabajado indirectamente toda su vida. En 1978 Konchalovski se embarca en uno de sus proyectos más ambiciosos, el melodrama Siberiada, que logrará el Gran Premio del Jurado en el Festival de Cannes, y que narra la historia de dos familias siberianas desde los años anteriores a la Revolución de Octubre hasta 60 años más tarde. En 1984 inicia su carrera en los Estados Unidos, donde rueda media docena de películas, en general bastante olvidables, con la excepción de Maria’s Lovers (Los amantes de María), adaptación de un relato de Andrei Platonov sobre un joven que tras ser prisionero durante la Gran Guerra Patria, vuelve a casa dispuesto a reencontrarse con su antiguo amor, una mujer deseada por todos; y la cinta de acción Runaway Train, historia de dos convictos fugados y una trabajadora ferroviaria que quedan atrapados en un tren sin frenos que rueda a través de Alaska, cinta rodada en 1986. En 2002 dirige Дом дураков (Casa de locos), historia sobre un hospital psiquiátrico situado en la república de Ingushetia en los años del conflicto checheno, y una joven esquizofrénica que cree ser la novia del músico Bryan Adams, y que se enamora de un soldado checheno. En 2007 dirige la comedia dramática Глянец (Brillo), sobre una joven obrera de una fábrica que sueña con convertirse en modelo, cinta como la anterior protagonizada por su actual esposa Yuliya Vysotskaya.

Los intérpretes

Vladimir Samoilov (Afanasi Ustyuzhanin) nació en 1924 en Odessa (RSS de Ucrania) y falleció en 1999 en Moscú. Entre otros galardones en 1984 fue distinguido como Artista del Pueblo de la URSS. Habiendo acabado la educación secundaria en 1941, combate durante la Gran Guerra Patria. En 1945 ingresa en la Escuela Estatal Teatral de Odessa y, antes ya de graduarse, empieza a trabajar como actor en teatros de Odessa, Kemerovo o Gorki. No será hasta 1959 cuando debute delante de las cámaras, con un pequeño papel en Неоплаченный долг (La deuda), drama dirigido por Vladimir Shredel. Su primer gran papel, y posiblemente el más recordado de su carrera le llegará de la mano del director Andrei Tutyshkin en Свадьба в Малиновке (Boda en Malinovka), comedia musical ambientada en la Guerra Civil donde interpreta a un comandante de caballería del Ejército Rojo. En 1973 interviene en Мачеха (La madrastra), melodrama dirigido por Oleg Bondarev sobre un matrimonio que inesperadamente tiene que acoger a una niña, fruto de una anterior relación del esposo que su mujer no conocía. En 1978 hace el papel de Afanasi Ustyuzhanin en Siberiada. Al año siguiente protagoniza Белый снег России (La blanca nieve de Rusia), cinta biográfica sobre el ajedrecista Alexander Alekhin dirigida por Yuri Vyshinski. En 1990 protagoniza la comedia Сэнит зон (Zona sanitaria), cinta dirigida por Efim Galperin ambientada en una ciudad de provincias en la que van a implantar una fábrica de armas. Al año siguiente protagoniza Цена головы (El precio de la cabeza), cinta de detectives dirigida por Nikolai Ilinski que adapta una novela de Georges Simenon, en la que da vida al inspector Maigret.

Natalya Andreichenko (Nastya Solomina) nació en 1956 en Moscú. En 1977 se gradúa en la facultad de interpretación de la Universidad Estatal Rusa de Cinematografía (VGIK) donde estudia en el taller de Sergei Bondarchuk. Durante su etapa como estudiante debuta como figurante en От зари до зари (De sol a sol), drama dirigido por Gavriil Egiazarov. En 1976 participa en Колыбельная для мужчин (Canción de cuna para hombres), melodrama dirigido por Ivan Lukinski sobre una madre que, como tantas otras, ha criado sola a su hijo después de perder a su esposo en la guerra. En 1978 hace el papel de Nastya Solomina en el drama Siberiada. En 1983 protagoniza Военно-полевой роман (Romance bélico-campestre), melodrama dirigido por Pyotr Todorovski sobre un joven soldado y una enfermera que se enamoran durante la guerra, a los que ésta separa, y su reencuentro años después cuando él está casado y ella tiene a una hija. Ese mismo año protagoniza Мэри Поппинс, до свидания! (¡Hasta la vista, Mary Poppins!), comedia musical dirigida por Leonid Kvinijidze donde da vida a la heroína de las novelas de la escritora británica Pamela Travers, y papel por el que será especialmente recordada. En 1989 protagoniza Леди Макбет Мценского уезда (Lady Macbeth de Mtsenk), adaptación del relato homónimo de Nikolai Leskov dirigido por Roman Balayan, papel por el que sería nominada al premio Nika. En 2001 protagoniza Подари мне лунный свет (Regálame la luz de la luna), comedia dramática dirigida por Dmitri Astrajan sobre un popular presentador televisivo que mantiene una relación adúltera, durante los viajes periódicos de su esposa a San Petersburgo.

Lyudmila Gurchenko (Taya Solomina) nació en Jarkov (RSS de Ucrania) en 1935 y falleció en 2011 en Moscú. Entre sus numerosos galardones, en 1983 fue distinguida como Artista del Pueblo de la URSS. Tras la liberación de Jarkov en 1943, Lyudmila empieza sus estudios y en 1953, tras acabar la escuela secundaria se marcha a Moscú para estudiar en la Universidad Estatal Rusa de Cinematografía (VGIK). Su primer gran éxito le llega con su papel de Lena en la comedia musical Карнавальная ночь (Noche de carnaval), cinta dirigida por Eldar Ryazanov sobre la fiesta de Nochevieja que organizan anualmente los trabajadores de una casa de cultura. En 1958 protagoniza Девушка с гитарой (La chica de la guitarra), comedia musical dirigida por Alexander Faintsimmer sobre una joven dependienta de una tienda de música que sueña con convertirse en actriz. En 1971 participa en Тень (La sombra), cuento dirigido por Nadezhda Kosheverova sobre un científico que llega a un pueblo donde los cuentos se convierten en realidad. En 1974 participa en Соломенная шляпка (El sombrero de paja), comedia dirigida por Leonid Kvinijidze sobre el vodevil de Eugène Labiche y Marc-Michel. En 1976 protagoniza Двадцать дней без войны (Veinte días sin guerra), drama dirigido por Aleksei German sobre un escritor y periodista de guerra que acude a Tashkent a dar el pésame a la familia de un compañero caído en el frente. En 1978 hace el papel de Taya Solomina en el drama Siberiada. En 1978 protagoniza el melodrama Пять вечеров (Cinco tardes), cinta dirigida por Nikta Mijalkov sobre el reencuentro, dieciocho años después, de un escritor que regresa de París a Moscú y una antigua amiga. En 1982 protagoniza Вокзал для двоих (Una estación de tren para dos), melodrama dirigido por Eldar Ryazanov sobre un pianista y la camarera de una bar que se enamoran en una estación. En 1984 interviene en Любовь и голуби (El amor y las palomas), comedia dirigida por Vladimir Menshov, una irónica revisión del Amanecer de F. W. Murnau.

Igor Ojlupin (Filipp Solomin) nació en 1938. En 1988 fue distinguido como Artista del Pueblo de la RSFSR. En 1960 finaliza su formación en la Escuela Teatral Schukin, y seguidamente entra a formar parte de la compañía del Teatro Mayakovski de Moscú. Su carrera estará ligada a este teatro desde ese momento y hasta la actualidad, siendo una de las principales estrellas del mismo. Su breve colaboración en el mundo del cine se inicia en 1960, con un pequeño papel en Алёшкина любовь (El amor de Alyoshka), comedia lírica dirigida por Semyon Tumanov sobre un joven geólogo apocado que, al enamorarse de una joven ferroviaria, se llena de valor para enfrentarse a las bromas de sus compañeros. En 1976 hace uno de los papeles principales en Обелиск (Obelisco), drama dirigido por Richard Viktorov sobre una profesor de una aldea bielorrusa ocupada por los alemanes durante la Gran Guerra Patria, que se une a los partisanos. En 1978 hace el papel de Filipp Solomin en la epopeya Siberiada. En 1981 participa en Ночь коротка (La noche es breve), drama realizado por Mijail Belikov ambientado en los días posteriores al final de la guerra, sobre un huérfano que vive con su tía y que, pese a los cuidados de ésta, a menudo comete errores irreparables.

Vitali Solomin (Nikolai Ustyuzhanin) nació en 1941 en Chitá y falleció en 2002 en Moscú. Entre otros galardones en 1992 fue distinguido como Artista del Pueblo de la URSS. Nacido en el seno de una familia de músicos profesionales, en 1959 ingresa en la Escuela Teatral Shchepkin. Durante sus estudios empieza a interpretar algunos papeles en espectáculos del Teatro Maly. Debuta en el mundo del cine en 1963, con un papel secundario en Улица Ньютона, дом 1 (Calle Newton, 1), melodrama sobre un estudiante de física, dirigido por Teodor Vulfovich. En 1966 interviene en el melodrama Женщины (Mujeres), sobre una de las consecuencias de la guerra, la mortalidad masculina y el difícil destino de las mujeres, cinta dirigida por Pavel Lyubimov. En 1971 hace el papel del cosaco Roman Ulibin en el eastern Даурия (Dauriya), cinta de Viktor Tregubovich ambientada en un poblado cosaco durante la Guerra Civil. En 1978 hace el papel de Nikolai Ustyzhanin en la epopeya Siberiada. En 1979 interpreta uno de los papeles que lo hará más popular, el del doctor Watson en Шерлок Холмс и доктор Ватсон (Sherlock Holmes y el Dr. Watson), primer episodio de un serial televisivo sobre los personajes de Arthur Conan Doyle realizado por Igor Maslennikov. Hasta en cinco ocasiones más volvió a interpretar el papel de Watson, como por ejemplo en 1981 en Приключения Шерлока Холмса и доктора Ватсона: Собака Баскервилей (Las aventuras de Sherlock Holmes y el doctor Watson: El perro de los Baskerville), igualmente a las órdenes de Igor Maslennikov. En 1985 protagoniza Искренне Ваш... (Atentamente...), tragicomedia dirigida por Alla Surikova. En 1992 participa en el thriller Чёрный квадрат (El cuadrado negro), sobre la investigación de un asesinato por parte de un fiscal novato, con dirección de Yuri Moroz. En 2003 cierra su carrera cinematográfica con un papel en Казус Белли (Casus Belli), comedia dirigida por Igor Ugolnikov.

Nikita Mijalkov (Aleksei Ustyuzhanin) nació en 1945 en Moscú. Entre sus muchos galardones fue distinguido como Artista del Pueblo de la RSFSR en 1984. Es presidente de la Unión de Cineastas de Rusia. Mijalkov nace en el seno de una familia de artistas. Su padre, Sergei Mijalkov, era autor de literatura infantil y escribió la letra del Himno de la Unión Soviética. Su madre, Natalya Konchalovskaya, era poetisa y nieta del pintor Vasili Surikov. Es además hermano del también cineasta Andrei Konchalovski. Cursó estudios de piano en la Escuela Central de Música de Moscú, y con 18 años ingresó en la Escuela Teatral Schukin. En 1971 se graduó en la Escuela de Cinematografía Gerasimov. Debuta muy temprano como actor de cine, y en 1963 salta a la fama con su interpretación en la comedia de Georgi Daneliya Я шагаю по Москве (Yo paseo por Moscú), cinta dirigida por Eldar Ryazanov sobre un joven escritor siberiano que viaja a Moscú para mantener un encuentro con un famoso autor. Continúa su carrera como intérprete, y dirige varios cortometrajes hasta que en 1974 rueda su primer largo, el eastern Свой среди чужих, чужой среди своих (Amigo entre mis enemigos, enemigo entre mis amigos). Al año siguiente rueda el melodrama Раба любви (Esclava del amor), ambientado en la guerra civil rusa, y en la que participa como actor en el papel del bolchevique Ivan. En 1977 dirige el drama inspirado en varias obras de Anton Chejov Неоконченная пьеса для механического пианино (Pieza inconclusa para piano mecánico). En 1979 interpreta el papel de Aleksei Ustyuzhanin en la epopeya Siberiada. Ese mismo año dirige Несколько дней из жизни И. И. Обломова (Algunos días en la vida de Oblomov) a partir de la novela de Ivan Goncharov. En 1982 intervien en el melodrama de Eldar Ryazanov Вокзал для двоих (Una estación de tres para dos). En 1987 dirige la que, posiblemente, es su obra maestra Очи чёрные (Ojos negros), inspirada en el relato La dama del perrito de Anton Chejov. En 1991 realiza el drama Урга — территория любви (Urga, el territorio del amor), nominada al Oscar a la mejor película extranjera, premio que conseguiría en 1994 al dirigir el drama histórico Утомлённые солнцем (Quemado por el sol). En 1998 dirige y participa como actor en el drama histórico Сибирский цирюльник (El barbero de Siberia). En 2005 interviene en la comedia negra de Alexei Balabanov Жмурки (La gallinita ciega). Sus últimos trabajos como director son las dos secuelas de Quemado por el sol: en 2010 Утомлённые солнцем 2: Предстояние (Quemado por el sol 2: Inminencia) y en 2011 Утомлённые солнцем 2: Цитадель (Quemado por el sol 2: Ciudadela).

Sergei Shakurov (Spiridon Solomin) nació en 1942 en Moscú. Entre otros galardones fue distinguido como Artista Popular de la RSFSR en 1991. Como actor de teatro trabajó en varias compañías, entre ellas en el Teatro Central del Ejército Rojo. Su debut en el cine se produce en 1966 en Я солдат, мама (Soy soldado, mamá), dirigida por Manos Zajarias. En 1970 participa en el film bélico Был месяц май (Era el mes de mayo), dirigida por Marlen Jutsiev. En 1972 interviene en el drama ambientado en la Segunda Guerra Mundial Четвёртый (El cuarto), dirigido por Alexander Stoller. Su siguiente papel es el de Andrei Zabelin en Свой среди чужих, чужой среди своих (Amigo entre mis enemigos, enemigo entre mis amigos), Eastern dirigido por Nikita Mijalkov. En 1978 hace el papel de Spiridon Solomin en la epopeya Siberiada. En 1981 interviene en el melodrama de Alexander Pankratov Портрет жены художника (Retrato de la mujer de un pintor). En 1983 participa en el biopic dirigido por Emil Loteanu Анна Павлова (Anna Pavlova), sobre la célebre bailarina rua. En 1984 colabora con el director Vadim Abradshitov en el drama Парад планет (El desfile de los planetas). En 1988 protagoniza la tragicomedia Француз (Francés), dirigida por Galina Yurkova. En 1990 hace el papel del Iosif Stalin en el drama político Враг народа — Бухарин (El enemigo del pueblo: Bujarin), dirigido por Leonid Maryagin. En 1991 protagoniza el drama Божья тварь (La criatura de Dios), en una nueva colaboración con la directora Galina Yurkova. En el año 2000 participa en Пан Тадеуш (Pan Tadeusz), melodrama histórico dirigido por el polaco Andrzej Wajda. En 2005 interpreta de nuevo a un presidente de la URSS en Брежнев (Brezhnev), serial televisivo dirigido por Sergei Snezhkin.

Música

Eduard Artemyev nació en 1937 en Novosibirsk. En 1960 concluyó sus estudios en el Conservatorio de Moscú. Compositor de música electrónica y de bandas sonoras de películas, ha sido galardonado en tres ocasiones con el premio Nika (el equivalente ruso de los Oscar) por sus trabajos para el cine. Habitual colaborador de Andrei Tarkovski, compuso para él la música de Солярис (Solaris) en 1972, Зеркало (El espejo) en 1974, o Сталкер (Stalker) en 1979. Ha trabajado en la casi totalidad de las cintas de Nikita Mijalkov, entre ellas Свой среди чужи, чужой среди своих (Amigo entre mis enemigos), en 1974, Раба любви (Esclava del amor) en 1976, Несколько дней из жизни И.И. Обломова  (Algunos días de la vida de Oblomov) en 1986, Урга - территория любви (Urga, el territorio del amor) en 1991, Утомленные солнцем (Quemado por el sol) en 1994, o Сибирский цирюльникъ (El barbero de Siberia) en 1998. Es autor también de la música de Siberiada de 1979 para Andrei Konchalovski, o Город Зеро (Ciudad cero) de 1989 para Karen Shakhnazarov.

Comentarios

Inicialmente, Siberiada nació como un encargo más de Goskino. En 1974 Filipp Ermash, presidente del comité cinematográfico, se puso en contacto con Konchalovski y le propuso rodar una película sobre la vida de los perforadores de petróleo. El director aceptó y comenzó el rodaje. Pero a medida que avanzaba, Konchalovski se centró en el tema del choque entre generaciones.

La película está inspirada en la figura de Farman Salmanov, un buscador de petróleo que durante los años 50 buscó petróleo en la provincia de Tyumen.

Mención especial merece el tema musical principal que compuso Artemev, el maestro de la música electrónica. Поход (Campaña / Expedición) es, sin duda, uno de los temas más destacables del compositor. En 2001 el grupo ruso de música electrónica PPK, hizo una lamentable versión del tema que, sin embargo, alcanzó el top 3 en la lista de singles del Reino Unido.

La cinta obtuvo el Gran Premio del Jurado en el Festival de Cannes de 1979.

FUENTE:  https://cinerusia.blogspot.com/2015/07/siberiada.html?m=1